Le prix d'Histoire sociale est décerné à deux thèses de doctorat d'excellence traitant d’un sujet d’histoire sociale, dans le sens le plus large du terme, du XIXe au XXIe siècle, et portant :

• l’une sur la France

• l’autre sur un ou plusieurs pays étrangers ou un sujet transnational

Date limite de candidature : 31/01/2021

Plus d'information : https://www.fmsh.fr/fr/international/24417

Politiques de l'occulte en Afrique
Regards anthropologiques et historiques

Vendredi 4 décembre 2020
Centre d'histoire de Sciences Po (en visio-conférence)

Journée d'étude internationale organisée par Florence Bernault (Sciences Po, CHSP), et Marie Nathalie LeBlanc (Chaire ICAO/Chaire de recherche sur l’islam contemporain en Afrique de l’ouest, Université du Québec à Montréal).

Cette journée-atelier posera les jalons d'une comparaison entre l'histoire et l'anthropologie de l'occulte en Afrique centrale et de l'Ouest. La notion de "sorcellerie moderne" (Geschiere 1997) a émergé dans le champ africaniste à partir du Cameroun, dans les années 1990. Elle fut rapidement relayée par des recherches en Afrique centrale (Tonda 2005, Ceriana 2014, Yengo 2016, Bernault 2019), en Afrique du Sud (Ashforth 200 et 2005, Niehaus 2002 et 2012) et en Afrique de l'Est (Luongo 2011). Comparativement, l'Afrique occidentale a produit une bibliothèque beaucoup plus restreinte sur la question. Les cas d'étude dérivent souvent d'études plus larges sur les églises pentecôtistes, dans les régions à majorité chrétienne (Meyer 1999, Marshall 2009). Peu concernent les régions de l'Islam (Leblanc, en cours). En conséquence, les chercheurs travaillant sur l'occulte utilisent un "toolbox" analytique presqu'entièrement dérivé des régions de l'Afrique centrale, orientale et australe.

Cette journée voudrait lancer une conversation sur trois axes:
1/ Revenir sur l'efficacité de la notion d'occulte et de sorcellerie moderne à l'échelle de l'Afrique ;
2/ Confronter les connaissances et les hypothèses des chercheurs de l'Afrique centrale et occidentale ;
3/ S'interroger sur les apports de l'histoire, de la sociologie et de l'anthropologie sur la notion d'occulte.

Participants :

Florence Bernault (Histoire, CHSP)
Richard Banégas (Sciences Politiques, CERI)
Andrea Ceriana Mayneri (Anthropologie, CNRS)
Raphaël Gallien (Histoire, CESSMA)
Peter Geschiere (Anthropologie, Université d’Amsterdam)
Agnès Kedzierska Manzon (EHESS)
Boris Koenig (Anthropologie, UQAM)
Marie Nathalie LeBlanc (Anthropologie, UQAM)
Isak Niehaus (Anthropologie, Brunel University)
Joseph Tonda [à confirmer] (Anthropologie, Université Omar Bongo Ondimba)

Programme

Matinée 9h-12h

Introduction (10 minutes)

Panel 1 : Dans la trame de l’Afrique centrale/In the Fabric of Central Africa (9h15-10h15)

• Peter Geschiere (10 minutes)
• Joseph Tonda [à confirmer] (10 minutes)
• Florence Bernault (10 minutes)
• Andrea Ceriana Mayneri (10 minutes)

Discussion (20 minutes) et pause (15 minutes)

Panel 2 : Univers pluri-religieux en Afrique de l’Ouest/Multi-Religious Worlds in West Africa (10h30-11h15)

• Agnès Kedzierska Manzon (10 minutes)
• Boris Koenig (10 minutes)
• Marie Nathalie LeBlanc (10 minutes)

Discussion (20 minutes) et pause (15 minutes)

Panel 3 : Ouvertures/Apertures (11h30-12h15)

• Richard Banegas (10 minutes)
• Isak Niehaus (10 minutes)
• Raphaël Gallien (10 minutes)

Discussion (20 minutes) et pause midi (12h15-14h00)

Après-midi 14h-17h00

1er Tour de Table : Utilité du concept-la sorcellerie au prisme du passé et présent-dialogue de l’anthropologie et de l’histoire/ Usefulness of concepts - Witchcraft between past and present - Conversations between anthropologists and historians (14h00-15h15)

Pause (15 minutes)

2e Tour de Table et conclusion : Comparaisons régionales et spécificité africaine / Regional
comparisons and African specificity (15h30-16h45)

INSCRIPTION OBLIGATOIRE
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