Thesis defense of Valérie Arnhold

Normalising the apocalypse: organisations and reorganisations in the nuclear sector in the face of accidents
31 january 2022
  • Tsunami : 04/30/2011 Fukushima japan ©shutterstock-Fly_and_DiveTsunami : 04/30/2011 Fukushima japan ©shutterstock-Fly_and_Dive

 

On 31 January 2022, Valérie Arnhold will submit a thesis in sociology entitled: Normalising the apocalypse: organisations and recompositions of the nuclear sector in the face of accidents.

 

 


Jury :

Jenny ANDERSSON, 
Olivier BORRAZ (Dir), 
Sylvain LAURENS,
Turo-Kimmo LEHTONEN,
Christine MUSSELIN,
Sezin TOPCU

The public defense will take place on 31/01/2022 at 9:00 am in the meeting room, 5th floor, IEP de Paris, 224 boulevard Saint-Germain, Paris 7th

Summary :

Taking the Fukushima Dai-ichi accident in March 2011 as a starting point, this dissertation studies the ways in which the nuclear sector was able to overcome this disaster in a way that has not destabilized its institutions and politics. Relying on an in-depth study of the French case, on an analysis of European and international spaces of cooperation on nuclear accidents and on an analysis of the German case as a counterpoint, this work retraces the ways in which regulatory agencies, in relation with the nuclear industry, have dealt with nuclear accidents since they became a public problem following the Three Mile Island accident in 1979. The analysis is based on an ethnographic study of the work of nuclear professionals on the Fukushima accident, as well as on archives and a media analysis.

The dissertation describes a process of normalization through which nuclear organizations integrate major accidents into their ordinary practices, transforming them into seemingly surmountable and ultimately acceptable events, which do not question the continuity of the nuclear politics and institutions anymore. The study of working practices of nuclear experts and internal relations between nuclear organizations allows understanding the social conditions of these processes. First, nuclear safety experts approach accidents above all as a problem of knowledge production and writing, in ways that set aside their material effects on health and the environment and avoid confrontation with empirical data. Second, the multiplication of regulatory and oversight organizations of the nuclear sector has contributed to strengthen the sectors’ autonomy with respect to the executive, with the aim of resisting against a government at a distance and avoiding future political crises.

The dissertation intends to contribute to the sociology of public action, by studying the conditions of autonomy of the nuclear sector vis-à-vis politics. It contributes to STS by highlighting the political dimensions of maintenance work, as well as the ways in which organizations act on temporal and material characteristics of adverse events. It also contributes to the understanding of crises, by showing how organizations reverse the meaning of “adaptation”: it is not the organizations that adapt to envision the real occurrence of disasters, but the accidents that are approached from the angle of what the organizations are already able to manage, thereby displacing the protection mandates of public organizations.

What is at stake in the valuation of domestic work? In french

Florence Jany-Catrice (CLERSE)
Séminaire DomesticitéS - 15 february
  • ©shutterstock-Lako-Filimonov©shutterstock-Lako-Filimonov

Le séminaire DomesticitéS vous attend le mardi 15 février de 10h à 13h pour une séance avec Florence Jany-Catrice (CLERSE) autour de la question suivante : Quels enjeux dans la valorisation du travail domestique ?

L'objectif cette année est de questionner plus largement les enjeux sociaux, juridiques et politiques des emplois domestiques dans une perspective globale.

La séance aura lieu en présentiel, au Centre de Sociologie des Organisations, 1 place Saint Thomas d’Aquin, 75007 Paris, dans la salle de réunion du laboratoire.
Attention, pour les habitué·es, le CSO a déménagé, prenez bien note de cette nouvelle adresse !  Voir l'accès sur le campus.

Voici le lien pour s’inscrire au séminaire :
https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNUMExaMTMyRUpETFMxOFAzSE1VS0FQMVRWNi4u

Il y a une possibilité de suivre la séance à distance pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer -nous vous encourageons sinon fortement à venir sur place. Merci de nous l’indiquer dans le formulaire ou retour de mail afin que nous mettions en place la visio-conférence.

Alizée Delpierre et Hélène Malarmey, les organisatrices

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From independence to dependency for Uber drivers: employees in disguise? (in french)

Sophie Bernard, Dauphine & IRISSO - january 28 2022
Session of the Governance and Economic Organisations research programme
  • ©shutterstock-TonelsonProductions©shutterstock-TonelsonProductions

Séance organisée par l'axe Gouvernance et organisations Economiques

Présentation de Sophie Bernard, Dauphine et IRISSO :

De l’indépendance à la dépendance des chauffeurs Uber : des salariés déguisés ?

Résumé :

Alors qu’ils sont entrés dans le métier pour accéder à l’indépendance, l’enquête menée auprès des chauffeurs Uber à Paris et Montréal démontre qu’ils ne disposent pas d’autant de liberté que ne le laisse supposer leur statut d’emploi. Leur travail est encadré par la plateforme par le biais d’un management algorithmique qui vise à contrôler et orienter leurs comportements à distance. Si les chauffeurs tâchent d’y résister, leurs tentatives sont mises à mal par leur dépendance économique à la plateforme. Celle-ci est en effet parvenue à se construire une position quasi-monopolistique sur le marché du transport de personnes. La situation de dépendance économique des chauffeurs à Uber induit dès lors leur subordination à la plateforme.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en distanciel et en présentiel dans le respect des conditions sanitaires actuelles.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Replay : What is the value of the french public service? / quelle est la valeur de notre service public ?

Debate : january 27, 2022
  • Débat CSODébat CSO

Autour de "La valeur du service public", Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier.

Ce livre raconte les services publics : ceux qui ont fait vivre des villages et ceux qui ont enrichi des entreprises, les guichets où on dit « non » et ceux qui donnent accès à des droits. Il combat les fausses évidences qui dévalorisent pour mieux détruire – les fonctionnaires trop nombreux, privilégiés, paresseux. Il mène l’enquête pour dévoiler les motifs des crimes et leurs modes opératoires, des projets de réforme à leurs applications.
On entre dans les Ehpad, aux côtés des résidents et du personnel soignant, on pousse la porte des urgences, on se glisse dans les files d’attente de la CAF ; on s’aventure dans les grandes écoles, on s’infiltre dans les clubs des élites, au gré de récits et d’images qui présentent les recherches universitaires les plus récentes.

 

A partir du haut, de gauche à droite : Catherine André, Claire Lemercier, André Laignel, Laure de la Bretèche, Christophe Delecourt, Willy Pelletier, Emilie Biland-Curinier et Emilien Ruiz.

Nos invités :

Émilie Biland-Curinier, professeure des universités à Sciences Po et affiliée au CSO,

Laure de la Bretèche, membre fondateur du think tank Sens du service public et ancienne secrétaire générale pour la modernisation de l’action publique (SGMAP),

Christophe Delecourt, secrétaire général de l'UFSE CGT,

André Laignel, premier vice-président délégué de l’Association des Maires de France, maire d’Issoudun, ancien ministre,

Émilien Ruiz, assistant professor à Sciences Po et affilié au Centre d'Histoire.

En présence des auteurs : 

Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche CNRS au CSO et Willy Pelletier, sociologue et enseignant à l'Université de Picardie

Le débat est modéré par Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques.

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What is the value of the french public service? (in french)

Debate on january 27 on zoom
  • Débat : Quelle est la valeur de notre service public ?Débat : Quelle est la valeur de notre service public ?

What is the value of the french public service? / Quelle est la valeur de notre service public ?

Le jeudi 27 janvier de 17h à 18h30 sur zoom

Autour de l'ouvrage "La valeur du service public", Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier.

Lien pour s'inscrire  

Ce livre raconte les services publics : ceux qui ont fait vivre des villages et ceux qui ont enrichi des entreprises, les guichets où on dit « non » et ceux qui donnent accès à des droits. Il combat les fausses évidences qui dévalorisent pour mieux détruire – les fonctionnaires trop nombreux, privilégiés, paresseux. Il mène l’enquête pour dévoiler les motifs des crimes et leurs modes opératoires, des projets de réforme à leurs applications.
On entre dans les Ehpad, aux côtés des résidents et du personnel soignant, on pousse la porte des urgences, on se glisse dans les files d’attente de la CAF ; on s’aventure dans les grandes écoles, on s’infiltre dans les clubs des élites, au gré de récits et d’images qui présentent les recherches universitaires les plus récentes.

Nos invités :

Émilie Biland-Curinier, professeure des universités à Sciences Po et affiliée au CSO,

Laure de la Bretèche, membre fondateur du think tank Sens du service public et ancienne secrétaire générale pour la modernisation de l’action publique (SGMAP),

Christophe Delecourt, secrétaire général de l'UFSE CGT,

Émilien Ruiz, assistant professor à Sciences Po.

En présence des auteurs : 

Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche CNRS au CSO et Willy Pelletier, sociologue et enseignant à l'Université de Picardie

Le débat est modéré par Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques.

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Read : FACING COVID-19. Higher education and research institutions face the health crisis (in french)

Report of the project funded by the ANR
By Stéphanie Mignot-Gérard, Christine Musselin & Aline Waltzing
  • Rapport FACE AU COVID-19Rapport FACE AU COVID-19

Les universités face aux crises, une question très peu étudiée

L’idée de cette recherche est née début mai 2020, alors que nous commencions à apercevoir la fin du premier confinement. Après une rapide revue de littérature, il nous est apparu que la question de la gestion des crises – quelle que soit leur nature – par les universités était un terrain quasi-vierge. Parallèlement la consultation des travaux sur la gestion organisationnelle des crises montrait qu’ils peuvent être organisés en deux grandes catégories : d’une part ceux qui analysent les causes et la gestion des crises dans des organisations caractérisées par leur haut degré de complexité et d’interdépendance technologiques (entreprises chimiques, centrales nucléaires, navettes spatiales…) et qui se penchent également sur les manières de prévenir ces risques ; d’autre part ceux qui portent sur les services qui interviennent lors de crise (administration préfectorale, pompiers, services d’urgence, etc.) afin de comprendre comment ils se préparent et se coordonnent (ou pas) en cas de crise.

À la lecture de ces travaux, il est apparu encore plus pertinent de s’intéresser aux universités et à leur gestion de la crise sanitaire : non seulement elles n’avaient jamais été concernées par ces recherches, mais de plus une de leurs spécificités organisationnelles, le loose coupling, c’est-à-dire la faible interdépendance fonctionnelle qui les caractérise, est souvent présentée comme un facteur facilitant la gestion des crises dans les univers bureaucratiques ou à haute technologie (Quarantelli, 1977 ; Perrow, 1984 et 1999). Comment réagissent alors des organisations loosely coupled à une crise : sont-elles moins affectées ou plus réactives que des organisations au sein desquelles les interdépendances fonctionnelles ou technologiques sont plus fortes ? Les reconfigurations des rapports de force que soulignent nombre de travaux sur les crises (Bergeron et Borraz, à paraître) sont-elles moins fréquentes, moins fortes, moins intenses que dans d’autres organisations ? La gouvernance propre à chaque établissement est-elle modifiée et si oui dans quel sens ? Enfin, comment les universités arbitrent-elles entre sécurité sanitaire et continuité de leurs activités et stratégies de plus long terme ? Autrement dit, la crise les détourne-t-elle de leurs projets de développement ou de transformation ou bien ceux-ci sont-ils malgré tout poursuivis ?

C’est fortes de ces questions que nous avons conçu une vaste enquête empirique qui a couru de mai 2020 à septembre 2021 et bénéficié d’un financement d’une année par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel RA-COVID.

Stéphanie Mignot-Gérard (IRG, UPEC)
Christine Musselin (Sciences Po, CSO, CNRS)
Aline Waltzing (Sciences Po, CSO, CNRS).
Avec la collaboration d’Aliénor Balaudé (Sciences Po, CSO, CNRS) et de Anne Moyal (Sciences Po, CSO, CNRS) et des étudiant·e·s du master de sociologie de Sciences Po.

 

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Legion of Honor and Medal of Merit

Daniel Benamouzig, Sophie Dubuisson-Quellier & Christine Musselin
  • Légion d'honneur et médaille du mériteLégion d'honneur et médaille du mérite

After publication by decree on December 31, 2021 in the Official Journal, the CSO is pleased to announce the appointments to the rank of Chevalier of the Legion of Honor of Daniel Benamouzig upon proposal of the Ministry of Higher Education, Research and Innovation and Sophie Dubuisson-Quellier upon proposal of the Ministry of Ecological Transition.

Christine Musselin was named Officer of the Order of Merit by decree on December 31, 2020. We waited for the award ceremony to make the announcement of her nomination but it was postponed several times due to the COVID crisis. We take this moment to salute her as well.

The entire team extends its warmest congratulations to them.

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Doctoral Seminar : 14 january 2022 (in french)

Des financements expérimentaux pour réformer les soins primaires : de la fabrique à la mise en œuvre de nouvelles modalités d’action publique
Noémie Morize, doctorant at the CSO
  • ©shutterstock-Andy Dean Photography©shutterstock-Andy Dean Photography

Présentation de Noémie Morize, doctorante au CSO :

Des financements expérimentaux pour réformer les soins primaires : de la fabrique à la mise en œuvre de nouvelles modalités d’action publique.

Résumé : 

Depuis une quinzaine d’années, les pouvoirs publics déploient des politiques successives de
régulation des soins primaires. En 2017, une nouvelle modalité d’action publique est mise en place,
l’article 51, visant à déployer un ensemble d’expérimentations dans le secteur de la santé. Parmi
elles, deux expérimentations s’intéressent aux modes de rémunération des professionnels de soins
primaires. Cette enquête s’intéresse à la fabrique puis à la mise en œuvre de ces expérimentations,
s’appuyant sur une enquête qualitative articulant le recueil de documents, des entretiens et des
observations, au sein des administrations nationales d’une part ; et d’organisations de santé d’autre
part.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé actuellement en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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The CSO is moving from 19 rue Amélie...

for the Sciences Po campus at 1 Place Saint-Thomas d'Aquin Paris 7e
  • CSO 19 rue Amélie and the Sciences Po campus at 1 Place Saint-Thomas Paris 7thCSO 19 rue Amélie and the Sciences Po campus at 1 Place Saint-Thomas Paris 7th

From 3 January 2022, the Centre de sociologie des organisations will move to the new Sciences Po campus at 1 Place Saint-Thomas d'Aquin in the 7th arrondissement, after more than 40 years at rue Amélie. It was in 1980 that the CSO moved to 19 rue Amélie, in the former premises of the Denoël publishing house. The building was rented by the CNRS until 2016, and then by Sciences Po. We shared it for a while with Jean Malaurie's Centre d'Études Arctiques (CEA) (and its wonderful library) and then with the Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED), directed by Olivier Godard. Then, thanks to the efforts of Erhard Friedberg, we were able to occupy the whole building. The structure of the building is original, with some of the offices housed in a chapel, panelling, arched windows and mazes of corridors where the visitor can sometimes get lost. "Although it was not well designed, it offered many opportunities to meet in the corridors or in the coffee corner, contributing to a convivial atmosphere to which we were all very attached. Exposed to the cold in winter, to the heat in summer, to water leaks and to the noise of neighbours all year round, it was nevertheless a unique working space.

In 42 years, the place is marked by a large number of events organised in the ground floor room, notably the weekly seminar which remains a strong element of the CSO's identity, but also festive moments sometimes ending late at night.

The CSO also housed the secretariat of SASE, our historical partner, which Martha Zuber led brilliantly for many years.

Due to the growth of its membership, the CSO also moved to other locations: first to Place St Thomas d'Aquin, rue de la Chaise, then to 13 rue de l'Université and finally to 84 rue de Grenelle.

On 17 December, we will close the door of our historical address at 19 Rue Amélie for good. Symbolically, this door has chosen to give up the ghost just before our departure!

At the beginning of January 2022, the CSO teams will be gathered on the same floor, in new offices, in the heart of a modern campus close to the other Sciences Po research centres. A new page is being turned and we look forward to seeing you in our new offices.

In the meantime, we wish you a happy holiday season.

Olivier Borraz, Director of the CSO

Les espaces au CSO avec les fauteuils oranges de Michel crozier 

The spaces of the rue Amélie with the orange armchairs of Michel Crozier, the founder of the centre.

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Cancelled seminar -À l’ombre du tournant néolibéral de la politique hospitalière, les recompositions des frontières de l’État hospitalier dans les années 2000

By Renaud Gay, IRES
Session of Public action and transformations of the State
  • ©shutterstock-ricochet64©shutterstock-ricochet64

Cancelled seminar

L'axe Actions publiques et transformations de l'Etat organise la prochaine séance en recevant Renaud Gay post-doctorant à l'IRES (Institut de Recherches Economiques et Sociales) sur :

À l’ombre du tournant néolibéral de la politique hospitalière, les recompositions des frontières de l’État hospitalier dans les années 2000.

Résumé : 

La politique hospitalière initiée dans les années 2000 est fréquemment analysée en termes de tournant néolibéral se manifestant dans la mise en concurrence des hôpitaux par des outils de financement et leur réorganisation industrielle avec l’appui de sociétés privées de conseil. À partir d’une analyse de l’élaboration du « plan hôpital 2007 » réalisée dans le cadre d’une thèse sur la trajectoire des réformes hospitalières depuis les années 1970, notre intervention montre la façon dont cette dynamique de marchandisation s’articule à des processus de rationalisation administrative qui se déploient sur différentes échelles temporelles, sont à l’origine de luttes juridictionnelles entre organisations de l’administration sanitaire et modifient les frontières de « l’État hospitalier ».

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Thesis Defense : Marion Gaboriau

Unfit for work as a dispositif. From institutional production to in situ judgments: the case of the city of Paris
8 december 2021
  • ©shutterstock-Joyseulay©shutterstock-Joyseulay

Title: Unfit for work as a dispositif. From institutional production to in situ judgments: the case of the city of Paris

Members :

Émilie Biland-Curinier, Professeure des universités de sociologie, CSO, Institut d’études politiques de Paris

Marie Cartier, Professeure des universités de sociologie, CENS, Université de Nantes (Directrice)

Nicolas Dodier, Directeur d’études à l’EHESS, Directeur de recherche à l’INSERM, CEMS (Rapporteur)

Odile Join-Lambert, Professeure des universités d’histoire, Printemps, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines

Jérôme Pélisse, Professeur des universités de sociologie, CSO, Institut d’études politiques de Paris (Directeur)

Isabelle Probst, Professeure associée, Haute École de Santé Vaud (HESAV) et Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)

Delphine Serre, Professeure des universités de sociologie, CERLIS, Université de Paris (Rapporteure)

Abstract:

This sociology thesis focuses on the recognition of unfitness for work for health reasons in France’s local civil service sector. It explores this phenomenon in Paris City Hall, an employer of more than 51,000 permanent civil servants, which recognizes more than 500 workers as unfit for their functions each year. This work is based on a three-year ethnographic survey combining observations of work situations and expertise, interviews with various professionals and workers recognized as unfit for their functions, qualitative analyses of medico-administrative files, and statistical processing of databases. Rather than being thought of as a fixed and punctual decision, the thesis considers unfitness as a composite dispositif (at the intersection of law, health, and work), processual and dynamic (from the fact that it involves many actors who, through alliances, negotiations or contestation, can change the outcome). The analysis aims to understand the institutional logics (legal, financial, and managerial) that underlie the system, as well as what constructs the judgments of unfitness in the situation. This thesis explores different scenes where expertise is played out (medical consultation and reform commission). They are characterized by dissymmetrical power relations and gaming with information source of misunderstandings and uncertainty. Finally, the thesis demonstrates the (re)production of social inequalities (especially between men and women) in terms of recognition and taking care of occupational health problems whose potentially occupational causes are often ignored.

Key words: unfitness for work; France’s local civil service sector; certified doctor; expertise; law; subordinate public sector workers; retirement for disability; professional reclassification; dispositif

Seminar DomesticitéS 14 december 2021

Maid in Maharashtra: Domestic labour relations and position of paid domestic workers in Maharashtra, India
Anwita Dinkar, OSC Sciences Po
  • ©shutterstock-Andrey Bayda©shutterstock-Andrey Bayda
Pour la troisième séance de l’année du séminaire « DomesticitéS », nous sommes ravies d’accueillir Anwita Dinkar (OSC-Sciences Po) autour de son travail sur le droit des travailleur·es domestiques en Inde : 
«Maid in Maharashtra: Domestic labour relations and position of paid domestic workers in Maharashtra, India».

La séance aura lieu mardi 14 décembre de 10h à 13h en présentiel à Sciences Po (attention changement d’adresse !) au 28 rue des Saints Pères, salle H402, 75006 Paris.

Nous proposerons également un accès à la séance en distanciel (si le présentiez n’est pas possible, mais merci de le privilégier !). 
Merci de vous inscrire et de renseigner vos modalités de participation à la séance afin de que nous puissions ajuster notre organisation : https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNUMVozVFQzVkNPSEZIUkJXMEhMTzU4SElGWC4u

Les organisatrices :
Alizée Delpierre (CSO)
Hélène Malarmey (IRISSO)

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Doctoral Seminar 10 december 2021

Les professionnels de l’art contemporain. Analyse du travail de co-production des œuvres d’art
By Brianne Dubois, doctorante at the CSO
  • ©shutterstock-SeventyFour©shutterstock-SeventyFour

Brianne Dubois, doctorante au CSO, intervient en séminaire : 

Les professionnels de l’art contemporain. Analyse du travail de co-production des œuvres d’art.

Résumé : 

La production des oeuvres d’art contemporain est un travail collectif. Je m’intéresse à cet ensemble de professions varié (artistes, chargé·es de coordination et de production, régisseur·ses, artisan·es, monteu·sers, technicien·nes), au contenu et à la coordination de leur travail, à leurs statuts et conditions d’emploi. Je m’appuie pour cela sur une enquête par entretiens et sur des observations. Je mobilise également des traitements quantitatifs, une base de données constituée par le scraping du site LinkedIn pour étudier les carrières de professionnel·les et une base de données portant sur la programmation de musées. 

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Audrey Harroche

Doctor of Sociology
16 november 2021
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Le 16 novembre, Audrey Harroche a soutenu une thèse de sociologie à Sciences Po qui s'intitule : 

Gouverner par les inégalités, la mise en œuvre d’une initiative d’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche. 

Composition du jury :

M. Jérôme Aust, Chargé de recherche Sciences Po, CSO

M. François Dubet, Professeur émérite de sociologie à l’Université de Bordeaux

Mme Gaële Goastellec, Maître d’enseignement et de recherche HDR à l’Université de Lausanne, Institut des sciences sociales (rapporteur)

M. Patrick Hassenteufel, Professeur des universités en science politique, Université Paris-Saclay (UVSQ), laboratoire PRINTEMPS (rapporteur)

Mme Christine Musselin, Directrice de recherche, CNRS, CSO

Mme Kathia Serrano-Velarde, Professeure des universités, Université d’Heidelberg,Max-Weber-Institute of Sociology.

Résumé

Tandis que la reproduction et l’accroissement des inégalités sont souvent considérés comme des effets pervers des institutions publiques, de nombreuses réformes dites néomanagériales visent aujourd’hui à gouverner le secteur public en créant, creusant, ou prenant appui sur des inégalités parmi les professionnels, les organisations, ou les usagers. L’enseignement supérieur et la recherche figurent parmi les secteurs à l’avant-garde de ces recompositions de l’action publique. En France, le lancement de la politique des Initiatives d’excellence (Idex) en est une illustration emblématique : en recourant à des appels à projets mettant en compétition les universités pour faire émerger des établissements « de classe mondiale », ce programme concentre les ressources sur une dizaine d’établissements et accroit la mise en concurrence des chercheurs, des laboratoires et des établissements. En recourant à l’analyse longitudinale d’une Idex, cette thèse prend pour objet ces nouvelles politiques inégalitaires, interroge les conditions sociales et politiques de leur mise en œuvre et prend la mesure des inégalités créées à l’échelle d’un site universitaire.

Nous démontrons ainsi qu’à travers les Idex, l’État gouverne par les inégalités. Cependant, ce gouvernement n’est possible qu’à certaines conditions mettant fortement à contribution les dynamiques et les acteurs locaux. Nous avons également montré que cette politique repose sur une réforme organisationnelle, dans le sens où l’administration d’une Idex revient essentiellement à mettre en place des règles, des procédures, des structures afin de rendre les universités plus inégalitaires. Plus précisément, les inégalités étudiées ne résultent pas seulement du fonctionnement des organisations, mais s’appuient sur un travail organisationnel qui vise, tout à la fois, à les produire et à les légitimer. Sur le site, cela a abouti à une mise en organisation partielle de l’université visant à tracer des lignes d’inclusion et d’exclusion parmi la communauté académique. Les lauréats faisant partie des projets d’excellence bénéficient alors de ressources supplémentaires et de traitements privilégiés, ceci de façon durable. Ainsi, les professionnels favorisés par cette politique n’éprouvent pas les effets délétères décrits par beaucoup de travaux sur les réformes néomanagériales, et voient s’accroître leurs marges d’autonomie. En effet, cette politique gouverne davantage les contours des projets d’excellence que les conduites des chercheurs à l’intérieur de ces derniers. En définitive, les Idex gouvernent des périmètres, et c’est à l’intérieur et entre ces derniers que les inégalités se jouent.

Mots-clés :
Initiatives d’excellence, politiques d’excellence, inégalités, instruments d’action publique, enseignement supérieur et recherche, inégalités de genre, élites, organisations.

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Workshop : The Books of Capital

With Jonathan Levy & Michael Zakim
3 december from 14:00 to 18:00
  • Jonathan Levy & Michael Zakim Jonathan Levy & Michael Zakim

workshop

A l'occasion de leur passage à Paris, nous recevons deux grands historiens du capitalisme que sont Jonathan Levy (Université de Chicago) et Michael Zakim (Université de Tel Aviv) pour une après-midi d'étude sur "Les livres du capital" le 3 décembre de 14h à 18h au Centre de sociologie des organisations (19, rue Amélie, 75007 Paris).

Ils nous présenteront leurs derniers livres (Zakim: Accounting for Capitalism, University of Chicago Press, 2018 ; et Levy : Ages of American Capitalism, Random House, 2021), puis nous aurons une conversation sur le rôle de la comptabilité et des formalités administratives dans l'histoire du capitalisme, un thème commun à leur travaux à tous deux, mais qu'ils abordent de manières différentes.

Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles

Lien vers le formulaire : https://forms.gle/XoUgSSpX5kmLsBFT6.

Un passe sanitaire sera exigé à l'entrée de l'établissement. Aussi nous vous invitons à vous présenter 10 minutes avant le début de l'évènement.

THE BOOKS OF CAPITAL

2-6pm, Friday 3 December 2021
Centre de Sociologie des Organisations, Sciences Po
19, rue Amélie 75007 Paris (métro La Tour-Maubourg)

Schedule:

2pm to 3:30pm:
Michael Zakim -- Accounting for Capitalism

3:30pm to 5pm:
Jonathan Levy -- Ages of American Capitalism

5pm-6pm:
Roundtable on Accounting, Paperwork, and the History of Capitalism
With Michael Zakim, Jonathan Levy, and Martin Giraudeau

Guest speakers:

Michael Zakim is Professor of History at the University of Tel Aviv. He writes and teaches about the material and cultural history of modernity in America. This includes the history of the economy (including labor history), political theory, the sociology of knowledge, statistics, accounting, machinery, fashion, the invention of photography, gender and the body, and the birth of the private self. He is the author of Ready-Made Democracy: A History of Men’s Dress in the American Republic, 1760-1860 (University of Chicago Press, 2003), Accounting for Capitalism: The World the Clerk Made (University of Chicago Press, 2018), and Paper: A Global History (Van Leer Institute, Jerusalem, forthcoming in Hebrew), as well as the editor of Capitalism Takes Command: the Social Transformation of Nineteenth-Century America (with Gary Kornblith; University of Chicago Press, 2012).

Jonathan Levy is Professor of US History, Fundamentals, Social Thought, and the College at the University of Chicago. He is a historian of economic life and of the United States, with interests in the relationships among business history, political economy, legal history, and the history of ideas and culture. His first book, Freaks of Fortune: The Emerging World of Capitalism and Risk in America (Harvard University Press, 2012), won the Organization of American Historians' Frederick Jackson Turner Award, Ellis W. Hawley Prize, and Avery O. Craven Award and the American Society for Legal History's William Nelson Cromwell Book Prize. His most recently completed book is Ages of American Capitalism: A History of the United States (Random House, 2021), which is a history of American economic life from British colonial settlement through the Great Recession. The book is also a single-volume history of the United States.

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Advertising professionals facing the European Regulation on personal data: Regulating the market by consent?

Kevin Mellet
FacSem of Sciences Po - 9 december 2021 (in french)
  • ©shutterstock-gotphotos©shutterstock-gotphotos

La direction scientifique de Sciences Po vous invite au FacSem de Kevin Mellet, Assistant Professor au Centre de sociologie des organisations (CSO)
Les travaux de Kevin Mellet s’appuient principalement sur la sociologie économique et les science & technology studies pour étudier les techniques marchandes à l’ère numérique. Ses recherches actuelles portent sur le paysage émergent du data marketing et sur la formation et la régulation de l’économie des données personnelles.

Son exposé sera discuté par Jean-Philippe Cointet, Associate Professor au médialab.

Séminaire en zoom

Inscription obligatoire: marina.abelskaiagraziani@sciencespo.fr

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Nuclear industry and occupational health: an outsourced risk? Production, uses and concealment of uncomfortable knowledge (in french)

Maris Ghis Malfilatre, CEMS-EHESS - 3 december 2021
Session organized by the Knowledge, Science and Expertise program
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L'axe Savoirs, sciences et expertise du CSO organise la prochaine séance et reçoit Maris Ghis Malfilatre, docteure du Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS-EHESS).

Titre de la présentation :
Industrie nucléaire et santé au travail : un risque sous-traité ? Production, usages et occultation de savoirs inconfortables.

Résumé :

Maris Ghis Malfilatre montrera, dans cette intervention, comment s’engage dès les années 1970 une dynamique d’alerte et de contre-expertises médicale, scientifique et syndicale sur les risques du travail dans l’industrie nucléaire en France. Les connaissances produites ont successivement mis en lumière l’augmentation de l’exposition au risque radio-induit dans les installations et ses effets sur la santé des travailleurs, l’inégalité dans l’exposition à ce risque en fonction du statut ou encore des problèmes relevant de la sûreté du parc nucléaire. Maris Ghis Malfilatre analysera comment ces connaissances d’abord plébiscitées par les différents acteurs de la filière sont devenues des « savoirs inconfortables » conduisant à des logiques d’occultation tant de la part des représentants patronaux que des organisations syndicales. 

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Debate: Reforms in medical studies: what progress?

Research meeting at Sciences Po and the Festival of Ideas - November 18, 2021
With Patrick Castel
  • Rembrandt - The Anatomy Lesson of Dr Nicolaes Tulp - MauritshuisRembrandt - The Anatomy Lesson of Dr Nicolaes Tulp - Mauritshuis

Dans le cadre des Rendez-vous de la recherche à Sciences Po et du Festival des idées, la direction scientifique de Sciences Po vous invite à débattre autour de la réforme des études médicales, mise en place à la rentrée 2020.

Visant essentiellement à assouplir les voies d'accès aux candidats et à adapter les effectifs formés aux besoins de santé des populations à l'échelle locale, cette réforme peut-elle tenir ses promesses ?

17h-18h
Réforme des études médicales : quelles conséquences pour les étudiants ?

Qu'elle soit vue favorablement ou non, la réforme des études médicales a déjà engendré des premiers résultats notamment en matière d'orientation et de vie étudiante. Qu'en est-il ?

Avec :
Agnès van Zanten, sociologue, directrice de recherche CNRS à l'Observatoire sociologique du changement de Sciences Po ;
Alice Olivier, sociologue, Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, associée à l'Observatoire sociologique du changement de Sciences Po 
Marine Conan, vice-présidente générale de l'Association pour l’Accès Santé Université de Paris, étudiante en médecine.

18h-19h
Réforme des études médicales : quel impact sur les politiques de santé ?

Depuis l'institutionnalisation de la profession médicale, la question de la formation des médecins est débattue et objet de réformes fréquentes. Pourquoi et comment la réforme actuelle a t-elle émergé ? Pour quels résultats ?

Avec :
Matthias Brunn, politiste, chercheur affilié au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po
Nils Kessel, chercheur au département d'histoire des sciences de la vie et de la santé, Faculté de médecine de l'Université de Strasbourg
Céline Lefève, maîtresse de conférences en philosophie, co-directrice de l’Institut interdisciplinaire « La Personne en médecine », Université de Paris.

Les débats seront modérés par Anne Révillard, sociologue, directrice du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po et Patrick Castel, directeur de recherche au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po, directeur scientifique de ce Rendez-vous de la recherche.

INSCRIPTIONS / CONSIGNES SANITAIRES

Dans l'hypothèse où la nécessité de présenter un passe sanitaire soit prolongée au delà du 15 novembre,
veuillez prévoir de vous présenter à l'entrée de Sciences Po, 15 minutes en avance munis de votre passe et de votre invitation.

Inscriptions pour le public externe à Sciences Po
Inscriptions pour le public interne à Sciences Po

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Thesis Defense : Audrey Harroche

16 november 2021
  • Actualité CSOActualité CSO

On the 16 november, Audrey Harroche defended a thesis in sociology entitled: 

Gouverner par les inégalités, la mise en œuvre d’une initiative d’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche. 

Jury Members :

M. Jérôme Aust, Chargé de recherche Sciences Po, CSO

M. François Dubet, Professeur émérite de sociologie à l’Université de Bordeaux

Mme Gaële Goastellec, Maître d’enseignement et de recherche HDR à l’Université de Lausanne, Institut des sciences sociales (rapporteur)

M. Patrick Hassenteufel, Professeur des universités en science politique, Université Paris-Saclay (UVSQ), laboratoire PRINTEMPS (rapporteur)

Mme Christine Musselin, Directrice de recherche, CNRS, CSO

Mme Kathia Serrano-Velarde, Professeure des universités, Université d’Heidelberg,Max-Weber-Institute of Sociology.

Summary (french)

Tandis que la reproduction et l’accroissement des inégalités sont souvent considérés comme des effets pervers des institutions publiques, de nombreuses réformes dites néomanagériales visent aujourd’hui à gouverner le secteur public en créant, creusant, ou prenant appui sur des inégalités parmi les professionnels, les organisations, ou les usagers. L’enseignement supérieur et la recherche figurent parmi les secteurs à l’avant-garde de ces recompositions de l’action publique. En France, le lancement de la politique des Initiatives d’excellence (Idex) en est une illustration emblématique : en recourant à des appels à projets mettant en compétition les universités pour faire émerger des établissements « de classe mondiale », ce programme concentre les ressources sur une dizaine d’établissements et accroit la mise en concurrence des chercheurs, des laboratoires et des établissements. En recourant à l’analyse longitudinale d’une Idex, cette thèse prend pour objet ces nouvelles politiques inégalitaires, interroge les conditions sociales et politiques de leur mise en œuvre et prend la mesure des inégalités créées à l’échelle d’un site universitaire.

Nous démontrons ainsi qu’à travers les Idex, l’État gouverne par les inégalités. Cependant, ce gouvernement n’est possible qu’à certaines conditions mettant fortement à contribution les dynamiques et les acteurs locaux. Nous avons également montré que cette politique repose sur une réforme organisationnelle, dans le sens où l’administration d’une Idex revient essentiellement à mettre en place des règles, des procédures, des structures afin de rendre les universités plus inégalitaires. Plus précisément, les inégalités étudiées ne résultent pas seulement du fonctionnement des organisations, mais s’appuient sur un travail organisationnel qui vise, tout à la fois, à les produire et à les légitimer. Sur le site, cela a abouti à une mise en organisation partielle de l’université visant à tracer des lignes d’inclusion et d’exclusion parmi la communauté académique. Les lauréats faisant partie des projets d’excellence bénéficient alors de ressources supplémentaires et de traitements privilégiés, ceci de façon durable. Ainsi, les professionnels favorisés par cette politique n’éprouvent pas les effets délétères décrits par beaucoup de travaux sur les réformes néomanagériales, et voient s’accroître leurs marges d’autonomie. En effet, cette politique gouverne davantage les contours des projets d’excellence que les conduites des chercheurs à l’intérieur de ces derniers. En définitive, les Idex gouvernent des périmètres, et c’est à l’intérieur et entre ces derniers que les inégalités se jouent.

Mots-clés :
Initiatives d’excellence, politiques d’excellence, inégalités, instruments d’action publique, enseignement supérieur et recherche, inégalités de genre, élites, organisations.

Prescrire Prize 2021 awarded to Jean-Noël Jouzel author of "Pesticides. How to ignore what we know?"

See the video (in french)
  • Prix Prescrire 2021Prix Prescrire 2021

Prix Prescrire 2021 décerné à Jean-Noël Jouzel auteur de "Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait ?" 

Chaque année, Prescrire récompense des documents utiles et fiables ou des initiatives originales, présentés dans la revue tout au long de l'année écoulée. Cette année, le prix est décerné à l'ouvrage "Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait ?" de Jean-Noël Jouzel publié en 2019 aux Presses de Sciences Po.

Les pesticides sont des produits dangereux. Pour cette raison, ils comptent parmi les substances chimiques les plus surveillées et ce, depuis des décennies. Des agences d'évaluation des risques contrôlent leur mise sur le marché et assurent une toxico-vigilance de leurs effets sur la santé. Comment alors expliquer l'accumulation de données épidémiologiques qui attestent la sur-incidence de pathologies chroniques – maladies neurodégénératives, hémopathies malignes, cancers – parmi les populations humaines les plus exposées, en particulier les agriculteurs ? Pourquoi des résultats aussi inquiétants ont-ils si peu de répercussion sur les autorisations de mise en vente ?

Le sociologue Jean-Noël Jouzel a mené l’enquête en France et aux États-Unis pour comprendre ce qui conduit les agences d’évaluation à ignorer volontairement certaines données scientifiques lorsqu’elles n’ont pas été élaborées selon les normes de la toxicologie réglementaire. Les industriels ont bien compris le profit qu’ils pouvaient tirer de cette routine normative. Ils ont en effet tout intérêt à suivre ce cadre, disposant par ailleurs des ressources matérielles nécessaires pour s’y conformer.

Revoir la remise du prix (à la 25:52)

 

 

 

 

 

 

 

 

Relire les entretiens de l'auteur qu'il a accordé sur le site du CSO :

Entretien de Jean-Noël Jouzel sur les affaires de pesticides et leurs effets sur la santé (mai 2019)

Entretien avec Jean-Noël Jouzel sur le glyphosate (18 décembre 2017)

 

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Sciences Po - Department of Sociology Seminar

The RECORDS project - Revisiting the sociology of taste in the age of big data
By Philippe Coulangeon - 19th November 2021
  • Image Rawpixel (via Shutterstock)Image Rawpixel (via Shutterstock)

OSC joint Scientific Seminar with Sciences Po, Department of Sociology

Friday 19th November 2021, 12:30 pm - 2:30 pm
(Hybrid meeting, location 98 rue de l'Université, Paris 7e, for internal audience and online via Zoom)

The RECORDS project - Revisiting the sociology of taste in the age of big data

Philippe Coulangeon

CNRS Senior Researcher, Sciences Po - OSC

Philippe CoulangeonWhat does streaming do to our music listening? What do the big data collected by the platforms say about our listening behaviors and tastes? How are content consumption and listening practices evolving in an era of abundant supply and recommendation? Does hyperchoice give rise to very dissimilar individual paths? Do platforms essentially favor listening to accompany daily activities, organized by playlists? Do digital traces allow us to revisit the models and theories of the sociology of cultural practices?

The RECORDS project proposes to combine survey and big data to study these questions from an empirical material of unprecedented diversity and scope. It is based on an original partnership between social sciences and digital sciences researchers, and one of the major companies in music distribution in France (Deezer).

In addition to a general presentation of the main research axes of this project, the presentation will give an overview of its first results.

Registration is mandatory (for Zoom users the link will be sent one day before)

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Doctoral Seminar 15 october 2021

Faire durer ses objets : pratiques, ressources et négociations des consommateurs contre l’obsolescence
By Julie Madon, doctorant at the CSO
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Julie Madon, doctorante au CSO, fera une présentation intitulée :

Faire durer ses objets : pratiques, ressources et négociations des consommateurs contre l’obsolescence

Résumé :

Conserver « jusqu’au bout » sa plaque de cuisson, acheter des chaussures qui puissent durer longtemps, se procurer des fers à repasser d’occasion… Toutes ces pratiques quotidiennes influent sur la durée de vie des objets. Elles ne sont pas nouvelles, mais les travaux de socio-histoire de la consommation montrent qu’elles ont eu tendance à se raréfier dans nos sociétés occidentales contemporaines, avant de ré-émerger récemment dans les discours publics avec les controverses autour de l’obsolescence programmée et les questions environnementales. Dans ce contexte, on peut se demander comment — à quelles conditions sociales — les individus sont amenés à faire durer leurs objets domestiques. Ce séminaire sera l’occasion de présenter la structure d'une thèse doctorale en cours sur le sujet, avant de se focaliser sur un chapitre. Ce chapitre étudie les ressources auxquelles les individus peuvent avoir recours pour faire durer leurs objets. Nous choisirons un exemple, basé sur la « netnographie » de deux communautés en ligne : le forum de l’association Que Choisir, et un groupe Facebook de réparation amateure.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Digital matters: strategies for empirical research in economic sociology

By Marcin Serafin, Marta Olcoń-Kubicka, Mateusz Halawa
Séance de l'axe Gouvernance et organisations Economiques - 22 octobre 2021
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L'axe Gouvernance et organisations Economiques organise une séance le 22 octobre et reçoit Marcin Serafin, Marta Olcoń-Kubicka, et Mateusz Halawa du Max Planck pour la sociologie de la vie économique à l'Institut de philosophie et de sociologie de l'Académie polonaise des sciences (Max Planck Partner Group for the Sociology of Economic Life at the Institute of Philosophy and Sociology of the Polish Academy of Sciences).

Digital matters: strategies for empirical research in economic sociology

Summary

The rapid digitization of social practices has significant consequences for economic lives. From online platforms reshaping labour and consumption practices, through new forms of creating, storing, and carrying value, to emerging ways of calculation in markets, firms, and households, the digital is a tectonic shift, arguably even more so in the times of pandemic. Economic actors face new types of problematic situations and power relations, carry new kinds of equipment and negotiate new kinds of infrastructures. How might those of us working in qualitative social research rethink our objects of study? How might scholars explore the digitally-augmented social spaces? This presentation by the team of the Max Planck Partner Group for the Sociology of Economic Life at the Institute of Philosophy and Sociology of the Polish Academy of Sciences will focus on some research strategies and their theoretical implications. Drawing on different empirical investigations - ranging from a household-based study of intimate accounting using home-made Excel spreadsheets, through an observation of court disputes around Uber, to an ethnography of smartphones - the presentation will problematize the way we study and understand the digital transformation.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Doctoral Seminar 8 october 2021

« La professionnalisation par les marges ». Lutte pour la captation de clientèle sur le marché du service vétérinaire.
By Clémentine Comer, Université Paris Dauphine / IRISSO
  • ©shutterstock-Dusan Petkovic©shutterstock-Dusan Petkovic

Au séminaire doctoral du 8 octobre, Clémentine Comer, Université Paris Dauphine / IRISSO fera une communication intitulée :

 « La professionnalisation par les marges ». Lutte pour la captation de clientèle sur le marché du service vétérinaire.

Résumé :

A partir d’une enquête menée auprès des cabinets vétérinaires spécialisés en production industrielle de porc et volaille, nous retracerons les modalités de développement et de structuration du marché du service vétérinaire. En faisant le constat de processus de segmentations organiques et agonistiques internes à la profession, nous analyserons la capacité d’une élite vétérinaire à imposer une spécialisation des compétences (techniques, puis entrepreneuriales, au détriment de la compétence clinique « historique »), mais également une forme légitime d’organisation économique qu’incarne la holding vétérinaire.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Un salariat à bas coût. Le travail dans la distribution low-cost

By Cyrine Gardes, post-doctorante at the CSO
Seminar Work, Employment, and Professions -1st october
  • Rayon de bricolage ©shutterstock- tanialerro.artRayon de bricolage ©shutterstock- tanialerro.art

 L'axe Travail, emploi et profession organise la séance du 1er octobre en invitant Cyrine Gardes, postdoctorante au CSO, sur le projet INJUVID : Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire sous la direction d'Émilie Biland-Curinier avec Jérôme Pélisse et Fabien Jobard.

Cyrine Gardes présentera une communication intitulée :
Un salariat à bas coût. Le travail dans la distribution low-cost.

Résumé :

La crise du pouvoir d'achat a contribué à l'émergence et au succès d'enseignes rassemblées sous le vocable de "low-cost", dont la caractéristique principale est de proposer aux consommatrices et consommateurs des biens et des services à prix très bas. Elles s'appuient pour cela sur des stratégies de réduction des coûts volontiers présentées comme étant exclusivement centrées sur l'offre et ses aspects commerciaux. Qu'en est-il toutefois du travail dans ces organisations ? La recherche que nous présentons - basée sur des enquêtes ethnographiques dans les magasins low-cost de bricolage - explore la manière dont l'activité se transforme sous l'effet du modèle économique, dans une optique de sociologie du travail attentive aux rapports sociaux. aux dominations, aux résistances et aux dynamiques de structuration des collectifs.

Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Insurance: what dynamics between market and regulation?

Register for the debate (in french) on September 23 at 7pm on zoom
  • ©shutterstock/Giulio Benzi©shutterstock/Giulio Benzi

Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ?

Débat organisé en partenariat avec Chaire PARI

Jeudi 23 septembre 2021, de 19h00 à 21h15, sur zoom.

 

Autour de l'ouvrage Financiariser l'assurance. Enquête sur solvabilité II de Pierre François et avec la collaboration de Sylvestre Frezal.

Après des décennies dominées par des logiques industrielles et commerciales, ce sont désormais les raisonnements de la théorie financière qui priment. Ce mouvement de financiarisation de la finance est décrit dans cet ouvrage à partir du cas d'école que constitue le secteur assurantiel. 

 

Nos invités :

  • Pierre ARNAL,
    Executive Vice-Président d'ADDACTIS GROUP
  • Thierry DEREZ,
    PDG de Covéa
  • Sandrine LEMERY,
    Professeure du CNAM et vice-présidente de l’Institut des actuaires.

En présence des auteurs :

  • Pierre FRANÇOIS,
    Sociologue, directeur de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po et co-porteur de la chaire PARI
  • Sylvestre FREZAL,
    Ancien co-porteur de la chaire PARI et ancien commissaire contrôleur des assurances, directeur de cabinet du Président de Covéa.

Inscription gratuite et obligatoire

A la suite de votre inscription, vous recevrez un email de confirmation dans lequel vous trouverez les informations de connexion.

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Welcome to our new new PhD students - 2021

Crystale Aounit, Damien Garcia, Lucie Kraepiel, Stéphane Lavoipierre, Amandine Michelon*, Irène Ondarçuhu & Chloé Socha
  • Doctorants 2021Doctorants 2021

The CSO is pleased to welcome new PhD students (french presentation).

 

Crystale Aounit 

 Une sociologie de l’acné à travers ses médicaments : prescription, régulation et controverses.
Co-directions : Patrick Castel et Emmanuel Langlois (Centre Emile Durkheim - Université de Bordeaux)

Damien Garcia

 Les intermédiaires de la cause environnementale. La structuration d’une offre juridique dans le champ du droit de l’environnement de 1970 à nos jours en France
Directeurs : Jean-Noël Jouzel et Jérôme Pélisse

Lucie Kraepiel

 Concevoir et organiser la prise en charge ambulatoire des pathologies cardiaques : une comparaison de politique publique entre la France et l’Allemagne
Directeur : Patrick Castel

Stéphane Lavoipierre

 Comprendre la politique d'extension de la couverture maladie : le cas des soins dentaires
Directeurs : Daniel Benamouzig et Patrick Hassenteufel (Laboratoire Printemps)

Irène Ondarçuhu

 Faire une thèse Cifre en sciences humaines et sociales : la socialisation des doctorants en jeu
Co-directrices : Christine Musselin et Françoise Thibault, docteure et chercheure en sciences de l’information et de la communication

Chloé Socha 

 La mondialisation des politiques de diversité des entreprises françaises : le cas des identités LGBT+
Directrice : Emilie Biland-Curinier

 

Et

Amandine Michelon* (dossier en cours de validation)

 Les effets des ordonnances du 22 septembre 2017 sur le traitement des questions de santé et sécurité au travail par le dialogue social en entreprise
Directeur : Jérôme Pélisse

 

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Seminar "Domesticités dans le temps et dans l'espace"

Domesticités dans les Suds : des droits encore fragiles
Le 19 october 14 to 17pm
  • Les domesticités dans les pays du SudLes domesticités dans les pays du Sud

Cet atelier de recherche propose d’interroger les domesticités contemporaines – définies en tant qu’activités qui consistent à être rémunéré en faisant des tâches domestiques pour des ménages autres que le sien – en portant l’attention sur les formes qu’elle prend dans différents espaces nationaux (l’Argentine, la Jordanie, l’Égypte, la France, les États-Unis, le Japon…) et en situant ces variations nationales dans l’histoire de chacun des pays concernés.
En fonction des aires géographiques, les domestiques sont salarié.e.s ou non ; ils/elles vivent ou non chez leurs employeurs/ses ; certain.e.s ont un.e seul.e employeur/se, d’autres plusieurs ; ils/elles ont des profils sociaux variés ; certain.e.s sont migrant.e.s, d’autres quittent des zones rurales pour travailler dans les grandes métropoles de leur pays....

Mardi 19 octobre 2021, 14h-17h (et non plus de 10h à 13h !) au CSO, 19 rue Amélie 75007 Paris

Domesticités dans les Suds : des droits encore fragiles

Présentation du dossier « Domesticités dans les Suds » paru dans la Revue Internationale des Etudes sur le Développement par Alizée Delpierre, Hélène Malarmey et Lorena Poblete.

Lien d'inscription 

Afin d’être au courant de l'actualité du séminaire, n’hésitez pas à vous abonner à la mailing list: https://framalistes.org/sympa/subscribe/domesticites 

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Read more: Restitution of the project "Ice in French Polynesia"

Research project realized by Dr. Alice Simon and Alice Valiergue under the scientific direction of Henri Bergeron (Sciences-Po - CSO) and Michel Kokoreff (Paris 8-CRESPPA).
  • ©shutterstock-kunanon©shutterstock-kunanon

Since September 2019, Alice Simon and Alice Valiergue, post-doctoral fellows at the Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique, have been working on a project devoted to "the consumption of ice in Tahiti. Public policies, uses and trafficking" under the scientific direction of Henri Bergeron (Sciences-Po - CSO) and Michel Kokoreff (Paris 8-CRESPPA). This study entitled "ICEDRUG" is co-financed by the Ministry of Health and the Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique (CNRS-UPF).

Research presentation:

Ice is now the most consumed drug in French Polynesia after cannabis. Known to be highly addictive, ice has been a source of great concern for the population and public authorities for several years. In this context, the Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique (University of French Polynesia and CNRS) and the Ministry of Health of French Polynesia have signed an agreement to carry out a sociological research on the subject. A field survey was conducted among consumers, traffickers and their relatives, but also among the many institutions and associations concerned by this issue. The research analyzes the causes of ice trafficking and consumption as well as the public policies that deal with it. This work explores the causes and consequences of the growth of ice consumption in French Polynesia.

TO KNOW MORE ABOUT IT:

 Summary

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2021 Back to School Guests:

Peter Edlund, Lund Frandsen, Marte Mangset, Paige Pendarvis, Samantha Sales and Eliott Stoller
In french
  • ©shutterstock- Lemau Studio©shutterstock- Lemau Studio

The CSO is pleased to welcome several guests : 


He is currently working on the research project "Public-Private Constellations on the Boards of Swedish Higher Education Organizations" with Kerstin Sahlin from Uppsala University.

He is at the CSO from September 1, 2021 to June 30, 2022 and is hosted by Olivier Borrazz.

 

 

  • Søren Lund Frandsen, doctoral student at the Department of Organization (IOA) at the Copenhagen Business School

He studies the evolution of expert networks used by public organizations in their response to global challenges such as climate change and emerging infectious diseases.

He is at the CSO from September 1 to December 31, 2021. Sophie Dubuisson-Quellier and Emmanuel Lazega will host him.

  • Marte Mangset, Visiting Scholar and Associate Professor at OSLOMET


Marte Mangset is currently working on a comparative study of the knowledge and skills that legitimize the power of bureaucratic elites in Britain, France and Norway. She is participating in the TAXLAW project directed by Jérôme Pélisse for almost a year (September 2021 to August 2022)

Elle participe au projet TAXLAW dirigé par Jérôme Pélisse sur près d'une année (septembre 2021 à août 2022)

 

Paige Pendarvis étudie l'histoire de l'Europe moderne, en particulier la France des XIXe et XXe siècles. Ses recherches portent sur l'émergence du "droit au logement" dans le Paris de la Troisième République afin de comprendre le développement historique des "besoins" et des "droits", la relation entre eux et leur impact sur la formation des États-providence modernes. 

Elle est au CSO du 13 septembre au 30 août 2022 et est accueillie par Marie-Emmanuelle Chessel.

 

Samantha Sales Dias studies the work of digital influencers dedicated to finance and investments and their performance in the social space of financial education in Brazil. She seeks to understand how these agents perform in social media with the stated goal of educating people on finance and teaching them how to manage their money in times of economic crisis.



She is at the CSO from September 1 to february 28, 2021 and is hosted by Jeanne Lazarus.

 

 


Ses recherches visent à apporter des idées pratiques et théoriques pour mieux aligner les institutions gouvernementales et économiques sur une distribution plus juste du pouvoir. Elliot Stoller examine de manière critique la façon dont les exercices du pouvoir sont vécus, justifiés et limités de manière normative et structurelle au sein des organisations et entre elles.

Son séjour est fixé du 1er septembre 2021 au 30 juin 2022 et il est accueilli par Sophie Dubuisson-Quellier.

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Omnipresent money by Jeanne Lazarus

Interview in COGITO, Sciences Po's research magazine
  • ©flickr-Dani Lütolf©flickr-Dani Lütolf
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By Jeanne Lazarus, CSO

Money is part of every sphere of modern life. The financial crisis of 2008 affected economic and social situations in many countries, and has been analysed by many researchers, including economists. However, they are not the only ones: sociologists have also looked into this topic, considering not only its financial aspects, but other dimensions too. In the wake of this crisis, Damien de Blic, political scientist at Paris 8, and Jeanne Lazarus, sociologist and CNRS research fellow at the Sciences Po Centre for the Sociology of Organisations, felt the need to re-write and republish ‘Sociologie de l’argent’ (Sociology of money), first published in 2007.
No-holds-barred interview with Jeanne Lazarus.

In 2021, you are republishing your book, after a thorough revision. You describe the 2008 subprime crisis as a turning point, notably in the academic world. What changes have you observed?

Jeanne Lazarus: The subprime crisis obviously had a number of severe economic and social effects, but it also had repercussions in the world of academia. Although works analysing finance and money dates back well before 2008 – the first edition of our book was published in 2007 – the subprime crisis attracted much more attention to these topics. The number of research projects on financial subjects increased significantly, as well as interest in sociological topics, such as credit or household spending. For instance, explaining the credit choices of American families implies considering not only the credit market, but also state regulations, the employment market, family relations, investment models, the place of debt in a life cycle, etc. Similarly, the crisis cannot be understood without bearing in mind the all-important relationships of class, gender and race.

What is the sociology of money? How can such a broad, multidimensional topic be approached? As well as economic and social aspects, there are moral and religious dimensions to money too…

People are queuing for service in Department of Sberbank of Russia, 2013 in Moscow © Pavel L Shutterstock

J.L: Yes, the sociology of money is a potentially infinite field since money is present almost everywhere(1) . We try to consider all the dimensions of social life that participate in the landscape in which monetary practices evolve. Our ambition is to bring money-related issues to the attention of as many people as possible, including sociologists, regardless of their fields of study. Money is present in one way or another in so many areas ranging from families to work, school, gender, childhood, the State, and so on. This is why we suggest that it is a social institution, i.e. it is associated with norms and values that are imposed upon those who use it. Even if these norms are violated at times, they are well known to the individuals who interact. A specific difficulty in this field of sociology is that it deals with a subject that carries a particularly heavy moral weight.

How can these difficulties be overcome?

J.L.: The ‘axiological neutrality’ requirement – the rule that demands that sociologists keep their own personal judgements from influencing their work – is particularly difficult to reach in this field. The solution that we have found is to expose the morality of money, to establish its genealogy and to attempt to understand in which cases our opinions on money are formed.
The other major challenge lies in the investigation: since money is present in almost every sphere of social life, where should we begin? Where should we be looking, and at what? Sociologists have deployed their skills to examine all forms of money and particularly the social relationships that it creates and transforms. This book presents various approaches in a research field that began with the very first sociologists, and is continuously improving.

In terms of the French attitude to money, you prefer the term ‘embarrassment’ to ‘taboo’. How does our position compare with that of other European countries and the USA, where money is freely discussed?

J.L.: We think that there are two misconceptions: the first is that the French do not talk about money and the second, that people elsewhere, notably in the USA, talk about it more openly. These notions are not upheld by our research. As someone who works on money, I can guarantee that the topic is omnipresent! Just switch on the radio or the TV, open a journal or a magazine, and you will find countless mentions of money, pay, property, etc., even in France. The question of rich and poor people is common enough in political discussions. From François Hollande who claimed not to like the rich in 2006, to Emmanuel Macron, who has been described as the ‘President of the rich’, like his ante-predecessor, Nicolas Sarkozy, etc. Similarly, social movements increasingly bring money issues into the spotlight.
Conversely, money is not discussed all that easily elsewhere. This has been proved by various studies on money in the USA, such as the work by Caitlin Zaloom, professor at New York University, on financing higher education(2), which reveals that parents do not tell their children everything. The book Uneasy Street(3). , by journalist Rachel Sherman, describes the super-rich in New York who try to hide their wealth (4)

Cover of a BNCI brochure aimed at married women, circa 1960 – BNP Paribas historical archives

We use ‘embarrassment’ rather than ‘taboo’ to indicate that money is a subject of discussion that requires special care. Every society has its own ways of talking about money, but everywhere the topic is not addressed in the same manner to everyone and not all aspects are discussed. Boundaries indicate the place of money in the conception of society. For a long time in France, people were only looking at social inequalities based on academic and professional success. However, the increase in monetary inequalities, job insecurity and the erosion of certain welfare measures have led to a change of perceptions in society and economic boundaries have moved over the past few decades. For years, French sociology ignored the inequalities of economic capital, preferring to focus its research on the inequalities of cultural capital. Although the contribution of such research has not been abandoned, researchers are now showing increasing interest in economic capital.

Will the growing use of electronic payment methods and the appearance of new currencies (cryptocurrency, bitcoin, etc.) lead to the demise of cash?

© Shutterstock

J.L:

The disappearance of cash has been predicted for a number of years: multiple innovations have accelerated the development of electronic payments, improving their security and reducing their cost. The Covid health crisis further boosted their use and caused a decline in cash payments. However, cash continues to circulate massively and the countries that were planning to go cashless are changing their minds. The most famous example is that of Sweden. A few years ago, the Swedish government was considering going cashless and yet a law was enacted in January 2020 to ensure that it would remain possible to use cash to avoid the social exclusion of seniors, children and people with disabilities. In the Euro zone(5), cash is far from disappearing. In 2019, it was still used for 73% of payments in shops and the number of bank notes in circulation continues to rise – often for use as a means of storing value (i.e. to be kept at home or in a safe) rather than a means of payment.

You show how inequalities develop between the ‘ultra-rich’, who benefit from the financialization of the economy and the declining protection provided by the welfare state, and the increasingly large population of poor people who face great difficulties. How is a threshold of wealth defined?

Source: Rapport Oxfam The Inequality Virus Bringing together a world torn apart by coronavirus through a fair, just and sustainable economy, January 2021

J.L : The very possibility of defining a wealth threshold is the subject of heated debate because, of course, it is not just a technical matter, but a question of how society and its structure are represented. One option is to mirror the wealth threshold to the poverty threshold(6). The poverty threshold is defined as half (or sometimes 60%) of the median income and the wealth threshold could therefore correspond to twice the median income. The French observatory of inequalities thus proposed the figure of €3,470 per month in France in 2020, considering 5 million people to be wealthy.

However, this calculation is not satisfactory for various reasons: like poverty, wealth has many dimensions and the monetary threshold lacks substance. Furthermore, measuring income without considering capital neglect one essential element of what constitutes wealth. But most importantly, wealth develops exponentially. In statistical terms, we say that wealth has a wide dispersion: it may never stop. A family living comfortably and a billionaire at the head of an industrial empire might be called rich using such thresholds, but their social experiences and the role they play in the inequalities generated are hardly the same. Wealth is a ‘new’ challenge for sociology, qualitatively and quantitatively. Various projects are currently in progress to measure or define wealth and to consider its origins, its reproduction, its unequal distribution in terms of social class, geography, gender and even age. ‘Super rich’ has become a buzzword used by both sociology books and social movements. The return of massive wealth, reminiscent of the end of the 19th century, is one of today’s major political topics.

Interview by Samia Ben, Centre de sociologie des organisations

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Notes

Notes
↑1 Jeanne Lazarus, Household Money, a Policy IssueCogito, November 2019
↑2 Caitlin Zaloom, Indebted: How Families Make College Work at Any Cost, Princeton University Press, 2019
↑3 Rachel Sherman, Uneasy Street. The Anxieties of Affluence, Princeton, Princeton University Press, 2019.
↑4 For France, see Anne Brunner et Louis Maurin, Rapport sur les riches en France, 1ère édition, Observatoire des inégalités, 2020.
↑5 Cf. « L’utilisation des espèces en France et dans la zone euro », Banque de France, mars 2021.
↑6 Cf. « France, portrait social », INSEE, édition 2019.
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Submission of the report of the High Council for the Climate to Matignon

Among the members present, Sophie Dubuisson-Quellier
  • ©shutterstock-Harsanyi Andras©shutterstock-Harsanyi Andras

Le 30 juin, le Haut conseil pour le climat (HCC) a remis son rapport annuel à M. Jean Castex, Premier Ministre en présence de Mme Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique.

Le rapport "Neutralité carbone 2021" constate une amélioration mitigée du rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Celui-ci s’est accentué en 2019, mais doit encore pratiquement doubler d’ici 2021 pour s’aligner avec les objectifs climatiques. L’importante baisse des émissions observée en 2020 est temporaire et non structurelle.

Le HCC estime que les politiques publiques sont encore insuffisamment alignées sur la trajectoire de réduction des émissions prévue par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), alors que les objectifs européens à -55% d'ici 2030 vont demander un rehaussement des efforts au niveau national. Le pilotage et le suivi des politiques publiques reste partiel, malgré les efforts récents. L’évaluation des lois au regard du climat a peu évolué, et le suivi du plan de relance doit encore mieux prendre en compte les enjeux de la transition bas-carbone. 

Pour la première fois, le rapport annuel du HCC se penche aussi sur les enjeux de l'adaptation au changement climatique. Les impacts du réchauffement climatique se faisant déjà ressentir sur l’ensemble des régions françaises, il indique que les politiques d’adaptation doivent devenir plus opérationnelles. Les deux-tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés au risque climatique. Après une année de pandémie, le changement climatique reste au cœur des préoccupations des Français, dont plus de 80% pensent que le territoire sera obligé de prendre des mesures importantes pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques. Les politiques d’adaptation doivent être rapidement développées, en complément des stratégies d’atténuation. Il s’agit de se préparer en identifiant les impacts du changement climatique à l’échelle locale et les secteurs prioritaires à l’aide d’outils robustes et fiables et permettre le développement de services climatiques coordonnés. Une stratégie nationale d’adaptation doit être élaborée au même titre que la SNBC, dotée d’objectifs quantifiés et de délais précis, en identifiant les secteurs prioritaires avec l’ensemble des parties prenantes. 

Le HCC fait plusieurs recommandations afin d'accélérer la transition bas carbone parmi lesquelles la nécessité d'une clarification des politiques publiques en matière de climat.

Afin d’accélérer la transition bas-carbone, le Haut conseil pour le climat recommande de :

  • Clarifier des politiques publiques encore peu lisibles. Les mesures en place et les calendriers de décarbonation actuels orientent insuffisamment les investissements, faute de perspectives claires et stables à moyen et long termes, et d’horizons temporels trop éloignés.
  • Finaliser au plus vite les stratégies locales et les faire converger vers les objectifs nationaux, car ces documents permettent à l’ensemble des acteurs publics et privés de s’approprier les enjeux de décarbonation.
  • Pérenniser les aides et investissements inscrits au sein des plans de relance qui contribuent aux changements structurels bas-carbone.
  • Améliorer les processus d’évaluation et de suivi des politiques publiques, qui permettent de disposer de retours d’expériences rapides et d’accélérer les progrès.
  • Intégrer systématiquement l’adaptation au changement climatique dans les politiques aux échelons nationaux et territoriaux car les impacts d’un climat qui change se font déjà sentir.

Lire le rapport complet

 

A propos du Haut conseil pour le climat

Le Haut conseil pour le climat a été installé le 27 novembre 2018 et inscrit dans la loi n°2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat. C’est un organisme indépendant, chargé d’évaluer la stratégie du gouvernement en matière de climat, d’émettre des avis et recommandations indépendants et objectifs sur l’action climatique du gouvernement, et d’éclairer les débats de manière neutre, dans une perspective de long-terme en tenant compte du contexte global. Il est actuellement présidé par la climatologue franco-canadienne Corinne Le Quéré et composé de treize membres, désignés pour cinq ans et choisis pour leur expertise scientifique, technique et économique dans le domaine du climat. Sophie Dubuisson-Quellier est l’un de ses membres.

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Saudi Arabia: Moving Towards a Normalised University System by Elsa Bedos

COGITO, Sciences Po research magazine
  • Riyadh – King Saud University – University Grand Mosque. © Stephen Downes; CC BYRiyadh – King Saud University – University Grand Mosque. © Stephen Downes; CC BY
  • Riyadh – King Saud University – University Grand Mosque. © Stephen Downes; CC BYRiyadh – King Saud University – University Grand Mosque. © Stephen Downes; CC BY

Elsa Bedos, Arabic language specialist and expert in the challenges of evaluating education and research, wrote her thesis on the implementation of processes to develop and certify university courses in Saudi Arabia. Her work was awarded the prestigious Louis Cros prize by the French academy of moral and political sciences in 2020. Interview.

Your graduate research seeks to understand how and why Saudi Arabia implemented a higher education evaluation policy. Why did you pick this topic?

Elsa Bedos: My main goal was that this research work would enable me to progress professionally in my specialist field, which is the administration of higher education and research. I had previously worked for the research and higher education evaluation agency to evaluate universities in France. I then have training courses in Arabic language and civilisation. I have made several trips to the Arab world, some for long periods, such as to Saudi Arabia, for my master of Research degree in comparative sociology. I particularly appreciated one of the professors of my master’s course – Christine Musselin, higher education sociologist – for her class on survey methodology. I liked how she combined high standards with benevolence and I knew that I would be needing guidance throughout my thesis. While talking to her, I discovered the existence of the Saudi Arabian National Commission for Academic Assessment and Accreditation – NCAAA. This was the starting point for my thesis project, which analyses the creation of this commission and its supervisory policy.

This policy fits with a global movement and feeds upon a range of foreign models and tools. Was there a national discussion – and/or within the establishments themselves – about these sources of inspiration? Were these models adapted to the Saudi culture?

Riyadh – King Saud University – University Grand Mosque. © Stephen Downes; CC BY-NC 2.0, via Flickr

E.B.: In the university where I observed the implementation of this scheme, I showed how it had transformed the administrative structure by creating a new hierarchy based on quality, quality agents and the introduction of teaching procedures. I also noted several simultaneous and intertwined forms of bureaucratisation: rational legal (Weber’s bureaucracy(1)), managerial (New Public Management – NPM) and rationalised(2). The introduction of assessment and accreditation tools, inspired by NPM, was described by the quality agents as being a break away from the former bureaucratic system. In fact, these tools, and the accompanying work practices, were an extension of the bureaucratic process, characterised by an increase in written documents and procedures. The quality agents imposed the formal task of writing dossiers and reports.
These processes were supposed to transform the teachers’ pedagogical approach and the university education provided. I proposed to investigate and qualify the Saudi regime based on these practices, using this control as the subject of study. I analysed quality as being related to the way in which practises and discourse can combine elements of both democratic and authoritarian governments at the same time. NPM is primarily a North American and European doctrine; various studies conducted in democratic contexts have shown that the spread of formal control reduces the margins for freedom, and particularly academic freedom. My work shows that in an authoritarian context, which implements political and moral control focussed on individual people and their thoughts, the spread of NPM actually helped to reduce political and moral control. This case finally provides an enlightening overview of public action, the entanglement between instrumental reform, bureaucratisation and methods of government.E.B.: Saudi universities have been international institutions for a long time, through their professors, who are mostly non-Saudis originating from and having been trained in other countries, along with Saudis who have been educated abroad, generally in English-speaking countries (the USA, the UK, Australia, New Zealand, etc.). When the Saudi assessment and accreditation policy was invented in the early 2010s, the academics directing the NCAAA asked consultants from Australia, the USA, Great Britain to study and compare foreign systems.
This use of international expertise and international comparison is not specific to Saudi higher education. It is actually relatively common in Saudi Arabia’s public administrations. Public policies are often planned and developed with the support of international consultants or foreign administrations. In fact, I observed and even collaborated in the development of the research and technology plan (maarifah). In the universities assessed, the people I interviewed were aware of having a process inspired by foreign models imposed upon them. Some regretted the massive importation without adaptation to the Saudi situation, the absence of a gradual, incremental approach to enable the universities to adapt to the new practices and work methods resulting from the assessment. At the time, NCAAA thus became trapped by its own, overly complex, accreditation process, due to its remoteness from the realities of Saudi universities: it was impossible to issue accreditation. This state of affairs had been imported by Saudi ‘couriers’, who were accustomed to participating in international congresses and working with networks of quality assurance technicians, who used the same vocabulary and shared the same beliefs concerning the problem-solving ability of certain public action tools.

© 2021 British Council

One such tool, learning outcomes, had been particularly deeply integrated because it is supposed to add value to the qualification acquired, guaranteeing the employability of the students and thus reducing the unemployment rates of young Saudis. This importation was due to the involvement of certain key players, such as the British Council in Saudi Arabia, and the UK’s Quality Assurance Agency, with which the NCAAA managers were in regular contact. To resolve the problem of most Saudi universities failing to get accreditation, NCAAA became highly creative, never actually reaching the stage of delivering accreditation. Its managers opted to extend the process upstream, notably through increasingly complex eligibility conditions, and by reorienting its activity to proposing training for the universities to get them used to its assessment-accreditation methods.

One of the challenges was to improve the employability of young Saudis. Was this goal achieved?

E.B.: That is one of the paradoxes of this policy. Those who developed it made a big deal of publicising the goal of improving the higher education system to make Saudi graduates more employable. However, it never once contacted the companies or other public authorities responsible for training people for professional/vocational careers, such as the institution charged with developing non-academic training courses leading to professional qualifications. This situation revealed certain perimeter conflicts between ministries and between administrative authorities. The NCAAA wanted to include within its scope all the training qualifications issued whether they were academic or professional, but it failed to do so.

This reform, launched two years after the Twin Towers attack, also had a number of moral goals. What were they and what did they achieve?

E.B.: I would not use the term moral goals, although it is relevant to recall the context of the discussions on the Saudi higher education reform. This aspect was quickly evacuated and I would say it was more of a desire to respond to what was perceived by Saudi leaders as a political risk of destabilisation, even overturning of the regime, which resulted from accusations, mainly from the USA and Europe and, in a second phase, from Saudi Arabia. The Saudi education system was seen as a ‘public problem’ after the attacks perpetrated in the US in September 2001 (almost all those involved in these terrorist attacks were of Saudi nationality): the system was producing terrorists.

Al-Mahala | King Khalid University. © Abdulaziz Asiri, own work, CC BY-SA 3.0

Saudi government managed, through what is called the sixth ‘national dialogue’, to technicise the problem of the Saudi education system, sliding it from the register of moral values (fighting extremism, developing tolerance) towards more technical and less symbolic aspects: curricula, development of teaching technologies, qualifications and measuring teacher performance, quality assessment. The ‘national dialogue’ provided a public platform to work on ‘relabelling’ Saudi Arabia’s education problem. It went from being a quality problem, expressed in terms of ideological deviance (‘wahhabisme’), to becoming a technical problem. This technicisation was also supported by expert knowledge and linguistic tools: performance, assessment, indicators, ‘good practices’, learning outcomes, quality assurance, benchmarking, etc. With this shift, the operation pacified the discussions, enabling the reorientation of uncertainties – brought into the spotlight by the international crisis that followed the September 11 attacks – and focussing on the quality of the higher education system. The meeting with NCAAA was based on the notion of quality, and assessment and accreditation were the two pillars of this quality. NCAAA set itself up as a quality ‘specialist’, proposing a method for quality assurance.

Although, generally speaking, this type of reform limits academic freedom by multiplying the tools of control, in this case, you show that the ‘ideological’ constraints weighing upon the teachers have actually been reduced. How do you explain this?

E.B.: In the university where I observed the implementation of this scheme, I showed how it had transformed the administrative structure by creating a new hierarchy based on quality, quality agents and the introduction of teaching procedures. I also noted several simultaneous and intertwined forms of bureaucratisation: rational legal (Weber’s bureaucracy), managerial (New Public Management – NPM) and rationalised. The introduction of assessment and accreditation tools, inspired by NPM, was described by the quality agents as being a break away from the former bureaucratic system. In fact, these tools, and the accompanying work practices, were an extension of the bureaucratic process, characterised by an increase in written documents and procedures. The quality agents imposed the formal task of writing dossiers and reports. These processes were supposed to transform the teachers’ pedagogical approach and the university education provided. I proposed to investigate and qualify the Saudi regime based on these practices, using this control as the subject of study. I analysed quality as being related to the way in which practises and discourse can combine elements of both democratic and authoritarian governments at the same time.

© Shutterstock

NPM is primarily a North American and European doctrine; various studies conducted in democratic contexts have shown that the spread of formal control reduces the margins for freedom, and particularly academic freedom. My work shows that in an authoritarian context, which implements political and moral control focussed on individual people and their thoughts, the spread of NPM actually helped to reduce political and moral control. This case finally provides an enlightening overview of public action, the entanglement between instrumental reform, bureaucratisation and methods of government.

However, on the administrative side, these reforms had quite different effects…

E.B.: Indeed. Being concerned with organisational transformations, I observed that the quality agents used the reform for professional promotion purposes, and showed how they constituted a ‘technical legal authority’. By identifying a number of profiles and a multitude of strategies, I revealed the heterogeneity of the quality chain. Academics from Saudi Arabia thus deploy similar action logic, follow similar professional trajectories and use their interknowledge. Non-Saudi academics, on the other hand, develop professional survival strategies. All of them, however, combine academic, administrative and managerial skills. This hybridisation is the central resource of the quality agents in their quest for power within.

Entrée principale de l’université Mohamed bin Saoud. Source : Facebook de l’université

Were the people you interviewed open and involved?

E.B.: Overall, I was well received. I turned up without making prior contact. Although this is a somewhat uncomfortable situation, experience told me that I would find people to talk to. To start with, you have to meet 2 or 3 people to serve as intermediaries and mediators for the people that you really want to interview. I was therefore put in touch with correspondents at the Saudi assessment and accreditation commission, as well as in several universities of different sizes and with different statuses, some of which played a key role in my networking operation. Nevertheless, there was one moment when I felt quite isolated: the president of the National Commission for Academic Assessment and Accreditation asked me to stop doing interviews and just watch people working. The trust-based relationship was broken after an interview with one of its employees. I had actually thought the interview had actually gone quite well. She had given me lots of interesting material. Luckily, I had already carried out enough interviews when this incident happened. In the end, this obstacle was fortunate, because it forced me to consider the entire process, from the origin of the public policy to its implementation.

As a woman, did you feel that you were taken as seriously as a research interviewer should be?

A group of women Saudi returnees wait for their turn to disembark, ©UNICEF Ethiopia/2013/Ayenefemale

E.B.: Male/female segregation is institutionalised in the universities where I conducted my survey, resulting in areas being reserved for one gender or another (one campus for women and one campus for men). For me personally, the segregation rules were applied more or less strictly. Often, it was not until I reached the interview room that I found out whether I was going to be meeting men, women or both. Although gender segregation is institutionalised in public areas once the rules have been defined, there is room for manoeuvre. Saudi intermediaries provided me with access to areas totally reserved for men, male academics accepted to breach the gender segregation rule by meeting me in places where the people involved felt that they could deviate from this norm: the reception areas of large, international hotels, for example, and the university’s medical college, where I spent the most time. The uncertainty in which I found myself also became an opportunity, materialising the possibility of bypassing the rules. After analysis, these experiences revealed sociological mechanisms: the composition of hierarchies applied to nationalities, university grades and professions.
The Western academics that I met thus behaved as if they were not totally bound by the same rules as those imposed on Saudi nationals and other foreigners. They found this transgression normal, both for themselves and for me. The range of reactions to my requests with regard to the segregation rule and its transgression was broader among Non-Western male foreign nationals (Arab or Asian). This not only reflects the hierarchy of nationalities, but also the professional status and political capital of the person that had referred me. It reveals the extent of the interpretation margin surrounding the rules and their transgression, which also explains the unexpected situations that I encountered. All Saudis, both academics and civil servants, agreed to meet me, even in workplaces where no women were present. My status as a Westerner and a researcher helped to build a positive image of Saudi Arabia that was able to bypass the segregation rule to enable a woman to do her job. There was also an attempt to influence my analysis of Saudi society by countering my supposed biases. They were thus trying to convince the ‘West’ of the existence of a Saudi Arabia that is open to discussion and in its way of dealing with women. These experiences show the wide range of possible situations and interpretations of this rule, which is still presented so uncompromisingly, both in Saudi Arabia and abroad. They recall the principle, already highlighted by Durkheim that violation of the rule does not necessarily result in sanctions and that exemption from a rule is perfectly normal. They also show that respecting or transgressing the rule expresses individual strategies, enshrined in socio-political mechanisms that are larger than the rule itself.

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Propos recueillis par Hélène Naudet, direction scientifique

Elsa Bedos, associate researcher at the Centre for the Sociology of Organisations (CSO), is also responsible for monitoring scientific activities in the Scientific Direction of Sciences Po and is helping to develop the research dimension of CIVICA – a European alliance of eight universities.

Notes

Notes
↑1 Based on a hierarchical organisation, actions implemented on the basis of written documents, training and qualification of experts, full-time activity in the field, definition of rules and procedures.
↑2 Based on a rationalised, standardised form and having reflective skills, what Philippe Bezès describes as “squared bureaucratisation”.
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New contract ANR : Injustices and Disputes: Examining the Lived Experience of the Law during the COVID-19 Crisis

With Émilie Biland-Curinier, Jérôme Pélisse & Fabien Jobard (Cesdip)
  • ANRANR

Under the Covid-19 Resilience call, the research project "Injustices and Disputes: Examining the Lived Experience of the Law during the COVID-19 Crisis" is selected for a one-year term, beginning July 1, 2021.

Emilie Biland-Curinier, Full professor in sociology at Sciences Po and member at the CSO, is the coordinator of the project, accompanied by  Jérôme Pélisse, Full professor in sociology at Sciences Po and member at the CSO and with  Fabien Jobard, (Cesdip).

INJUVID will study three significant domains of daily life – public space, family and work – in order to explore the ways in which both individuals and groups negotiate those tensions and disputes which have been exacerbated by measures to impede the spread of COVID-19, such as; lockdowns, curfews, limited access to social services and the institution of new sanitary measures in the workplace.

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Replay of the debate: Should cannabis be legalized? (In french)

With Henri Bergeron, Renaud Colson, Caroline Janvier, Michel Kazatchkine & Catherine André
  • ©shutterstock-r.classen©shutterstock-r.classen

DÉBAT DU VENDREDI 18 JUIN 2021 DE 12H30 À 14H SUR ZOOM

Discussion autour de l'ouvrage " Faut-il légaliser le cannabis ? " de Renaud Colson et Henri Bergeron.

Le consensus qui a longtemps prévalu sur la prohibition du cannabis a disparu. L’usage de ce produit est désormais toléré dans de nombreux pays et plusieurs Etats en ont légalisé la production et la distribution à des fins récréatives. Ce n’est pas le cas de la France où la consommation et les trafics de cannabis font l’objet, depuis une vingtaine d’années, d’une réponse pénale de plus en plus vigoureuse. Le niveau d’usage demeure pourtant très élevé, notamment chez les jeunes, et l’interdit légal s’accompagne de nombreux effets pervers, en particulier la création d’un vaste marché criminel et sa violence associée, la circulation de produits frelatés et les conséquences sanitaires qui lui sont liées, et la marginalisation des consommateurs.

Faute de distinguer entre les effets délétères du cannabis et les conséquences négatives de son interdiction, le risque est que la prohibition se renforce de ses propres échecs à la manière d’une prophétie autoréalisatrice. Le débat est d’autant plus difficile à mener qu’il est techniquement complexe et ne se résume pas à l’alternative simpliste entre interdiction absolue et liberté sans limite dans laquelle on veut trop souvent l’enfermer. Il convient de prendre la mesure des connaissances scientifiques acquises sur le sujet afin d’évaluer le droit en vigueur de la manière la plus neutre possible, et de réfléchir aux conditions de sa réforme. 

Les invités : 

Henri Bergeron, directeur de Recherche CNRS, sociologue au Centre de sociologie des organisations et directeur de l'Executive Master "Management des Politiques Publiques" de Sciences Po,
Renaud Colson, maître de conférences à la faculté de Droit à l'Université de Nantes,
Caroline Janvier, députée du Loiret et rapporteure de la mission d’information parlementaire sur le cannabis récréatif,
Professeur Michel Kazatchkine, membre de la Commission Globale sur les politiques publiques en matière de drogues.

Modératrice : Catherine André, Rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques

 

 

 

 

Evènement organisé en partenariat avec le laboratoire Droit et Changement Social - UMR CNRS

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European Project : TRANSCORP - Transnational Corporations and the Shifting Boundaries of Justice

With Pierre-Louis Choquet under the supervision of Martin Giraudeau.
  • H2020 the European Research and Innovation Framework ProgrammeH2020 the European Research and Innovation Framework Programme

Subsidised by the European Marie Sklodowska-Curie Actions programme, which funds young researchers, this project is led by Pierre-Louis Choquet, post-doctorant under the supervision of Martin Giraudeau for a period of two years.

TRANSCORP aims to advance our understanding of the changing interface between business and society by analyzing the judicialisation of corporate social responsibility (CSR) – a phenomenon that is increasingly observed in the European Union, and notably in France, where the recent adoption of the ‘duty of vigilance’ law has opened the prospect that transnational corporations could be sued by third-parties for not taking sufficiently into account the risks generated by industrial activities across their production chains. 

 Learn more about the project 

 

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Replay of the debate : Money : what can sociology bring ? (in French)

With D. de Blic, N. Duvoux, B. Horenbeek, J. Lazarus, H. Périvier & X. Molénat.
  • Intervenants du débat "Argent, que peut apporter la sociologie ?"Intervenants du débat "Argent, que peut apporter la sociologie ?"

Débat DU jeudi 20 mai 2021 de 12h30 à 14h

Discussion autour de l'ouvrage "Sociologie de l'argent" de Damien de Blic et Jeanne Lazarus. 

L’argent est présent dans toutes les sphères de la vie moderne. Il conditionne l’accès aux biens matériels les plus essentiels et définit en grande partie les hiérarchies sociales. Cette nouvelle édition, largement remaniée, montre la place nouvelle qu’a prise l’argent dans les enjeux politiques et sociaux. La crise des subprimes de 2008 ainsi que l’accumulation massive d’argent par ceux que l’on nomme désormais les « ultrariches » ont récemment transformé notre regard sur l’argent. Sa centralité est plus que jamais l’objet d’interrogations collectives et de revendications.
Comment l’argent est-il devenu une source tout à la fois d’aliénation et de libération ? Pourquoi fait-il l’objet de condamnations morales récurrentes ? Les comportements face à l’argent diffèrent-ils selon les groupes sociaux ? selon le genre ? Comment circule-t-il au sein de la famille ? Quelles sont les conséquences de sa dématérialisation ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles propose de répondre une approche sociologique de l’argent.

 

Pour en débattre : 

Damien de Blic, Maître de conférences en science politique à l’Université Paris 8 et co-auteur de l'ouvrage

Nicolas Duvoux, Professeur à l’Université Paris 8 

Bernard Horenbeek, Président du directoire de la Nef, finance éthique

Jeanne Lazarus, Chargée de recherche CNRS, sociologue au CSO et co-auteure de l'ouvrage

Hélène Périvier, Directrice du Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po

Modérateur : Xavier Molénat, Rédacteur en chef adjoint d'Alternatives Economiques

 

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How Romanian Roma obtain social support in France? Beyond representation of homophily and network closure

By Tommaso Vitale - 4 juin 2021
Séance du département de Sociologie de Sciences Po
  • Gypsy family ©shutterstock-Tomas VynikalGypsy family ©shutterstock-Tomas Vynikal

La séance du Département de sociologie de Sciences Po, organisée par le CEE, accueille Tommaso Vitale, Associate Professor de sociologie à Sciences Po et directeur scientifique du master Governing the Large Metropolis.

Son intervention s'intitule : 
How Romanian Roma obtain social support in France? Beyond representation of homophily and network closure. Preliminary results of a mixed-method research.

Abstract : 

In this seminar, we will discuss some preliminary results of research on the sociology of Roma migrations, and issues related to sociability, Roma immigrants inclusion in the local urban setting, forms of social support. Whether presented as 'ethnic solidarity' or 'ethnic segregation' the idea that migrants' social world is dominated by tightly-knit, homogeneous, and supportive networks of kin and co-ethnics is common in scholarly and public discourse around migration, particularly for minorities with a history of marginalization, segregation, and stigmatization. We discuss this idea mobilising using data from the first survey of personal networks and social support of Romanian Roma migrants in France. Analyzing egocentric network data on Romanian Roma migrants in France, we will discuss "structures" of "personal communities", and then analyse issues and dimensions of social support, so to say who is contacted to ask for help and support. We will distinguish and discuss individual, relational, and contextual factors associated with the provision of support.

The main scope of the class is to see to have analytical and conceptual tools to discuss the relationship between contexts of strong marginalization and stigmatization and ties that bind. The hypotheses of ethnic solidarity, sociodemographic homophily, and network closure are inadequate to explain the way migrants obtain social support. We will introduce and discuss some of the main findings in the sociology of ethnic minorities, and notably, the concept of "networked individualism" in which autonomous individuals strategically maintain diverse and far-flung networks, combine bonding and bridging social capital, and mobilize different social ties for different, specialized types of support.

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Aux frontières de l’Etat : labels et trophées territoriaux

Renaud Epstein le 28 mai 2021
Séance de l'axe "Action publique et transformations de l'Etat"
  • ©Wikemedia-Moonik©Wikemedia-Moonik

Le 28 mai, l'axe de recherche "Action publique et transformations de l'Etat" organise une séance en invitant Renaud Epstein, maitre de conférences en science politique dont le titre de son intervention est :

Aux frontières de l’Etat : labels et trophées territoriaux

Résumé :

Instruments honorifiques par lesquels l’Etat distingue des villes jugées exceptionnelles ou exemplaires, les trophées, labels et autres titres de « capitale de… » se multiplient dans les politiques territoriales. En accordant ces distinctions, l’Etat délimite des frontières qui ne sont pas que symboliques. Car les distinctions territoriales –et plus encore leur accumulation– donnent aux villes lauréates accès à des clubs au sein desquels circulent diverses ressources. L’examen de ces instruments fournit donc un éclairage sur les transformations de l’Etat, sous le double angle des rapports centre/périphérie et des frontières.

Ce séminaire a lieu le vendredi de 10h à 12h en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Journée d’étude : Chantiers au travail. Activités et temporalités

Le 27 mai 2021 de 9h à 17h en visioconférence et sur inscription
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Le travail en chantier renvoie à un cas emblématique d’activités de prototype où domine l’importance de l’imprévisibilité et le poids des ajustements au cas par cas élaborés dans le cours de l’action. Pour cette raison, les chantiers donnent lieu à un double travail d’organisation mis en œuvre lors de la planification des travaux et tout au long de l’activité elle-même.

La forme chantier se déploie dans de nombreux domaines qui méritent d’être explorés. Les finalités du chantier sont en effet variées : extraction, fouille, production, démolition, restauration, maintenance etc. Il s’agira au cours de cette journée de caractériser de manière comparative les contours d’une telle activité en réfléchissant plus particulièrement aux modalités d’articulation des temps et des espaces de travail dans des secteurs aussi divers que les travaux publics, l’exploitation forestière, l’industrie de flux, l’archéologie, le cinéma, l’art contemporain, les mines, le transport.

Les chantiers prennent place souvent au sein d’autres activités professionnelles et d’autres organisations lorsqu’il s’agit par exemple de procéder à des interventions de maintenance qui entravent la continuité de la production ou lorsque, déployés dans la ville, ils menacent l’ordre du quotidien des habitants. Il faut alors composer avec un environnement récalcitrant susceptible de freiner la progression de l’activité. Comment est négociée et s’articule une activité encastrée dans un espace parfois approprié par d’autres ou dont on ne maîtrise pas toujours les contours ? Parce que le chantier est à la fois un espace de travail et un matériau de travail, l’agencement des gestes et des corps est souvent un enjeu pour celles et ceux qui y interviennent. A quels types de risques sont confrontés les intervenants sur un chantier ? Dans quelle mesure les contraintes et les enjeux de cohabitation spatiale sont-ils négociés ? Que peut-on dire des manières d’agir, de voir, de se déplacer, de s’organiser mobilisées pour assurer l’ajustement nécessaire à la coordination de l’action dans l’espace et le temps ?

 

Cette journée d’étude est organisée en partenariat avec le RT23 de l’Association française de sociologie (Travail, activités technique).


Séminaire Enseignement supérieur et recherche du 21 juin 2021

How do academic organizations select candidates?
By Kathia Serrano Velarde
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La prochaine séance du séminaire "Enseignement supérieur et recherche" est programmée le lundi 21 juin de 12h30 à 14h.

Kathia Serrano Velarde, Professeur de sociologie politique à l'université de Heidelberg, présentera une communication intitulée : 
How do academic organizations select candidates?

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po est co-organisé par le CSO (sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et Clémentine Gozlan) et par le RESUP (Réseau d’étude sur l’Enseignement Supérieur).

 

Formulaire d'inscription 

Contacts : Jérôme Aust et Clémentine Gozlan

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Les données peuvent-elles réconcilier journalisme et sciences sociales ? Circulation des savoirs et tensions épistémiques dans le journalisme de données

Sylvain Parasie le 21 mai 2021
Séance de l'axe de recherche "Savoirs, science et expertise"
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Le 21 mai, le séminaire doctoral laisse place à une séance organisée par l'axe de recherche "Savoirs, science et expertise".

Intervention de Sylvain Parasie, professeur de sociologie à Sciences Po :
Les données peuvent-elles réconcilier journalisme et sciences sociales ? Circulation des savoirs et tensions épistémiques dans le journalisme de données.

Ce séminaire a lieu le vendredi de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Points de vue croisés : L'assurance chômage

Par Pierre Cahuc et Didier Demazière
  • Didier Demazière @Thomas Arrivé- Sciences Po et Pierre Cahuc@Sciences Po Didier Demazière @Thomas Arrivé- Sciences Po et Pierre Cahuc@Sciences Po

Pierre Cahuc, chercheur au Département d'économie de Sciences Po et Didier Demazière, chercheur au Centre de Sociologie des Organisations (CSO), ont accepté de répondre à nos questions et de confronter leurs points de vue sur les mesures qui entourent l'assurance chômage. Une interview à deux voix qui, forte des divergences constructives de ces deux visions, offre une meilleure perspective sur ces mesures controversées.

L’assurance chômage a toujours visé à apporter un soutien financier aux chômeurs mais aussi à les aider à retrouver un emploi. Les conditions pour bénéficier des allocations ont peu à peu été réduites afin d'accélérer la reprise rapide d'emploi. Cette stratégie a-t-elle donné des résultats ?

Pierre Cahuc : Comme l’indique son nom, l’assurance chômage est en principe une assurance : un prélèvement sur le revenu des salariés lorsqu’ils travaillent qui leur permet de limiter leurs pertes de revenu en cas de perte d’emploi. Le montant des allocations perçues et les conditions pour en bénéficier dépendent donc du montant cotisé de façon à assurer un équilibre financier du système. En France, il faut avoir travaillé 4 mois pendant les 24 derniers mois et chaque jour travaillé donne droit à 1 jour d’indemnisation. En réalité, cette durée est passée de 6 à 4 mois en 2014, puis de 4 à 6 mois en 2019 pour repasser à 4 mois en 2020. Il n’y a donc pas de tendance à un durcissement des conditions d’accès. En outre, au regard des comparaisons internationales, ces conditions sont favorables. Ainsi, en Suède, il faut avoir travaillé au moins 6 mois pendant les 12 derniers mois. Au Danemark, il faut avoir travaillé au moins 12 mois pendant les 3 dernières années.

Les travaux empiriques montrent que les conditions d’accès à l’indemnisation ont un impact sur les flux d’entrée au chômage. Ils montrent aussi que la durée et le montant de l’indemnisation augmentent la durée moyenne du chômage.

Didier Demazière : Il n’est pas démontré que priver les chômeurs de revenus, ou réduire ces derniers, accélère le retour à l’emploi. Depuis les débuts de l’indemnisation il y a un débat sur sa portée incitative (elle permet de se consacrer à la recherche d’emploi) ou désincitative (elle favorise un relâchement des efforts). Pour moi ce débat est normatif.

Certes, les chômeurs font des arbitrages et évaluent les emplois disponibles, et pas seulement sur le salaire, mais aussi sur le métier, le contrat, les horaires, la distance domicile-travail, etc. Bref ils cherchent, comme tout le monde, un emploi qui leur disconvienne le moins possible. Mais les enquêtes qui comparent l’emploi retrouvé avec l’emploi antérieur au chômage ou avec l’emploi recherché montrent deux tendances fortes : une révision à la baisse des aspirations et un déclassement professionnel.

Les facteurs décisifs accélérant la reprise d’emploi ne sont pas les montants ou durées d’indemnisation. Ce sont plutôt le volume des offres d’emploi rapporté au nombre de chômeurs ; les situations économiques des territoires locaux où les chômeurs recherchent un emploi ; les profils de ces derniers qui génèrent de fortes inégalités face à l’emploi, etc.

En comparaison avec d'autres systèmes d'assurance chômage dans le monde, le modèle français est-il plus efficace ?

P.C: Le modèle français ne brille pas par son efficacité. Tout d’abord, la coordination entre l’accompagnement des demandeurs d’emploi et l’indemnisation est insuffisante. Un système efficace repose sur un équilibre entre droits et devoirs. Du côté des droits, outre l’indemnisation, il propose des offres d’emploi à haute fréquence et oriente les demandeurs d’emploi vers des formations adaptées lorsque c’est nécessaire. Du côté des obligations, il exerce un contrôle sur l’activité de recherche d’emploi et conditionne l’indemnisation à une recherche d’emploi effective, ou à l’acceptation de formations. En France, le manque de moyens en matière d’accompagnement ne permet pas de réaliser le bon équilibre entre droits et devoirs. 

Ensuite, le calcul de l’indemnisation aboutit à une multitude de situations où le revenu mensuel augmente du seul fait de s’inscrire au chômage, en allant jusqu’à plus que doubler en s’arrêtant de travailler. Prenons l'exemple d'une personne qui a travaillé en CDD à temps plein en moyenne une semaine par mois pendant deux ans. Comme son salaire journalier de référence n’est calculé que pour les jours sous contrat de travail, son indemnité mensuelle, proportionnelle à ce salaire multiplié par le nombre de jours dans le mois, est près de trois fois plus élevée que son revenu mensuel passé. 

D.D. : L’efficacité doit se concevoir par rapport aux objectifs majeurs : indemniser et accompagner vers l’emploi. Dans les deux cas, la comparaison internationale est délicate, parce que chaque système d’indemnisation résulte d’une histoire nationale propre et prend sens dans son contexte.

Sur l’indemnisation, les critères sont multiples : part des chômeurs indemnisés, durée maximale d’indemnisation, taux de remplacement (rapport allocation / salaire de référence), montant minimal et maximal, prise en compte de paramètres familiaux ou d’âge, etc. A titre d’exemple, en France, parmi les chômeurs obligés de rechercher un emploi, 48% sont couverts par l’assurance chômage. Et 25% des allocataires (soit 12% des chômeurs) perçoivent une allocation de 1290 euros net ou plus.

Sur l’objectif emploi, les indicateurs ne manquent pas : taux, et vitesse, de sortie vers l’emploi, part du chômage de longue, et de très longue, durée, etc. Mais la comparaison achoppe sur la notion d’emploi, de plus en plus diffractée : contrats courts, quotité faible de travail faible, salaires bas, contrat zéro heure, auto-entrepreneuriat. Selon la définition retenue de l’emploi, l’efficacité mesurée sera différente.

Quels seraient les avantages ou les défauts de la réforme envisagée ?

P.C. : Pour l’essentiel, la réforme envisagée vise à modifier le calcul de l’indemnisation pour qu’elle dépende du revenu mensuel moyen passé et non des revenus gagnés uniquement les jours sous contrat de travail, ce qui aboutit à des situations aberrantes où le revenu mensuel peut augmenter considérablement en arrêtant de travailler. Elle cherche à limiter l’utilisation des contrats de travail de courte durée en introduisant un bonus-malus pour les cotisations des employeurs. Elle introduit une dégressivité consistant à réduire l’indemnisation à partir du 7ème mois pour les demandeurs d’emploi dont l’allocation est supérieure à environ 2500 euros. Enfin, elle fait repasser à 6 mois la durée de travail nécessaire pour bénéficier de l’indemnisation chômage. 

La modification du calcul de l’indemnisation et l’introduction du bonus-malus sont des mesures structurelles qui devraient améliorer l’efficacité de l’assurance chômage. Les deux autres mesures ont pour but de réaliser des économies dans un contexte de fort endettement de l’assurance chômage. Elles présentent l’inconvénient de réduire les revenus des demandeurs d’emploi, ce qui peut avoir des conséquences néfastes en période de fort ralentissement économique. 

D.D. : L’objectif de la réforme décidée par le gouvernement en 2019 et qui sera appliquée par paliers à partir de juillet 2021, est financier : réaliser plus d’un milliard d’économies par an.

Le moyen principal est de durcir les règles d’indemnisation par différents leviers. Plus de 800.000 chômeurs devraient subir une baisse de leur allocation, surtout ceux qui alternent chômage et petits emplois. C’est une dégradation de la première mission (indemniser) sans gain sur la seconde (l’accès à l’emploi). C’est donc une mauvaise réforme.

Elle illustre le poids des questions budgétaires, alourdi encore par l’ampleur inédite du déficit de l’Unedic en 2020 : 19 milliards pour une dette approchant 60 milliards. Les économies visées sont dérisoires à l’aune de ces chiffres. Ceux-ci montrent aussi l’impasse financière d’un système que chaque cycle économique déséquilibre : la croissance du chômage gonfle les dépenses et réduit les recettes, et les reprises allègent les dépenses mais sont souvent l’occasion de baisser les cotisations. L’asphyxie est inévitable, et précipitée par le recours massif au chômage partiel (financé en partie par l’Unedic) et la croissance probable du chômage dans la prochaine période.

Si vous aviez une proposition pour l'améliorer, quelle serait-elle ? 

P.C. : L’assurance chômage est confrontée à des problèmes structurels liés à une gouvernance inadaptée. En effet, la France est le seul pays où les règles de l’assurance chômage sont en principe déterminées par les partenaires sociaux, au sein de l’Unedic. Partout ailleurs, c’est l’Etat qui les détermine, avec un contrôle du pouvoir législatif. Et il y a de très bonnes raisons à cela. Tout d’abord, l’Etat est garant des dettes de l’assurance chômage. Ensuite, les règles d’indemnisation chômage affectent les dépenses publiques du fait de leurs interactions avec les transferts sociaux. En outre, les politiques d’emploi, et en particulier le chômage partiel qui joue aujourd’hui un rôle de premier plan, ont un impact sur les recettes et les dépenses de l’assurance chômage. Il est donc nécessaire de coordonner l’assurance chômage avec le système socio-fiscal et les politiques d’emploi qui sont en dernier ressort de la compétence du parlement, représentant l’ensemble des citoyens. Ces problèmes de coordination étaient quasi-inexistants en 1958 année de la création de l’Unedic, lorsqu’il y avait 200 000 chômeurs contre plus de 3,5 millions aujourd’hui ; lorsque l’ANPE, l’ancêtre de Pôle Emploi, n’existait pas et lorsqu’il n’y avait pas de revenu minimum. Mais le monde a changé. Il est temps de s’y adapter.

D.D. : Une refonte complète de l’assise financière du système s’impose. L’enjeu est de supprimer une source majeure de déficit : l’effet ciseaux entre recettes et dépenses en période de croissance du chômage. Les options techniques ne manquent pas : rehausser le niveau de cotisation dans les périodes fastes ; recourir partiellement à un financement par l’État (par l’impôt ou la CSG) ; élargir la base des cotisants (en supprimant l’option d’auto-assurance pour les emplois publics, en faisant contribuer la fonction publique), etc.

Une autre piste, dépendante de la première car elle accroît les dépenses, est de réformer un système qui est le produit de la norme salariale et couvre mal, ou pas, les risques importants de chômage liés aux formes nouvelles d’emploi. Les situations à prendre en compte sont multiples : bas revenus du travail (intermittent, à faible horaire), actifs non-salariés (indépendants classiques, auto-entrepreneurs), chômeurs venant de l’inactivité (études, interruptions de carrière), etc. L’hétérogénéité des statuts d’emploi et des parcours professionnels est croissante, et elle appelle des réponses en termes d’indemnisation, fût-ce selon des règles différenciées.

En savoir plus : 

Séminaire doctoral du 7 mai 2021

Faire valoir le social en y mettant les formes. L’économie sociale face à la formalisation
Vincent Himmer
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Intervention de Vincent Himmer, doctorant au CSO
Faire valoir le social en y mettant les formes. L’économie sociale face à la formalisation.

La finalité du séminaire doctoral est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu les vendredis de 10h à 12h, en visioconférence actuellement. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

Séminaire "Domesticités dans le temps et dans l'espace"

Théoriser les domesticités
Elsa Dorlin - 3 mai 2021
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Cet atelier de recherche propose d’interroger les domesticités contemporaines – définies en tant qu’activités qui consistent à être rémunéré en faisant des tâches domestiques pour des ménages autres que le sien – en portant l’attention sur les formes qu’elle prend dans différents espaces nationaux (l’Argentine, la Jordanie, l’Égypte, la France, les États-Unis, le Japon…) et en situant ces variations nationales dans l’histoire de chacun des pays concernés. En fonction des aires géographiques, les domestiques sont salarié.e.s ou non ; ils/elles vivent ou non chez leurs employeurs/ses ; certain.e.s ont un.e seul.e employeur/se, d’autres plusieurs ; ils/elles ont des profils sociaux variés ; certain.e.s sont migrant.e.s, d’autres quittent des zones rurales pour travailler dans les grandes métropoles de leur pays....

Lundi 3 mai 2021, 10h-13h : Théoriser les domesticités

Intervention d’Elsa Dorlin (CEFEG, Université Paris 8)

Lien d'inscription : 

https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNUN0RKWVcyNkdXUjBQWExDTE5BSDJPWUdMQy4u

Afin d’être au courant de l'actualité du séminaire, n’hésitez pas à vous abonner à la mailing list: https://framalistes.org/sympa/subscribe/domesticites 

FacSem of Sciences Po

Data science’s beginnings: an epistemological hole, the digital age, and some reflexive creativity
With Philipp Brandt - 22 avril 2021
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FacSem - 22 avril de 12h30 à 14h00


La direction scientifique de Sciences Po vous invite au FacSem de Philipp BRANDT, Assistant Professor au CSO.

Il y présentera ses travaux autour du thème "Data science’s beginnings: an epistemological hole, the digital age, and some reflexive creativity".

Son exposé sera discuté par Jen SCHRADIE, Assistant Professor à l'OSC, Sciences Po.

Ce FacSem est organisé à distance de 12h30 à 14h00.


Pour y assister, veuillez vous inscrire auprès de marina.abelskaiagraziani@sciencespo.fr

Séminaire doctoral du 16 avril 2021

L’implantation d’une nouvelle pratique de la finance durable : l’impact investing à Genève
Noé Kabouche
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Intervention de Noé Kabouche, doctorant au CSO
L’implantation d’une nouvelle pratique de la finance durable : l’impact investing à Genève.

La finalité du séminaire doctoral est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu les vendredis de 10h à 12h. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Séminaire Enseignement Supérieur du 6 avril 2021 :

Une mobilisation réformatrice ? Sauvons la recherche et la genèse des réformes des politiques scientifiques en France (années 2000)
Par Clémentine Gozlan
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La prochaine séance du séminaire "Enseignement supérieur et recherche" est programmée le mardi 6 avril de 12h30 à 14h.

Clémentine Gozlan, Maîtresse de conférences à l'Université Versailles St Quentin, membre du laboratoire Printemps et chercheure associée au CSO, présentera une communication intitulée :

"Une mobilisation réformatrice ? Sauvons la recherche et la genèse des réformes des politiques scientifiques en France (années 2000)".
 
 

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po est co-organisé par le CSO (sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et Clémentine Gozlan) et par le RESUP (Réseau d’étude sur l’Enseignement Supérieur).

Lien pour se connecter au séminaire :
https://sciencespo.zoom.us/j/4755867036

Contacts : Jérôme Aust et Clémentine Gozlan

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Journées d’étude « Droit et temporalités »

Les 14 et 15 avril 2021 en visioconférence
Information et inscription
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Journées d’étude « Droit et temporalités »

Les 14 et 15 avril 2021 en visioconférence et sur inscription

Organisateur.ices : Charles Reveillere (CSO), Lus Prauthois (IRISSO, CSO), Jérôme Pélisse (CSO)

Ces deux journées d’étude partent de la conviction que les recherches sur le droit gagneraient à accorder une place plus importante à sa dimension temporelle, pour saisir la manière dont il se construit dans les pratiques des acteur·ices et, réciproquement, comment il oriente les pratiques et contribue à constituer la réalité sociale.

A l’articulation entre sociologie du droit et sociologie des temporalités, ces deux journées visent à contribuer aux débats contemporains qui constatent d’un côté des phénomènes d’accélération et d’urgence dans les sociétés de la modernité tardive et dans la construction contemporaine de l’action publique, de l’autre la persistance des phénomènes de lenteur et d’attente comme mode de gouvernement des populations pauvres. Particulièrement attentif aux relations entre temps et domination et temps et pouvoir, ce projet se fonde sur la conviction qu’une approche attentive aux temporalités du droit et de ses usages constitue une entrée privilégiée pour contribuer théoriquement et empiriquement à ces questionnements, qui animent les sciences sociales depuis leurs gestes fondateurs et qui ont été plus que jamais remis au cœur des préoccupations de nos disciplines par les recherches contemporaines qui promeuvent une approche processuelle des phénomènes sociaux.

Voir le programme 

Lien d'inscription

Journée d’étude : Coopérer en contexte patrimonial. Retour sur deux chantiers du musée du Louvre

Le 20 mai 2021 de 10h à 16h30 en visioconférence et sur inscription
  • Deux chantiers du musée du LouvreDeux chantiers du musée du Louvre

La journée d’étude « Coopérer en contexte patrimonial » propose de faire retour sur deux chantiers du musée du Louvre ayant fait l’objet d’une recherche en sociologie filmée. Le premier, engagé en 2016, est un projet d’échange de compétences : il s’agissait pour une petite équipe du musée du Louvre de se rendre à Sarajevo afin de transmettre aux professionnels du musée national de Bosnie-Herzégovine leur expertise concernant l’inventaire, le récolement et la conservation préventive. Le second est le chantier d’entretien du grand salon des appartements Napoléon III qui a requis la fermeture des lieux au public pendant quatre mois en 2017.

Ces deux opérations très singulières mettent au jour des questions qui intéressent les professionnels du patrimoine et les chercheurs : Comment naît un projet et comment évoluent ses contours ? A quelles conditions la coopération entre personnes de mondes professionnels, de statuts d’emploi et éventuellement de pays différents est-elle possible ? Quels sont les effets de la singularité de l’établissement « musée du Louvre » dans le paysage patrimonial sur la conduite de projets et sur les parcours des participants ?

En partant des images captées sur les lieux même de la coopération, et en offrant des mises en perspective par le biais d’autres travaux sociologiques, cette journée d’étude sera l’occasion de réfléchir à la spécificité du travail en contexte patrimonial et aux dynamiques professionnelles et organisationnelles inhérentes à la réalisation de projets engageant des coopérations nombreuses et complexes.

  • Consulter le programme

  • Inscription gratuite et obligatoire : https://forms.gle/HGqsFrBcsGhTpAYB6
    Cette journée d’étude se tiendra en visioconférence, via zoom.

  • Organisatrices :
    Léonie Hénautchargée de recherche au CNRS, Sciences Po-CSO
    Anne Krebscheffe de service adjointe, direction de la recherche et des collections, musée du Louvre
    Jasmina Stevanovic, chargée d’études au DEPS-Doc, Ministère de la culture.

 

   

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