De la "mission civilisatrice" à l'aide internationale dans les pays du Sud
- Crédits : UNESCO / Johannes Haile
Sortie de Histoire@Politique n° 41
Etudiants, intellectuels et artistes étrangers en France en mai-juin 1968
- Drapeaux rouge et noir au théâtre de l’Odéon
Appel à communications / Call for papers
Colloque Etudiants, intellectuels et artistes étrangers en France en mai-juin 68.
11 et 12 Février 2021 Paris, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains/Campus Condorcet – 93000 Aubervilliers
L’historiographie « des années 68 » a récemment privilégié une approche globale des mouvements sociaux, mettant l’accent sur les circulations et les échanges d’un pays ou d’un continent à l’autre. Cette historiographie est très riche, comme l’est aussi celle concernant plus spécifiquement le Mai français. Il demeure néanmoins quelques angles morts, ou quelques terrains qui n’ont pas été explorés. L’un de ceux-ci est le rôle des étudiants étrangers voire plus largement des intellectuels et artistes étrangers (écrivains, artistes, musiciens, enseignants etc) en France en mai-juin 68. Cette présence des étrangers en France a fait l’objet d’études quand il s’agissait des travailleurs immigrés dont on sait désormais l’importante participation au mouvement de Mai. Mais la présence d’étudiants et/ou intellectuels, et partant leur participation au mouvement, reste encore largement ignorée. Ils sont alors nombreux à étudier dans la capitale française, ou dans d’autres villes universitaires du territoire. Ils représentent 5,7% de la population étudiante totale en 1968-1969, et cet effectif va croître très fortement à partir de la fin de l’année 68. Ils sont africains (Afrique du Nord et Afrique sub-saharienne), européens (allemands, portugais, italiens, espagnols, grecs, britanniques), sud-américains, israéliens, américains du Nord (Etats-Unis ou Québec), palestiniens. Ils adhèrent généralement au Mai français tout en mettant en oeuvre des logiques spécifiques liées aux conditions politiques et sociales de leur pays d’origine. [lire la suite (PDF, 160 Ko)]
Deadline : 30/09/2020
#FreeFariba
- Her fight is our fight. Son combat est le nôtre
5 juin 2020, un an déjà que Fariba est emprisonnée en Iran. Son combat est le nôtre
Cher(e)s ami(e)s de Fariba,
Demain, cela fera un an que Fariba est emprisonnée en Iran. Un an que nous sommes privés de sa présence, de ses recherches, de sa vivacité. Un an qu'elle se bat pour défendre son métier et faire reconnaître le droit à la critique, à la curiosité, au savoir. C'est tout naturellement sous les auspices de la liberté scientifique que nous allons commémorer son triste anniversaire à Evin.
Le Covid et la reprise de la campagne électorale ont eu pour conséquence de remettre en cause un certain nombre d'actions prévues, comme un rassemblement sur le parvis de l'Hôtel de Ville, sous la nouvelle bannière qui sera inaugurée avec le portrait de Fariba (et qui fera l'objet d'une cérémonie à huis clos, Covid oblige, vendredi en fin de matinée), et l'opération du street artist C215 qui a finalement été reportée à septembre - ou, espérons-le abandonnée si Fariba nous revenait avant l'automne.
Mais demain nous serons très présents, avec elle et à ses côtés, dans son combat pour la liberté scientifique, d'abord dans les médias, ensuite sur les réseaux sociaux.
- Une Tribune européenne : Roland a publié dans Le Monde daté du 4 juin une tribune qui paraîtra également dans d'autres journaux européens le 5 juin. Merci de la relayer dans vos propres réseaux pour lui donner un maximum d'écho. https://faribaroland.hypotheses.org/8636
- Un appel à e-manifestation: Demain, nous vous appelons à poursuivre et intensifier cette mobilisation en e-manifestant votre soutien au combat de Fariba pour la liberté académique.
Pour cela, il vous suffira de cliquer sur le lien ci-dessous où vous trouverez le communiqué du comité suivi de la performance de Stéphane Tretz qui a généreusement offert son œuvre au comité de soutien en signe de solidarité avec Fariba https://faribaroland.hypotheses.org/8498 - Une centaine de messages audio ont déjà été recueillis et seront publiés sur notre site et diffusés sur les réseaux sociaux à partir de demain. Ils constituent une formidable chaîne de solidarité internationale avec Fariba. Merci de leur donner le plus d'écho possible en likant ou en rediffusant les messages sur les réseaux sociaux.
Vous pourrez aussi créer le vôtre, si ce n'est déjà fait, en le publiant directement sur vos propres comptes Facebook, Twitter et autres en mentionnant #FreeFariba @faribarolandsupportcommittee dans le message qui l'accompagnera. Vous pourrez également renvoyer à notre site: https://faribaroland.hypotheses.org mais nous ne pourrons pas assurer, au moins dans l’immédiat, la mise en ligne des messages qui nous arrivent à partir de maintenant pour des raisons logistiques. - Enfin nous avons créé pour les réseaux sociaux des médaillons ou photos de profil que nous vous demandons de mettre chacun sur votre page facebook/twitter pour le 5 juin. Merci de demander à vos amis et contacts de le faire également pour avoir un maximum d'impact.
Vous pourrez également multiplier les actions de solidarité. Vous trouverez à cette adresse l'ensemble des matériaux de mobilisation que nous avons préparés : affiches, bannière à ajouter à votre signature mail, vidéo à projeter sur les murs, photos de profil, etc. Sentez-vous libres de les utiliser pour exprimer votre solidarité avec Fariba et envoyez-nous les photos de toutes vos actions. Chaque soutien compte pour que la cause de Fariba reste entendue.
Merci à vous tous et toutes de nous aider à relayer sur les réseaux sociaux ces marques de solidarité et à marquer dans l'espace public sa présence parmi nous, en attendant que nous puissions nous rassembler à nouveau.
Amicalement
Le comité
Mai-Juin 2020
- Les actualités par Pap Ndiaye
MAI-JUIN 2020
- Pap Ndiaye [entretien], "Mort de George Floyd : Donald Trump 'excite' la colère et 'joue la campage électorale', analyse un spécialiste des Etats-Unis", France Info, 31 mai 2020
- Pap Ndiaye [intervenant], "La révolte aux portes de la Maison Blanche", C dans l'air, France 5, 1er juin 2020
- Pap Ndiaye [intervenant], "L'Amérique et ses démons raciaux", L'Invité(e) des matins, Fance Culture, 1er juin 2020
- Pap Ndiaye [Tribune], "Pap Ndiaye : "En finir avec le racisme dans la police américaine", Jeune Afrique, 2 juin 2020
- Pap Ndiaye [entretien], "Pap Ndiaye : "Les Etats-Unis n'ont pas vécu une telle insurrection depuis les années 60", L'invité de 7h50 par Carine Bécard, France Inter, 04 juin 2020
- Pap Ndiaye [intervenant], "Trump face aux convulsions raciales", Affaires étrangères par Christine Ockrent, France Culture, 06 juin 2020
- Pap Ndiaye : "Aux Etats-Unis, l'aube d'une nouvelle coalition entre Noirs et Blancs libéraux", Tribune, Le Monde, 07 juin 2020
- Pap Ndiaye [entretien]. Annabelle Rolnin, "Pap Ndiaye, professeur à Sciences Po Paris : 'Quelque chose d'intéressant se passe'", L'Equipe, 07 juin 2020
Le "crayon bleu" de la censure
- Appel à communications - Le crayon bleu de la censure
Appel à communications
Le « crayon bleu » de la censure : le contrôle, le contournement et la circulation
des informations dans les régimes non-démocratiques au XX siècle
Colloque international transdisciplinaire (colloque junior du Centre d'histoire)
Paris, France
2 octobre 2020
Eugène Lyons, journaliste américain accrédité à Moscou à la fin des années 1920, décrivait dans ses mémoires le travail d’un correspondant étranger en URSS, qui, de par son métier, était régulièrement confronté à la censure : outre les contraintes imposées, on y voit aussi les pratiques spécifiques de la lecture d’une presse sous le contrôle étatique comme source tout de même majeure d’information, la nécessité pour les correspondants de maîtriser les codes comportementaux et langagiers pour pouvoir exercer convenablement leur travail, les interactions et les sociabilités multiples entre les journalistes rivaux et les censeurs, le profil et les pratiques quotidiennes de ces derniers (Lyons 1938).
Loin de l’image d’un censeur à crayon bleu exerçant l’acte répressif du pouvoir d’État dans un vacuum social, cette description de Lyons invite à réinterroger la censure d’informations dans des pays non-démocratiques au XXe siècle dans un cadre plus large de l’histoire sociale, attentive aux acteurs, à leur pratiques, et aux circulations. Ainsi, la notion même de la censure doit être élargie à « un large spectre de pratiques qui sont présentes à tous les niveaux de la société et qui dirigent le discours et le comportement à travers tout un ensemble de mécanismes qui sont parfois subconscients » (Sherry 2015). Ce thème de la censure nous permet en outre de questionner la notion même d’un régime non-démocratique qui est traditionnellement définie par opposition à celle de la démocratie1 ainsi entrainant le modèle de l’opposition binaire. Des études récentes témoignent de la remise en question de cette distinction prétendument nette : telles notions que « la démocratie illibérale »2 ou « la démocrature »3 se voient apparaître à la fin du XXe siècle pour caractériser des régimes de nature hybride qui empruntent certaines caractéristiques de la démocratie libérale mais qui sont caractérisés par le pouvoir autoritaire, ce qui nous permet de les attribuer également aux régimes non-démocratiques. [Lire la suite (Word, 30Ko)]
Comité d’organisation :
Yuqing Qiu, Anna Shapovalova, Anna Sidorevich
Conseil scientifique : Olga Bronnikova (Université Grenoble Alpes), Sabine Dullin (CHSP, Sciences Po), Marc Lazar (CHSP, Sciences Po), Isabelle Thireau (EHESS, CNRS)
Attention deadline : le 10 juillet 2020