Résister ou s’adapter ? L’autonomie menacée des radiologues et des biologistes médicaux

Antoine Leymarie, doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 9 février 2024
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Le séminaire doctoral du 9 février accueillera Antoine Leymarie, doctorant du CSO avec une présentation intitulée : Résister ou s’adapter ? L’autonomie menacée des radiologues et des biologistes médicaux : sociologie comparée de deux professions qui se comparent.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle du Conseil et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé:

Au début des années 2000, un mouvement de financiarisation des laboratoires privés de biologie médicale se déclenchent, provoquant de vives réactions chez les biologistes et leurs représentants. Malgré une mobilisation d’une partie de la profession et du soutien affiché d’une majorité gouvernementale, les 4000 laboratoires de ville détenus jusqu’alors exclusivement par des biologistes, sont aujourd’hui majoritairement la propriété d’un oligopole de six groupes. Le développement de ces grandes organisations, centralisées autour de plateaux techniques, doit beaucoup à l’action des fonds de Private Equity, qui ont vu dans les brèches juridiques d’une profession réglementée, l’occasion de réaliser des opérations financières à fort « effet-de-levier ». Cette histoire se prolonge désormais au- delà des frontières de la biologie : depuis quelques années, les mêmes mécanismes se montrent à l’œuvre dans la radiologie libérale. Si la logique institutionnelle semble très similaire, des différences surprenantes se font jour : la mobilisation des radiologues est plus massive, plus unitaire et se montre à plusieurs égards plus efficace. Notre approche empruntera à la sociologie des professions et des mouvements sociaux afin de comprendre les ressorts et les modalités de ces actions collectives. Aussi, nous verrons dans quelle mesure ces conflits se structurent autour d’enjeux techniques, organisationnels et d’identité professionnelle, qui participent à redéfinir les contours de l’autonomie de ces professions au sein des organisations.

Le marketing, soutien ou entrave à la transition environnementale ?

Débat du 1er février à 19h15 à Sciences Po
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Le marketing, soutien ou entrave à la transition environnementale ? Apport de la sociologie au débat.

Débat autour de l'ouvrage : Sociologie du marketing de Kevin Mellet (La découverte, collection repères, 2023).

Jeudi 1er février de 19h15 à 21h15, à Sciences Po, Amphithéatre Erignac, 13 rue de l'Université 75007 Paris

Lien pour vous inscrire

Evènement dans le cadre des Jeudis de l'EMI - École du management et de l'impact de Sciences Po.

Le marketing regroupe un vaste ensemble de métiers, de savoirs et d'outils, qui étend son emprise sur nous. Mais qu'est-ce que le marketing ? Comment s'est-il construit, diffusé, imposé ? Qui sont ses professionnels, ses spécialistes ? Comment influencent-ils l'économie et la société ? Depuis une quarantaine d'années, des sociologues se sont intéressés au marketing qui, comme discipline et ensemble de techniques et savoir-faire opérationnels, a continué de se développer et de se spécialiser au fil des décennies. L'objectif de cet ouvrage est de présenter les principaux apports de ces travaux et de les associer aux concepts voisins de la sociologie (la consommation, le marché, l'entreprise, la culture).

Nos invités :

Franck Aggeri, professeur de gestion à l’Ecole des Mines, Centre de Gestion Scientifique 

Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet de conseil UTOPIES

Kevin Mellet, Assistant professor à Sciences Po et affilié au CSO & à l'EMI (auteur)

Laetitia Vasseur, cofondatrice et déléguée générale de l’association Halte à l'Obsolescence programmée (HOP)

Le débat est animé par Florent Bonaventure, Directeur exécutif de l'École du management et de l'impact

Qu'est-ce que la FNSEA, le syndicat qui porte la colère des agriculteurs?

Éléments de réponse avec Jean-Noël Jouzel sur Franceinfo
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Qu'est-ce que la FNSEA, le syndicat qui porte la colère des agriculteurs ?

Le mouvement des agriculteurs prend de l'ampleur en France et mobilise l'exécutif. Lundi, Gabriel Attal reçoit les principaux syndicats agricoles, que sont la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.

Par Camille Laurent - Radio France

La FNSEA, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, porte-voix des agriculteurs. Le principal syndicat agricole est en première ligne pour exprimer la colère de la profession. Il est reçu, avec les Jeunes Agriculteurs (JA), par le Premier ministre, lundi 22 janvier. Plus tôt, son président, Arnaud Rousseau, a promis sur France Inter que "dès aujourd'hui et toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire, un certain nombre d'actions vont être menées". Que représente ce syndicat agricole, souvent qualifié de "puissant", qui inquiète l'exécutif ? Éléments de réponse avec Jean-Noël Jouzel, sociologue, spécialiste du monde agricole. Il est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de sociologie des organisations à Sciences Po Paris, et auteur du livre L'Agriculture empoisonnée, Le long combat des victimes des pesticides.

Lire la suite : https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/blocus-des-agriculteurs/qu-est-ce-que-la-fnsea-le-syndicat-qui-porte-la-colere-des-agriculteurs_6319698.html

Globalisation, Competition, and the Transformation of German Universities since the 1970s

Alexander Mayer, University of the Bundeswehr
Séminaire "Enseignement supérieur et recherche" - 1er février 2024
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Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" accueille le jeudi 1er février 2024, Alexander Mayer, University of the Bundeswehr (PI of a DFG research project on 'A cultural history of meritocracy and social mobility, 1850-1975'). Le titre de son intervention :

Globalisation, Competition, and the Transformation of German Universities since the 1970s

Résumé :

Starting in 2005, the ‚Exzellenzinitiative‘, a government programme that aimed at creating a few globally competitive elite universities, marked a radical shift in the history of German universities. This presentation will analyse the causes of this shift, which can be traced back to the 1970s, and show how German universities have responded to new forms of competition by transforming themselves - not without conflict - into organisational actors.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire de 12h30 à 14h.

Lien d'inscription

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

Instrumentation et démocratisation : analyse des choix d'instruments de participation du public et de leurs effets

Charlotte Halpern, CEE Sciences Po
Séminaire axe Action publique et transformations de l'Etat - 26/01
  • Peter Adams Photography/shutterstockPeter Adams Photography/shutterstock

La prochaine séance du séminaire de l'axe Action publique et transformations de l'Etat est fixée au vendredi 26 janvier et aura pour invitée, Charlotte Halpern, chercheuse en science politique au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Titre

Instrumentation et démocratisation : que nous apporte l'analyse des choix d'instruments de participation du public et de leurs effets?

Résumé

Cette présentation contribue aux travaux sur le lien entre choix des instruments d'action publique et démocratie du public à partir de la notion d'instrumentation. Celle-ci permet de dépasser une analyse en termes d'efficacité ou de démocratisation, et de faire sens des effets observés sur les processus de politiques publiques en termes d'inertie et de restructuration. Différents exemples issus d'enquêtes empiriques portant sur le lien entre mobilisations et politiques publiques, principalement dans le domaine des politiques d'environnement et d'infrastructures seront mobilisés.

Affaire du sang contaminé par le VIH :

Comment et pourquoi la maladie s'est transformée en crise en France et non aux États-Unis
Débat le 6 février à 17h30 à Sciences Po
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Affaire du sang contaminé par le VIH : comment et pourquoi la maladie s'est transformée en crise en France et non aux États-Unis.

Débat autour de l'ouvrage : The Social Production of Crisis. Blood, Politics, and Death in France and the United States de Constance A. Nathanson et Henri Bergeron.

Date : 6 février 2024 de 17h30 à 19h à Sciences Po, salle Goguel, 27 rue Saint-Guillaume 75007 Paris.

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/aPPy8cQrBmADJCUXA

Evènement en partenariat avec le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po

When does epidemic disease disrupt society to the point where it becomes a political crisis? In the early 1980s, almost unnoticed in the larger drama that was AIDS, over half of hemophiliacs and a large number of blood transfusion recipients were infected with toxic blood contaminated with HIV. The French public's "discovery" of this catastrophe in the early 1990s created a transformative political crisis; this same discovery in the United States went largely unnoticed.

In The Social Production of Crisis, Constance A. Nathanson and Henri Bergeron focus on a profoundly troubling story to present a detailed case comparative analysis not only of the catastrophe itself and its multiple retrospective interpretations but also of its intimate connection to the history and organization of blood as a consumer product in each country.

Nos invités :

Sophie Chauveau, Professeure en histoire des sciences et des techniques et secrétaire générale adjointe auprès du préfet de la Martinique

Emmanuel Henry, Professeur des Universités à l'Université Paris Dauphine - PSL

Didier Tabuteau, Fondateur et responsable de la chaire santé de Sciences Po de 2006 à 2018.

En présence des auteurs, Constance A. Nathanson et Henri Bergeron.

L'échange est animé par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS rattaché au CSO et co-fondateur de CrisisLab.

La fabrique des enquêtes sociales. Lectures croisées

Table ronde organisée par la revue Le Mouvement social avec M-E. Chessel
13 février à Sciences Po
  • Actualité Mouvement socialActualité Mouvement social

La fabrique des enquêtes sociales. Lectures croisées

Table ronde organisée par la revue Le Mouvement social

Mardi 13 février, 14h45-16h45

À Sciences Po, 9 rue de la chaise, salle 907 et à distance sur zoom

 

Les enquêtes sociales, sources de première importance pour les historiens des sociétés européennes et mondiales, sont aussi des objets d’études en soi. L’ouvrage collectif dirigé par Éric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna, autour des enquêtes ouvrières en Europe (2019), et le numéro 283 du Mouvement social, consacré aux enquêtes sur la consommation et les conditions de vie (2023), en sont deux récentes illustrations.

Ces volumes questionnent tous deux les enquêtes dans leurs conditions intellectuelles et matérielles de production, leurs fins politiques ou administratives ; ils interrogent enfin le perfectionnement de leurs méthodes, notamment au XXe siècle. Cette table ronde propose de faire dialoguer ces deux publications en insistant sur la variété des contextes de l’enquête, en Europe et dans le monde, et sur les modalités concrètes de leur fabrique. Elle rassemblera plusieurs auteurs et autrices de ces volumes.

Intervenants :

Marie-Emmanuelle Chessel (CNRS, CSO, Sciences Po)

Eric Geerkens (Université de Liège)

Morgane Labbé (EHESS, CRH)

Ariane Mak (Université Paris Cité, LARCA)

Xavier Vigna (Université Paris Nanterre, IDHES)

Modération :
Antoine Perrier (CNRS, Centre Jacques Berque)

Références bibliographiques :

Elite and Sustainable? Community Initiative for Sustainable Consumption among the Urban Rich in China

Mallory Zhan, post-doctorante au CSO
Séminaire “Sens écologique(s)” - 24/01 à Sciences Po
  • Actualité Sciences PoActualité Sciences Po

Pour la prochaine séance du séminaire Sens écologique(s), nous accueillons Mallory Zhan (Université de Genève) et post-doctorante au CSO le mercredi 24 janvier 2024 de 16h à 18h, en salle K.008.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Titre de l’intervention :

Elite and Sustainable? Community Initiative for Sustainable Consumption among the Urban Rich in China

Résumé :

In this seminar, Mallory Xinyu Zhan will introduce her postdoctoral research project targeting the issue of elite consumption in China. Through partnership with local environmental groups in selected Chinese cities, this research will engage with affluent Chinese citizen-consumers in co-designing a community initiative for sustainable consumption, which will target the disruption of a set of collectively-identified high-emitting consumption practices (e.g., frequent air travel, intensive energy usage, meat-based diet, etc.), toward the promotion of sufficiency-oriented lifestyles at the local level.

Présentation et texte en anglais, échanges en anglais et français.

Les transitions sociales-écologiques : Analyses et politiques

Séminaire CSO-OFCE-CEE - 07/02 à Sciences Po
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Séminaire inaugural Social–Ecological Transitions

Les transitions sociales-écologiques : Analyses et politiques

Anne-Laure Beaussier (CSO), Éloi Laurent (OFCE), Bruno Palier (CEE)

7 février 2024 de 9h30 à 13h, à Sciences Po, Salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007

Les enjeux sociaux des transitions écologiques (climat, biodiversité, écosystèmes, ressources) apparaissent de plus en plus centraux dans les publications académiques comme dans les politiques publiques à tous les niveaux de gouvernements. Du côté académique, un nombre croissant de publications et projets croisent les enjeux d’inégalités et de dégradations environnementales (Chancel, 2022 ; Laurent, 2022) mettent en lumière les possibles conflits distributifs pouvant naitre des politiques de réduction des émissions de CO2, tout comme les inégalités produites par les politiques climatiques (Boyce, 2018). Le potentiel régressif des politiques d’atténuation, telles que les taxes sur le carbone (Zachmann et al., 2018) fait notamment l’objet d’une attention croissante à mesure que se matérialisent les risques sociaux associés à de telles politiques, pour les ménages à faible revenu mais aussi pour ceux « juste au-dessus » (Beaussier, Chevalier, Palier 2024).

Ces travaux ont récemment alimenté des débats universitaires nourris sur les politiques de « transition juste » (Garcia-Garcia et al., 2022 ; Bauler et al. 2021) susceptibles de concilier protection de l’environnement et bien-être social, soulignant la nécessité d’aligner politiques climatiques et sociales (Duit, Feindt et Meadowcroft, 2016 ; Gough, 2016), s'efforçant de définir un « État-providence soutenable » (Büchs, 2021 ; Hirvilammi et al., 2023) voire un « État social-écologique » (Laurent, 2024) au sein duquel se déploieraient des « politiques éco-sociales » (Mandelli, 2022).

Rassemblant des chercheur(e)s de plusieurs laboratoires de Sciences po de disciplines diverses (science politique, économie, humanités environnementales, sociologie, etc.), ce workshop constitue le premier acte d’une série d’évènements qui se dérouleront à Sciences Po à partir du premier semestre 2024 sur la question des transitions sociales-écologiques dans le cadre de l’initiative SET (social-ecological transitions) portée par l’OFCE, le CEE et le CSO. Il vise à encourager les collaborations entre chercheur(e)s intéressé(e)s par ces questions, au-delà des frontières disciplinaires ou institutionnelles et proposera un tour d’horizon des travaux menés en interne et en externe.

Cette première session sera ainsi l’occasion de discuter deux présentations proposant un état des lieux de la recherche sur les politiques éco-sociales (M. Mandelli) et un retour sur les travaux du Haut Comité pour la transition juste mis en place par le gouvernement fédéral belge (A. Fransolet). Ces interventions seront discutées et prolongées par une table ronde consacrée aux recherches en cours sur les enjeux sociaux des transitions environnementales en vue de mettre en valeur les différentes approches en présence et les possibles synergies auxquelles elles pourraient aboutir. 

PROGRAMME

9h30-9h45 

Accueil et café

9h45-10h

Introduction : l’initiative SET, intention et programme 2024


Anne-Laure Beaussier, Éloi Laurent, Bruno Palier

10h – 10h30

State of the art of the research on eco-social policies


Matteo Mandelli (LIEPP)

10h30 – 11h00

Retour sur les travaux du Haut Comité pour une transition juste


Aurore Fransolet (ULB)

11h – 11h15 

Coffee break

11h15 – 12h15

Roundtable

Les enjeux sociaux des transitions environnementales: vers un agenda de recherche interdisciplinaire

Pierre Charbonnier (CEE) 

Sophie Dubuisson Quellier (CSO)

Charlotte Halpern (CEE)

Joost De Moor (CEE)

Mattieu Saujot (IDDRI)

Eloi Laurent (OFCE)

Bruno Palier (CEE)

Modération : Anne-Laure Beaussier (CSO)

12h15-12h30

Conclusion et pistes pour la suite

12h30

Déjeuner

Déléguer pour verdir ? Sous-traitance et transition écologique dans les mondes agricoles

Paule Yacoub, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 19 janvier 2024
  • Gornostai/ShutterstockGornostai/Shutterstock

Le séminaire doctoral du 19 janvier accueillera Paule Yacoub, doctorante du CSO dont l'intervention a pour titre : Déléguer pour verdir ? Sous-traitance et transition écologique dans les mondes agricoles.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle Goguel et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

Phénomène ancien mais peu étudié, la délégation du travail en agriculture prend aujourd’hui de l’ampleur et concerne autant les tâches administratives que les travaux dans les champs. Cette délégation s’accompagne d’un transfert d’un certain nombre de risques et occasionne une reconfiguration des pratiques productives autour de machines toujours plus sophistiquées. En parallèle de cette dynamique, les réglementations sanitaires et environnementales ciblant le secteur agricole se multiplient depuis les années 1990s. Mais ces normes, ainsi que les politiques publiques de transformation des pratiques agricoles prennent peu en compte les enjeux de sous-traitance. Pourtant la délégation du travail occasionne une reconfiguration des prises de décision dans les exploitations, et impose d’adapter le contrôle des pratiques. Dans ce contexte, nous chercherons à montrer comment les acteurs de la sous-traitance agricole se font travailleurs de l’environnement. La conception de ce terme est ici volontairement large, car les acteurs étudiés ne se cantonnent pas aux activités agricoles et sont impliqués dans la gestion des espaces ruraux.

En nous intéressant au travail politique des représentants institutionnels de ces acteurs et à leur relation avec les services de l’Etat à différentes échelles, nous verrons comment la mise en œuvre des politiques de transition agroécologique en fait des intermédiaires plus ou moins voulus de l’action publique. A travers l’étude du travail mécanisé quotidien, nous montrerons comment les réglementations environnementales et sanitaires ciblant les agriculteur.ices reconfigurent par la même occasion les pratiques des organisations sous-traitantes

Les institutions au prisme des réseaux de personnes et d'organisations

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Emmanuel Lazega
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"

#9 Les institutions au prisme des réseaux de personnes et d'organisations

Emmanuel Lazega, professeur des universités à Sciences Po et affilié au CSO, s'intéresse à l’analyse de réseaux inter-personnels et inter-organisationnels, c'est-à-dire à la vie relationnelle qui s’établit au sein des collectifs et aux relations qu’ils entretiennent. Ces mécanismes collectifs constituent ce que Emmanuel appelle le capital social du collectif qu'il a étudié dans un cabinet d'avocats d'affaires, puis sur d'autres terrains comme des institutions publiques-privées.
Emmanuel alerte sur l'avenir de la sociologie publique face aux grandes plateformes qui détiennent des données de réseaux sur le fonctionnement des institutions, qu'il estime être une menace pour la démocratie.

Lire la transcription (PDF - 173 Ko)

Parution : L'agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides

Jean-Noël Jouzel, Giovanni Prete (Presses de Sciences Po)
  •  L'agriculture empoisonnée L'agriculture empoisonnée

L'agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides

Jean-Noël Jouzel et Giovanni Prete, Maître de conférences en sociologie à l'Université Paris 13, IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) et chercheur associé au CSO.

Ce livre, fruit d'une enquête menée pendant plus de dix ans, raconte le difficile cheminement des exploitants agricoles pour se dire victime et obtenir réparation.

Le 19 mars 2011, une dizaine d'agriculteurs se retrouvent à Ruffec. Ils sont accueillis sur l’exploitation céréalière de Paul François, atteint de troubles neurologiques à la suite d’une intoxication par un herbicide sept ans plus tôt. Les autres agriculteurs présents souffrent également de pathologies chroniques lourdes. Ce jour-là est créée Phyto-victimes, première association française d’agriculteurs victimes des pesticides. Rien ne prédisposait ces exploitants, partie prenante d’un système agricole fondé sur l’utilisation massive de produits phytosanitaires, à s’engager dans une telle action collective. Ce livre pointe le rôle décisif joué par les proches familiaux mais aussi l’importance des alliés objectifs dans la mobilisation, médecins, syndicalistes, militants environnementalistes, avocats, journalistes, scientifiques, issus de mondes parfois très distants les uns des autres.

À travers cette histoire à la fois intime et politique, il montre les effets sur le long terme d’une agriculture intensive toujours dominante aujourd’hui.

Site des Presses de Sciences Po 

Prix doctoriales RT12-Revue Française de Socio-Economie 2022-2023 décerné à Nathan Rivet

L’État au défi de la privatisation de ses prisons
  • Actualité CSOActualité CSO

La Revue Française de Socio-Economie décerne le Prix doctoriales RT12-RFSE 2022-2023 à Nathan Rivet pour son article :

À la recherche de la concurrence. L’État au défi de la privatisation de ses prisons.

Résumé :

En se fondant sur l’étude des relations qu’entretiennent l’administration pénitentiaire et ses prestataires privés au sein des partenariats public-privé introduits en prison au cours des années 1990, cet article éclaire les effets inattendus d’un processus de privatisation de l’action de l’État. Alors que de nombreuses recherches ont souligné l’expansion du marché au sein de l’action publique, le cas du ministère de la Justice révèle la dynamique ambivalente d’une marchandisation espérée, mais partiellement déçue. D’un côté, l’État coconstruit avec les entreprises privées le dispositif marchand afin de pérenniser leur présence sur ce secteur stratégique et d’assurer un minimum de concurrence. De l’autre, malgré une dépendance accrue vis-à-vis de l’oligopole de prestataires qui s’est structuré au fil des années, l’État tente de conserver sa place de régulateur et de décideur au sein de ses prisons en accroissant le contrôle de ses prestataires. Cette tension entre dépendance et contrôle aboutit à une politique de régulation en partie contraire aux croyances économiques qui avaient motivé la privatisation des prisons en première instance. Elle témoigne des contradictions et intérêts divergents au sein de l’administration qui, dans une politique publique en action, travaillent le mythe du marché et de ses vertus.

Résister contre l’obsolescence des biens domestiques

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Julie Madon
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"

#8 Résister contre l’obsolescence des biens domestiques

Julie Madon, jeune chercheuse, présente sa thèse de sociologie consacrée à l'obsolescence programmée des biens domestiques (équipements électriques et électroménagers, meubles, vêtements…). Elle définit ce qu'elle appelle les pratiques de longévité des objets et se concentre sur les individus et leur manière de faire durer leurs biens. Elle nous livre le parcours d'une enquêtée qui découvre de nouvelles pratiques de consommation bien loin de son milieu social d'origine. Lire la transcription (PDF -144 Ko)

Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

Gestion de l'incertitude et délégation des risques dans les chaînes de production de l'Intelligence Artificielle

Maxime Cornet, ATER à Sciences Po
Séminaire Axe Travail, emploi et professions - 22/12
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Le Séminaire Axe Travail, emploi et professions du 22 décembre reçoit Maxime Cornet, ATER à Sciences Po et rattaché au CSO.

Son intervention s'intitule :

Gestion de l'incertitude et délégation des risques dans les chaînes de production de l'Intelligence Artificielle: Enquête sur l'externalisation du travail de la donnée entre la France et Madagascar.

Résumé :

Dans un contexte où on observe une accélération de la circulation de données liée à l'émergence de technologies numériques, et en particulier à l'introduction de systèmes d'intelligence artificielle (IA) dans des biens et services commerciaux, l'objectif de la présentation est de questionner les enjeux liés à la production de ces données. Si la littérature souligne bien les enjeux liés à l'externalisation croissante − Souvent dans des pays dits du Sud − des tâches de production, traitement, nettoyage, et mise en circulation des données, peu d'études se penchent sur les processus de production en eux même. En s'appuyant sur un travail de terrain mené entre Paris et Antananarive, Maxime Cornet propose de réinscrire ce travail de la donnée, d'abord dans un marché du travail globalisé, puis d'essayer de saisir ce que disent les processus de production de la nature même de l'IA.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Thinking through permafrost

Conference on January 25
  • By ElberlingBy Elberling

THINKING THROUGH PERMAFROST

Sciences Po Conference organized by: Sabine Dullin (Sciences Po CHSP) and Anastasiya Halauniova (Sciences Po CSO, Bruno Latour Fund).

On 25 january from 14:00 to 19:00pm at Sciences Po, Salle Goguel, 27 rue Saint-Guillaume 75007 Paris


Today, permafrost undergoes a remarkable revival. Journalists, scientists, citizens, and politicians­everyone appears to be invested in preventing the deterioration of this Arctic ground.

What unites these emerging accounts of permafrost is an acknowledgement of its 'sudden' global visibility. One gets the impression that permafrost has not been a matter of concern up until very recently. But where was permafrost before?

ln this hybrid workshop, we will explore alternative ways to think through permafrost that engage with its multiple essences-an environ mental object, a livelihood, an infrastructure, a scientific matter-that have been evident and meaningful for some peoples for centuries.

Our goal is to contribute to an understanding of permafrost that moves beyond recognizing it as a mere surface or a hazard. Indeed, what is permafrost in the actual practices of living, dwelling, building, moving, monitoring, researching, and policy-making?

Program

■ 14:00-14:15
Opening Remarks by Sabine DULLIN (CHSP) and Anastasiya HALAUNIOVA (CSO Bruno Latour Fund)

■ 14:15-15:00
Susanna GARTLER (University of Vienna, anthropologist)
What does Permafrost Mean to You? lnuvialuit and Gwich'in First Nation Knowledge Holders' Perceptions of a Thawing Relation
Discussants: Ruslan SHAKHMATOV (Hokkaido University, geoscientist), Hiroki TAKAKURA (Tohoku University, anthropologist)

■ 15:00-15:45
Charlotte WRIGLEY (University of Stavanger, geographer)
Microbial Matters: Permafrost Worldmaking with Unwanted Others
Discussants: Sandrine REVET (Sciences Po CERI, anthropologist); Aleksandr NOGOVITCYN (Hokkaido University, oiogeochemist)

■ 15:45-16:30
Anastasiya HALAUNIOVA (Sciences Po CSO, Bruno Latour Fund, sociologist)
Embracing Degradation: Monitoring Thermal State(s) of Permafrost(s) in Practice
Discussants: Katja DOOSE (University of Freiburg, historian), Florence MAGNIN (Université Savoie Mont-Blanc, geomorphologist)

[30mn Coffee and tea break]

■17:00-17:45
Sabine DULLIN (Sciences Po CHSP, historian)
Sakha, the Land of the Permafrost: Taiga Ecosystem and Sovereignty of the Republic
Discussants: Go IWAHANA (University of Fairbanks (Alaska), geocryologist), Natalia DOLOISIO (Utrecht University, anthropologist)

■ 17:45-18:30
Pey-Yi CHU (Pomona College (USA), historian)
Confronting the Coloniality of Permafrost
Discussants: Giacomo PARRINELLO (Sciences Po CHSP, historian), Florence MAGNIN (Université Savoie Mont-Blanc, geomorphologist)

■ 18:30
Concluding discussion with Jérôme GAILLARDET (IPGP) and Charlotte HALPERN (Sciences Po, LIEPP)

Bilan de santé économique: l'OCDE et la quantification internationale du 'trou de la Sécu', 1972-2019

Constantin Brissaud, chercheur associé au SAGE
Séminaire Axe savoir, sciences et expertise - 8 décembre 2023
  • Gerard Bottino/ShutterstockGerard Bottino/Shutterstock

Le séminaire de l'Axe savoir, sciences et expertise reçoit Constantin Brissaud, chercheur associé au SAGE (Sociéte, Acteurs, Gouvernement en Europe) le vendredi 15 décembre :

Bilan de santé économique: l'OCDE et la quantification internationale du 'trou de la Sécu', 1972-2019.

Résumé :

L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques a produit, au début des années 1970, la nomenclature aujourd'hui mondialement utilisée pour évaluer le "trou de la Sécu" dans les pays du monde. Comment se fait-il que la nomenclature dominante pour évaluer un objet social -- comme la santé --, ait été produite dans une organisation internationale économique, et qui plus est une organisation internationale limitée aux pays du Nord économique -- comme l'OCDE --, au lieu de la plus attendue Organisation Mondiale de la Santé ?

La communication propose une réponse agonistique et structurale aux questions du pouvoir des savoirs, des sciences ou de l'expertise, notamment économiques. Elle croise analyse d'archives de l'OCDE et de l'OMS, entretiens, observations de réunions, et données quantitatives pour saisir l'enrôlement d'acteurs puissants dans le programme réformateur mené par un petit groupe d'agents de l'OCDE au début des années 1970. Elle éclaire ce faisant les ressorts de la convergence libérale des systèmes de protection maladie.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

L'Etat, ses publics et leurs vaccins. Sociohistoire des vaccinations sexuelles (1990-2023)

Cécile Lavier, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 8 décembre 2023
  • Numstocker/shutterstockNumstocker/shutterstock

Le 8 décembre, Cécile Lavier, doctorante au CSO, fait une présentation au séminaire doctoral :

L'Etat, ses publics et leurs vaccins. Sociohistoire des vaccinations sexuelles (1990-2023)

Résumé :

La pandémie de Covid-19 a remis au centre du débat public la politique vaccinale française. Source de nombreuses controverses sociales, scientifiques et politiques, la question de la vaccination met en jeu le rapport des citoyen-ne-s aux institutions sanitaires et aux pouvoirs publics, et la capacité de l'Etat de mener à bien des politiques de santé publique de grande ampleur en s'appuyant sur des professions libérales . Cette recherche vise à analyser dans une perspective socio-historique les trajectoires particulières des vaccinations contre l'hépatite B et les papillomavirus. A la croisée des sociologies de la santé, des sexualités et de l'action publique, elle s'intéresse aux acteur-ice-s qui se sont mobilisés pour l'élaboration et la mise en œuvre de ces politiques, et aux évolutions de leur compréhension de ces enjeux.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

L’université qui vient. Un nouveau régime de sélection scolaire

Cédric Hugrée (Cresppa-CSU) et Tristan Poullaouec ( CENS)
Séminaire "Enseignement supérieur et recherche" - 19/12/2023
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Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche. Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

Mardi 19 décembre 2023

Cédric Hugrée (Chargé de recherche CNRS au Cresppa-CSU) et Tristan Poullaouec (Maître de conférences au CENS, Université de Nantes).

L’université qui vient. Un nouveau régime de sélection scolaire (livre paru chez Raisons d’agir en 2022)

Jamais la France et son système scolaire n'ont autant diplômé et pourtant jamais les savoirs n'ont été aussi inégalement transmis. Comment comprendre cette profonde contradiction ? En prenant appui sur une série d'enquêtes quantitatives, cet ouvrage envisage ces deux tendances comme l'expression d'un nouveau régime de sélection scolaire apparu au tournant des années 2000. Il se concentre sur les étudiants des premiers cycles universitaires pour comprendre les ressorts de la prolongation des études dans les familles des classes populaires, pour étudier les processus de ruptures universitaires auxquelles ils restent les plus exposés mais aussi les différents parcours par lesquels une large part d'entre eux parviennent à obtenir une licence. Il aborde enfin la dégradation des conditions d'embauche et de rémunération des diplômés de l'université depuis une quinzaine d'années. Replaçant la transmission des savoirs au centre de la question étudiante, les résultats de ces investigations invitent à redéfinir les termes du débat sur l'université. Pour dépasser l'opposition embarrassante entre la liberté pour tous les bacheliers de choisir l'université et le maintien de la sélection scolaire dans leurs parcours d'études, il faut bien nommer les obstacles qui les empêchent d'étudier correctement. En érigeant les ratés du système scolaire en principe d'organisation des études supérieures, Parcoursup apparaît ainsi comme une réponse des pouvoirs publics entérinant le renoncement à la démocratisation de l'enseignement supérieur tout en maintenant les objectifs formels de la politique éducative.

Projet « Politique de la machine agricole » sélectionné par CNRS Sciences humaines & sociales

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Le projet « Politique de la machine agricole. Quelle reproductibilité pour une enquête de sciences sociales co-construite avec des professionnels ? » géré par Sylvain Brunier a été sélectionné par CNRS Sciences humaines & sociales. L'institut a lancé un appel à projet au printemps 2023 intitulé « science et/en société » afin d’encourager les recherches co-construites. L'objectif est de mettre l’accent sur les méthodologies élaborées en amont d’une recherche partagée. Sur les vingt-six projets soumis, huit ont été retenus.

Le projet de Sylvain Brunier a pour ambition de réaliser également une enquête collective reposant, cette fois-ci, sur des binômes paysanne-chercheur/chercheuse.

Voir la page de l'institut CNRS Sciences humaines & sociales

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La formation linguistique des immigrant·es. Sociologie du travail associatif de l’intégration

Ulysse Bical, doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 1er décembre 2023
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Le 1er décembre, Ulysse Bical, doctorant au CSO, fait une présentation au séminaire doctoral :

La formation linguistique des immigrant·es. Sociologie du travail associatif de l’intégration.

Résumé :

L’apprentissage de la langue française s’est imposé, depuis le début des années 2000, comme étalon de mesure de « l’intégration » des personnes étrangères en France : des exigences linguistiques croissantes régissent désormais leurs « carrières de papier » (Spire 2005). Dans le même temps, l’État participe à mettre à leur disposition des formations (quasi-) gratuites, dont la mise en œuvre est déléguée au secteur associatif par marchés publics et subventions. En mobilisant des méthodes d’enquête mixtes (sociohistorique, ethnographique, quantitative), cette recherche interroge le « travail de l’intégration » tel qu’il est prescrit par l’État et mis en œuvre par les associations, et la place de l’apprentissage du français dans les trajectoires administratives et professionnelles des immigrant·es récemment arrivé·es en France.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Pour une révolution dans l’entreprise ?

Autour du roman graphique "Hé Patron !" 29 novembre à 19h à sciences Po
  • Dave HackettDave Hackett

Rencontre exceptionnelle

Pour une révolution dans l’entreprise ? L’entreprise au coeur de la liberté des travailleurs et du respect des limites planétaires 

mercredi 29 novembre de 19 à 21h à Sciences Po, Amphithéâtre Leroy-Beaulieu-Sorel 27 rue Saint-Guillaume, 75007, Paris

Rencontre exceptionnelle entre

  • Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT),
  • Claire Nouvian (fondatrice et directrice de Bloom, Prix Goldman de l’Environnement 2018)
  • et l’équipe du roman graphique "Hé Patron ! Pour une révolution dans l’entreprise" qui vient de paraître au Seuil, parmi lesquels le professeur Pierre François (Sciences Po).

Livre original, entreprise intellectuelle et artistique hors du commun, les oratrices et orateurs se retrouveront autour du roman graphique ""Hé Patron !" pour échanger sur le rôle de l’entreprise au service d’un futur démocratique et durable. Si nous voulons d’un modèle d’entreprise qui se préoccupe de l’avenir des personnes qui travaillent et de la planète, alors il nous faudra... une révolution dans l’entreprise ?

Débat sous la présidence d’Aline Leclerc (reporter, Le Monde).

Inscription gratuite mais obligatoire : formulaire d'inscription (public interne et externe)

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LIVRE BLANC

La juste indemnisation des élus
Didier Demazière et Rémi Lefebvre
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Débattre d'une juste indemnisation des élus

Enjeux, critères, propositions

L’indemnisation des mandats suscite des controverses récurrentes. Des jugements contradictoires s’affrontent, les élus étant considérés par les uns comme surpayés par les autres comme sous-payés. La question de la juste indemnisation des élus est effectivement centrale pour le fonctionnement des démocraties. Mais elle est alimentée par les passions et les idéologies, tant l’ignorance sur les règles d’indemnisation des mandats est persistante. Notre objectif ici est expliciter les critères et niveaux d’indemnisation et au-delà de permettre un débat raisonné sur une question essentielle. Nous commençons par clarifier les principes organisant l’indemnisation des mandats. Ensuite nous présentons un état de l’indemnisation, qui fait apparaitre une grande variabilité des montants des indemnités et de fortes inégalités entre élus, en fonction des mandats détenus et des cumuls éventuels. A partir d’une meilleure connaissance des situations des élus, nous explorons pour finir des critères et principes renouvelés de calcul des indemnités qui pourraient être discutés dans une perspective réformatrice. Tout au long de notre analyse nous formulons des propositions et pistes de réflexion afin d’alimenter un débat que nous appelons de nos vœux.

Lire le livre blanc de Didier Demazière, directeur de recherches au CNRS et Rémi Lefebvre, professeur de science politique sur le site de l'Observatoire de l'Ethique Publique (juin 2023) :

https://www.observatoireethiquepublique.com/nos-propositions/livres-blancs/livres-blancs-debattre-dune-juste-indemnisation-des-elus.html

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Prix des médicaments : la température monte

Etienne Nouguez sur France Culture
  • Actualité CSOActualité CSO

A l’approche de l’hiver 2023, les pénuries de médicaments persistent. Elles sont en partie déterminées par le prix des médicaments, lui-même issu d'un rapport de force entre industries pharmaceutiques et pouvoirs publics.

Avec Etienne Nouguez 

Ecouter l'émission sur France Culture.

 

  • Pour aller plus loin

Etienne Nouguez : Des médicaments à tout prix : sociologie des génériques en France (Presses de Sciences Po, 2017)

Etienne Nouguez : "Administrer le juste prix des médicaments : entre gouvernement des valeurs et gouvernement des conduites", Regards Croisés sur l'Économie (La Découverte, 2023)

Podcast Objets Trouvés : "La santé à tout prix

Justice des mineurs : standardisation criminologico-gestionnaire et reconfiguration des pratiques professionnelles

Nicolas Sallée, Université de Montréal
Séminaire axe Droit normes et régulation - 24/11/2023
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Le prochain séminaire de l'axe Droit normes et régulation reçoit Nicolas Sallée, professeur du département de sociologie de l'Université de Montréal :

Une jeunesse cotée en risque : standardisation criminologico-gestionnaire et reconfiguration des pratiques professionnelles dans le champ de la justice des mineurs (regards croisés Québec / France).

Résumé :

Dans une majeure partie des pays occidentaux, et avec une intensité particulière en Amérique du Nord et dans les pays anglo-saxons, les systèmes de justice pénale et, parmi eux, les systèmes de justice des mineurs se convertissent à un modèle de justice actuarielle. Ce modèle repose sur la diffusion croissante, aux différents stades de la procédure pénale, d’outils standardisés d’évaluation des risques de récidive. Parfois décrit sous l’angle d’une « nouvelle pénologie » (Feeley & Simon, 1992), d’un « ordre post-disciplinaire » (Castel, 1981) ou d’une « culture du contrôle » (Garland, 2001), ce modèle réactualise un vieux « désir de prédire » (Harcourt, 2007 : 174), omniprésent dès les prémisses de la criminologie à la fin du 19e et au début du 20e siècles. À partir d’une enquête (mobilisant archives, observations et entretiens) menée sur les institutions, les savoirs et les pratiques du traitement des jeunes délinquants à Montréal (Québec, Canada), Nicolas Sallée décryptera d’abord, dans un horizon comparatif avec la France, la genèse de ce modèle et ce qu’il nous dit des mutations du traitement des déviances juvéniles au tournant du 21e siècle. Il analysera ensuite les usages et les modalités d’appropriation (institutionnelle, gestionnaire et professionnelle) de l’outil d’évaluation des risques utilisé par les agents chargés de l’accompagnement des jeunes condamnés à des peines exécutées dans la collectivité (libération conditionnelle, probation, sursis). Il montrera alors comment l’outil pèse sur le sens politique de la justice des mineurs en réorientant les finalités du travail d’accompagnement vers une logique de contrôle de la minorité des jeunes les plus précarisés, et les plus stigmatisés.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Soutenance d'une habilitation à diriger des recherches de Manisha Anantharaman
Le 21 décembre 2023
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Manisha Anantharaman, qui rejoint le CSO en tant qu'assistant professor, soutient une Habilitation à diriger des recherches en sociologie.

Sujet :

Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Jury :

Hervé CORVELLEC, Sophie DUBUISSON‑QUELLIER (Directrice de recherche), Francesca FORNO, Matthew PATERSON, Marlyne SAHAKIAN, Tommaso VITALE

La soutenance publique aura lieu le 21/12/2023 à 14h30 en salle K.011, IEP de Paris, 1 place Saint‑Thomas d'Aquin, Paris 7e

Summary :

The monograph Recycling Class studies the ideas, flows, and relationships around unmanaged discards in Bengaluru, India, itself a massive environmental problem of planetary proportions, to critically examine what types of coalitions pursue social justice within urban sustainability initiatives. The monograph traces the flows of both waste materials and sustainability discourses, to link an examination of middle-class (sustainable) consumption with the (environmental) labor of the working poor, offering a relational analysis of urban sustainability politics and practice. It is well past time to move beyond simplistic accounts of sustainability that frame the expanding Indian middle class as rapacious, environmentally unconscious consumers, or the urban poor in Global South cities as passive recipients of environmental injustice. Recycling Class offers an alternative perspective that instead analyzes consumers’ and waste-pickers’ interactions within urban waste metabolisms. Doing so, it shows how diverse social groups adopt, contest, and modify neoliberal sustainability’s emphasis on market-based solutions, behavior change, and aesthetic conflation of clean with green.

Based on ethnographic and community-based research conducted with middle-class civil society groups and waste picker organizations, and combining qualitative interviews, ethnography, and discourse analysis, this study traces garbage politics in Bengaluru for over a decade. It finds that middle-class “performative environmentalism” and “communal sustainability” efforts create new avenues for waste picker organizations to make claims for infrastructural inclusion as “entrepreneurial environmentalists.” Coproduced “DIY infrastructures” serve as sites of citizenship and political negotiation, challenging the technocratic and growth-based logics of dominant sustainability policies. Yet, these configurations reproduce class, caste, and gender-based divisions of labor, demonstrating that inclusion without social reform can reproduce unjust distributions of risk and responsibility. Revealing the “win-win fallacy” of sustainability and foregrounding the agency of communities excluded from environmental policy, Recycling Class asserts that achieving just and ecologically safe cities ultimately requires resisting the seduction of neoliberal logics of growth, efficiency, and “clean and green” aesthetics, to reclaim the city from the detritus of a consumerist and casteist society.

La science politique et la guerre d’Algérie

Journée d’Etude le 15 décembre 2023 à Sciences Po
  • Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961

La science politique et la guerre d’Algérie

La journée d’étude « La guerre d’Algérie et la science politique » entend mobiliser les méthodes des sciences sociales pour étudier les effets socio-politiques de la colonisation et de la guerre d’indépendance algérienne (1830 – 1962) sur la vie politique et la société françaises contemporaines. Elle réunit des chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines pour penser les effets de ces évènements historiques sur la politisation, le système partisan français et les politiques publiques déployées pour gérer le passé.

Vendredi 15 décembre 2023 de 9h à 18h à Sciences Po, 9 rue de la Chaise 75007 Paris - Salle 931

Voir le programme (182Ko)

Sur inscription : formulaire à remplir

  • Membres du comité scientifique :
    Michèle Baussant, CEFRES - CNRS Raphaëlle Branche, ISP, Université Paris Nanterre - CNRS Marie Claire Lavabre, CEE - Sciences Po - CNRS Sébastien Ledoux, CHS, Université Panthéon-Sorbonne-CNRS Sandrine Lefranc, CEE-Sciences Po-CNRS Vincent Martigny, CEVIPOF - Sciences Po - Université Côte-d’Azur Anne Muxel, CEVIPOF - Sciences Po-CNRS Valérie Rosoux, FNRS - Université Catholique de Louvain Éric Savarese, CEPEL - Université de Montpellier-CNRS Todd Shepard, Département d’histoire, John Hopkins University Sylvie Thénault, CHS, CNRS - Université Panthéon Sorbonne
  • Organisation :
    Sarah Gensburger, Centre de sociologie des organisations (Sciences Po-CNRS) et Paul Max Morin, Cevipof (Sciences Po) - Université Nice Côte - d’Azur

Vers une politisation des mobilisations écologiques ?

Débat du 12 décembre 2023 de 9h à 10h30 à Sciences Po
  • Alexandros Michailidis/shutterstockAlexandros Michailidis/shutterstock

Vers une politisation des mobilisations écologiques ?

Débat autour de l'ouvrage : Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées de Jean-Baptiste Comby et Sophie Dubuisson-Quellier.

Date : le 12 décembre de 9h à 10h30 à Sciences Po, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007 Paris - Salle K.011

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/Xgcf4KSBsFVs7TSG9

Les luttes autour de l’écologie sont-elles des combats politiques comme les autres ? Longtemps perçues comme expertes et sectorisées, elles sont souvent décrites comme dépolitisées. En s’intéressant aux mobilisations écologiques, plutôt qu’à celles qui seraient le fait des seuls écologistes, cet ouvrage rend compte de leurs évolutions récentes.

Aux côtés des mouvements portés par des militants des classes supérieures, se (re)déploient aujourd’hui des luttes environnementales menées par d’autres groupes sociaux – les femmes, les minorités ou les plus modestes. Ces mobilisations contemporaines, cherchant à s’enraciner dans des revendications sociales plus larges – antiracisme, anticapitalisme –, renouent avec des modes d’action qui favorisent la relation avec d’autres mondes militants. Sans toutefois parvenir à les associer pleinement à ses luttes, la cause écologique apparaît, pour ces groupes qui la rejoignent, comme un moyen d’améliorer leur condition. Analyser ces mobilisations permet de montrer comment la question écologique peut se revendiquer comme question sociale.

Nos invités :

Jean-Baptiste Comby, maître de conférences à l'Université Paris 2 et chercheur au Carism et au Centre nantais de sociologie

Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche au CNRS, sociologue et directrice du CSO

Olivier Fillieulle, professeur à l’Université de Lausanne

Fatima Ouassak, autrice et militante

Geneviève Pruvost, sociologue et directrice de recherche au Centre des mouvements sociaux

Le débat est modéré par Matthieu Jublin, journaliste d'Alternatives économiques.

Institutionaliser des alternatives environnementales et alimentaires

Remi Guillem, doctorant CRESPPA-LabTop et CSO
Séminaire doctoral du 17 novembre 2023
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Le 17 novembre 2023, Remi Guillem, doctorant CRESPPA-LabTop et CSO intervient au séminaire doctoral avec pour titre :

Institutionaliser des alternatives environnementales et alimentaires : le développement économique des agricultures urbaines en France et aux Etats Unis.

Résumé :

Depuis le début des années 2010, l'agriculture urbaine connaît une "renaissance" dans les pays industrialisés. Cela fait suite à des situations de crise économiques et alimentaires notamment issues de la crise des subprimes, mais aussi à la prise en charge croissante par les municipalités de politiques publiques environnementales, de verdissement ou d'accès à l'alimentation par exemple. Par une enquête menée dans deux métropoles (Paris et Detroit) nous retraçons l'histoire de ce développement depuis les années 1990 à aujourd'hui. Nous montrons comment des entrepreneur·e·s de cause se sont saisi· e· s de cette pratique pour mettre à l'agenda des enjeux environnementaux et alimentaires, mais aussi comment cette pratique a été reçue et encouragée par des institutions municipales et philanthropiques. Nous montrons alors comment ce développement s'est organisé économiquement à travers l'étude de ses financements, notamment via des dispositifs d'appels à projets compétitifs. Nous analysons ce que ce type de développement produit en termes de professionnalisation des agriculteur·ice·es urbains et de leurs interlocuteur·ice·s dans les institutions.
Cette thèse vise ainsi à contribuer à la compréhension des phénomènes de mainstreamisation et de conventionnalisation des "alternatives" environnementales et alimentaires dans les métropoles des pays industrialisés.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie

Séminaire Enseignement Supérieur organisé par le CEPED et CSO
28 novembre 2023 de 17h15 à 19h15 en hybride
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Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie

Mardi 28 novembre 2023 de 17h15 à 19h15

Séminaire en hybride, à Sciences Po, salle K.011, Campus Saint Thomas et en ligne.

Séance organisée par le Centre Population et Développement et le CSO

Lien pour vous inscrire

  • Etienne Gérard, Directeur de recherches IRD au CEPED, Centre Population et Développement, IRD/Université de Paris Cité et plusieurs des co-auteurs de l’ouvrage qu’il a dirigé. 
  • Christine Musselin, Directrice de recherche, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations, CNRS, discutante.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie (livre paru chez Karthala en 2023)

La marchandisation et la privatisation de l’éducation constituent, depuis plusieurs décennies, des processus en forte expansion. Les pays émergents et en développement sont particulièrement sujets à cette évolution, notamment dans l’enseignement supérieur. Dans ces pays, la création des universités privées est liée à des déterminants économiques, politiques et sociologiques, tout autant qu’historiques. Ces universités, dont la croissance ressortit principalement à l’adoption des politiques néolibérales qui ont investi le champ éducatif, sont désormais de plus en plus hétérogènes et différenciées par des modes complexes de fonctionnement et de régulation. Cette hétérogénéité des universités privées, qui se double d’une forte hiérarchie sociale, économique et politique entre elles, concerne tout autant leur offre éducative que leurs modes de financement, leurs fondateurs et dirigeants, leurs personnels académiques, enfin leurs populations étudiantes. Impliquées dans une forte concurrence – entre elles et avec leurs homologues publiques –, ces universités multiplient des stratégies offensives d’attraction et de captation des clientèles étudiantes, au rang desquelles comptent en premier lieu la sélection, le soutien ou l’accompagnement de ces étudiants. Elles favorisent certes l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur, mais elles participent aussi et surtout à l’accroissement et à la diversification des inégalités sociales, spatiales ou économiques à ce niveau. Sur la base d’enquêtes conduites auprès des différentes catégories d’acteurs de très nombreuses universités privées, cet ouvrage analyse la fabrique et la reproduction de ces inégalités, dans des pays aussi divers que l’Argentine, le Mexique, le Pérou, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Vietnam.

La santé à tout prix

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Etienne Nouguez
  • podcast Objets Trouvéspodcast Objets Trouvés

#7 La santé à tout prix

Les recherches du sociologue Etienne Nouguez portent sur le marché des produits de santé en France. Pour sa thèse, il s'est intéressé aux médicaments génériques avec une approche par les prix. Arrivés dans le milieu des années 2000, ils ont bouleversé notre système de santé en introduisant des questions économiques et budgétaires.
Etienne Nouguez poursuit ses recherches avec les médicaments innovants comme les alicaments et les probiotiques, toujours sous l'angle des règles de fonctionnement des marchés et des prix. Il montre ainsi les nombreuses entrées possibles pour étudier son objet de recherche, les médicaments.
Lire la transcription (PDF - 250 Ko)

 Saison 1 

  • #6 Travailler dans les musées par Léonie Hénaut. L'objet de recherche de cette sociologue porte sur les musées avec une entrée par le travail. Elle découvre non pas un métier mais des organisations de travail autour des restaurateurs et restauratrices qui travaillent en coulisse et à leurs formations. Ses travaux l'amènent aux États-Unis où elle compare cette fonction à celle des curators et à d'autres professionnels de musées.
    A l'aide d'une ethnographie des ateliers du musée du Louvre, Léonie Hénaut dévoile la base de données originale qu'elle a créée : les « fiches de santé » des tableaux de ce musée. Lire la transcription (PDF - 143 Ko)

  • #5 Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine par Charles Reveillere, sociologue, présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre. Lire la transcription (PDF- 102Ko)

  • #4 Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. Lire la transcription (PDF-117ko)

  • #3 Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)

  • #2 Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 

  • #1  Présentation

    Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Recrutement d’un.e post-doctorant.e dans le cadre du projet CoEDiTAg

Dossier à envoyer avant le 4 décembre 2023
  • CSO @Charlène Lavoir/Sciences PoCSO @Charlène Lavoir/Sciences Po

Recrutement d’un.e post-doctorant.e dans le cadre du projet CoEDiTAg 

Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques

Contrat de 18 mois à temps plein géré par Sciences Po, rattaché au Centre de sociologie des organisations

Présentation du projet 

Le projet CoEDiTAg (Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques) a pour objectif de comprendre la coévolution entre les trajectoires de développement des Équipements et Technologies Numériques (EDiTs) et la transformation des exploitations agricoles comme des autres entreprises du secteur (coopératives, entreprises de conseil, concessions de matériel agricole, plateformes de commercialisation de produits alimentaires, etc.). Ce projet part de l’hypothèse que la direction de cette coévolution n'est pas prédéterminée et qu’elle dépend, dans une large mesure, des stratégies des acteurs, de leurs interactions socio-économiques et des politiques publiques. Les EDiTs vont-ils renforcer l'industrialisation de l'agriculture ou être un levier pour son écologisation ?

Au sein de ce programme, le Work Package 3 - Practices and labour - vise plus précisément à étudier les transformations concrètes du travail et des organisations productives dans ce nouveau contexte. De nombreuses incertitudes subsistent en effet quant à la manière dont les agriculteurs et les travailleurs agricoles mettent en œuvre ces changements en pratique : gestion de la complexité et de l'incertitude dans leurs décisions, nouvelle gestion des ressources humaines et des contraintes matérielles, reconfiguration de leur positionnement sur des marchés de plus en plus interconnectés (par exemple, en matière de main-d'œuvre, d'équipement et de financement). Comment ces incertitudes s’articulent-elles avec l’objectif affiché d’écologisation des pratiques agricoles ?

Au sein du WP3, notre équipe de recherche, composée de Sylvain Brunier (CSO), Samuel Pinaud (IRISSO), Jean-Noël Jouzel (CSO) et Paule Yacoub (CSO), s’intéresse tout particulièrement aux métiers et aux marchés du machinisme agricole et à leurs recompositions par les technologies numériques. Plusieurs angles sont envisagés : outre les questions liées au développement de la délégation de travaux et aux transformations du travail au sein des entreprises de travaux agricoles (au coeur de la thèse de P. Yacoub), nous souhaitons documenter la transformation de l’activité des intermédiaires de marché ainsi que celle des professionnels de la réparation et de la maintenance. Comment ces professionnels se forment-ils à l’usage et la vente de tels matériels ? Qu’en est-il des agriculteurs ? Comment apprennent-ils aux agriculteurs à utiliser ce même matériel ? Comment ces recompositions du travail déplacent-elles les risques sanitaires et environnementaux liés à l’usage des agroéquipements ?

Cette recherche vise notamment à explorer l’hypothèse d’une forme de désintermédiation des relations commerciales/industrielles, et d’une reconfiguration des modalités d’apprentissage et d’acquisition de compétence à mesure que les agriculteurs se forment à la marge des institutions en place, dans des groupes de partage d’expérience qui peuvent être organisés directement par les constructeurs ou de manière autonome, par les agriculteurs eux-mêmes. Dans quelle mesure cette dynamique participe-t-elle à une forme de marginalisation des concessions dans la chaîne de valeur du machinisme agricole ? Comment les concessions s’adaptent-elles aux demandes de contournement des technologies numériques ou au débridage électronique des moteurs ? La généralisation progressive des technologies numériques charrie également des enjeux de valuation sur le marché de l’occasion : comment les différents intermédiaires s’y prennent-ils pour donner une valeur à ces équipements ? Pour les remettre en état et/ou en prolonger le cycle de vie ? Quels effets cela peut-il avoir sur les rythmes de renouvellement du matériel agricole (et donc sur le niveau d’industrialisation de la production) ? 

L’implémentation des technologies numériques dans les agroéquipements suppose également de nouveaux apprentissages pour les professionnels chargés de les (re)mettre en service. Quels sont les acteurs centraux dans la formation des techniciens et des commerciaux ? Ces derniers sont-ils amenés à eux-mêmes endosser un rôle de formateur auprès des agriculteurs ? D’une manière générale, le projet vise à mieux comprendre les processus d’intéressements des multiples acteurs confrontés à la question du vieillissement des technologies numériques en agriculture pour mieux saisir les effets de la recomposition du travail des professionnels du machinisme sur la dynamique de mécanisation de l’agriculture.

Profil de poste : 

Titre exigé : 

  • doctorat en sciences sociales (sociologie, anthropologie)

Profil souhaité : 

  • spécialisation en sociologie économique, et/ou sociologie du travail et des organisations

  • maîtrise de l’enquête qualitative et des méthodes ethnographiques

  • compétences complémentaires appréciées : 

    • maîtrise des méthodes quantitatives

    • aisance en anglais

Le contrat :

  • CDD de 18 mois, du 15 janvier 2024 au 15 juillet 2025 (la date exacte de la prise de poste est négociable)

  • salaire : environ 2900 euros bruts mensuels + tickets restaurant et mutuelle

  • accès à un poste de travail au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po)

Tâches envisagées :

Différentes possibilités d’enquête sont envisagées, qui pourront être combinées entre elles en fonction de l’orientation que le ou la post-doctorant.e souhaite donner à son travail : 

  • enquête par entretiens et observations au sein d’une ou plusieurs concessions de matériel agricole : transformation des organisations, des métiers de vendeur et de mécanicien, formation des personnels aux EDITs, formation des clients à ces technologies. Comment les acteurs économiques du secteur (constructeurs et distributeurs) investissent-ils l’enseignement agricole et la formation professionnelle pour pallier le manque de main d'œuvre qualifiée dans ce domaine ?

  • constitution d’un corpus de petites annonces de matériel d’occasion : évolution des critères de mise en valeur, au double sens symbolique et marchand, des technologies numériques dans les annonces de revente d’agroéquipement pour documenter l’hypothèse d’une obsolescence accélérée des matériels

  • enquête ethnographique auprès des intermédiaires d’export vers d’autres pays européens (ou hors UE) et exploitation des statistiques douanières, pour documenter la reconfiguration des circuits internationaux de revente des matériels d’occasion embarquant des technologies numériques. Dans quelle mesure les usagers des pays importateurs mobilisent-ils ces technologies numériques et se les réapproprient-ils pour les adapter aux systèmes techniques locaux ?

En complément :

  • veille sur la littérature et synthèses ponctuelles ; 

  • participation aux activités scientifiques collectives de l’équipe au sein du PEPR ainsi qu’à la vie scientifique du Centre de sociologie des organisations : séminaire, colloque, etc.

Le dossier de candidature : 

  • un CV comprenant le parcours, la liste des publications, les activités scientifiques et activités d’enseignement ; 

  • la thèse accompagnée du rapport de soutenance ;

  • une lettre de motivation d’environ deux pages ; 

  • une ou deux publications pertinentes pour appuyer le dossier.

Le dossier est à envoyer par mail à sylvain.brunier@sciencespo.fr et samuel.pinaud@dauphine.psl.eu avant le 4 décembre 2023.

Auditions des candidat.e.s : deuxième semaine de décembre. Les éventuels frais liés à l’audition seront pris en charge.

Annexe : fiche synthèse (modèle proposé par l’Ancmsp)

Université/UMR/Equipe d’accueil

CSO, UMR CNRS – Sciences Po Paris

Faculté et/ou département

Département de sociologie (Sciences Po)

Durée du contrat et date prévue d’entrée en fonction

18 mois, 15 janvier 2024

PRÉREQUIS

Discipline de la thèse

Sciences sociales (sociologie, anthropologie)

Date limite de soutenance pour pouvoir postuler

15 novembre 2023

PROCÉDURE DE RECRUTEMENT

Pièces nécessaires à la candidature

- CV : OUI

- Lettre de motivation: OUI

- Publications à joindre: OUI - une à deux sont à joindre

- Rapport de soutenance de thèse : OUI

- Références: NON

Processus de recrutement

- Dossier avant le 4 décembre 2023 et entretien la deuxième semaine de décembre (possible en visioconférence, si nécessaire)

STATUT ET RÉMUNÉRATION

Statut exact figurant sur le contrat (ingénieur·e de recherche, chercheur·se post-doctorant·e, autre)

chercheur·se post-doctorant·e

Niveau de la rémunération (prise en compte de l’ancienneté, primes de précarité en fin contrat)

2900 euros brut / mois, rémunération ajustée et complétée (prime de précarité, ticket restaurant, mutuelle) selon les règles en vigueur à Sciences Po en fonction de la date de soutenance de la thèse et de l’expérience préalable en tant que postdoc ou assistant de recherche.

Remboursement des frais de transport domicile-travail

OUI, selon les règles en vigueur (remboursement de la moitié d’une carte navigo ou forfait vélo, etc.).

Autres avantages (prime de fin d’année, titres-restaurants, mutuelle, assurance hospitalisation, etc.)

Prime de précarité en fin de contrat, ticket-restaurant, mutuelle.

CONTENU DU POST-DOC

Liste des tâches à accomplir dans le cadre du· de la chercheur·se en post-doc

-Travail précis à réaliser :

- enquête dont le dispositif précis reste à construire en fonction de la piste privilégiée par le ou la postdoctorant.e : entretiens et observations / constitution et traitement quantitatif d’un corpus numérique / ethnographie

- veille sur la littérature et synthèses ponctuelles ; 

- participation aux activités scientifiques collectives de l’équipe : séminaire, colloque, etc.

-Tâches administratives à prévoir? Si oui, lesquelles?

- participer à la rédaction de compte rendu de réunion, séminaires de l’équipe

Calendrier précis du déroulement du· de la chercheur·se en post-doc (début du travail de terrain, fin du travail de terrain, calendrier prévu pour l’écriture)

Début du travail au 15 janvier 2024

Points d’étape réguliers, enquête de terrain sur l’ensemble de l’année 2024, analyse des matériaux et participation aux activités collectives de l’équipe de recherche.

Pourcentage du temps de travail consacré à la valorisation de la thèse et des autres recherches antérieures du jeune chercheur / de la jeune chercheuse ainsi qu’à l’enseignement

En moyenne 30%, lissé sur l’année

CONDITIONS DE TRAVAIL

Déplacements prévus et conditions (prise en charge des frais, montant de la prise en charge, avance des frais par le laboratoire d’accueil etc.)

OUI-si nécessaire (mais a priori, peu le cas)

Budget prévu pour la participation du·de la chercheur·se en post-doc à des congrès et autres réunions académiques pour présenter le travail effectué dans le cadre du contrat

OUI-dans le cadre du projet

Disponibilité d’un bureau et d’un ordinateur en parfait état pour le·la chercheur·se en post-doc

OUI

Mise à disposition du·de la chercheur·se en post-doc du matériel nécessaire à la réalisation du travail (logiciels, dictaphone, etc.)

OUI

Modalités d’intégration prévues pour le post-doc au sein du laboratoire de recherche d’accueil du·de la chercheur·se (sera membre de plein droit du laboratoire, pourra bénéficier des aides financières que le reste des membres, page internet, mail-list…)

OUI

Si oui, veuillez svp préciser les conditions: membre du CSO pendant la durée du contrat (cf. charte des postdoctorant.es du CSO), accès à liste mail, aide financière, page internet, etc.

POSSIBILITÉS DE VALORISATION DE LA RECHERCHE

Le nom du·de la chercheur·se en post-doc figurera, pendant la durée du contrat et après la fin de celui-ci, dans toutes les publications/communications issues, totalement ou partiellement, du travail du·de la chercheur·se en post-doc

OUI

Moyens prévus après la fin du contrat pour assurer la participation du·de la chercheur·se en post-doc à des colloques/congrès afin de valoriser le travail effectué

OUI, sous condition et si le postdoc demande et est accepté comme associé au Centre.

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Alexandra Bahary-Dionne, doctorante invitée, Université d'Ottawa

  • Alexandra Bahary-DionneAlexandra Bahary-Dionne

Alexandra Bahary-Dionne est doctorante en droit à l'Université d'Ottawa où elle prépare une thèse sur "La pauvreté à l’ère de la financiarisation : analyse d’une relation contractuelle contemporaine sous la direction de Pascale Cornut St-Pierre.

Elle sera au CSO début novembre pour 6 mois et pourra collaborer avec Jeanne Lazarus, l'axe Droit, normes et régulation du CSO ainsi que le département de droit de Sciences Po. 

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Mining hopes in Andalusian wastelands: Promises and materiality of greened extraction

Doris Buu Sao, Université de Lille - CERAPS
Séminaire Sens écologique(s) - 22 novembre 2023
  • Actualité CSO - Dizfoto ShutterstockActualité CSO - Dizfoto Shutterstock

Pour la prochaine séance du séminaire Sens écologique(s), nous accueillons Doris Buu Sao, maîtresse de conférences à l’Université de Lille, rattachée au CERAPS le mercredi 22 novembre de 16h à 18h, en salle CS 16.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Titre de l’intervention :

“Mining hopes in Andalusian wastelands: Promises and materiality of greened extraction“

Résumé :

Through discourses of “sustainable”, “green” or “climate-smart mining”, public and private actors of the sector justify the (re)opening of metallic mines in some rural areas of Europe. The Southern region of Andalusia, in Spain, is a pioneer territory in this regard. There, mining revival appears as a paradoxical remedy to the economic but also ecological crisis, despite the regional history of mining environmental disasters and of deep social crisis caused by economic bubbles. How are those new mines made desirable in a context where the local economic, social, and environmental history could put these projects at risk?

The article navigates mining revival in Andalusia, from urban centers to mining installations, envisioning this process as a combination of promises and material practices. It analyzes the multiple expectations and activities that support mining redeployment, from above and from below. Ethnography helps to unravel the plurality of social conditions that make possible the materialization of extractive promises into industrial activities: beyond top-down impositions, the article argues that it depends on local expectations of people on the frontline of extraction. At the same time, those expectations are partly shaped by corporate and public policy. People’s hopes can then be thought of as being “mined”: aspirations, desires, anxieties are extracted from societies and processed through mediatic discourses, political speeches, and corporate practices. However, just like ores can oppose physical resistance to extraction due to their biophysical characteristics, local aspirations and hopes may come into conflict with mining reality.

 

Présentation et échanges en français, texte en anglais.

Dé-commémoration avec Sarah Gensburger sur France Inter

17 octobre 2023
  • Actualité CSOActualité CSO

Que ce soit avec le déboulonnage de la statue du marchand d’esclaves Edward Colston ou celui de la statue du général confédéré Robert E.Lee, ces actions nous suggèrent que nous sommes témoins d’un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire.

Avec Sarah Gensburger Sociologue et historienne au CSO. Elle vient de publier avec Jenny Wüstenberg Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues chez Fayard et Qui pose les questions mémorielles ? Approche sociologique aux CNRS Editions.

À la croisée des mondes : le rôle des consultants sur le marché des outils d'intelligence artificielle

Louison Carroué, doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 10 novembre 2023
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Le 10 novembre 2023, Louison Carroué, doctorant au CSO intervient au séminaire doctoral avec pour titre :

À la croisée des mondes : le rôle des consultants sur le marché des outils d'intelligence artificielle.

Résumé :

L’intelligence artificielle connaît un regain d’intérêt de la part de nombreux acteurs économiques et politiques depuis la seconde moitié des années 2010. De nombreuses sociétés de conseil se sont emparées de ce domaine et proposent à leurs clients privés et publics des prestations pour mettre en œuvre des outils d'IA dans leurs processus internes.

D'une catégorie apparemment technique à un objet commercial, comment les entreprises de conseil construisent-elles des gammes de service dans le domaine de l'IA ? D'un client et d'une mission à l'autre, qu'est-ce qui circule avec les consultants ? Comment contribuent-ils à la diffusion de l'IA dans les organisations ?

Dans son travail de recherche, Louison Carroué analyse ces enjeux à partir d'une ethnographie dans un cabinet de conseil et par des entretiens auprès de consultants et de leurs clients. Cette thèse entend montrer comment les entreprises de conseil participent à la construction et au maintien d'un marché de l'IA pour les organisations et questionne plus généralement le rôle de ces acteurs dans la production et la diffusion de l'innovation.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Returns to Work in Occupational, Relational, and Corporate Settings

ERC Starting Grant 2023 sous la direction de Philipp Brandt
  • Actualité CSOActualité CSO

Returns to Work in Occupational, Relational, and Corporate Settings (2023-2028)

ERC Starting Grant 2023, du Conseil Européen de la Recherche (European Research Council - ERC) sous la direction de Philipp Brandt.

 Philipp Brandt, Assistant Professor de sociologie à Sciences Po et chercheur au CSO, vient de décrocher un financement du Conseil européen de la recherche (ERC).

Durée : Durée 60 mois.

 

Le projet, qui se compose en trois parties, entreprend une analyse des trajectoires de travail atypiques dans différentes organisations et marchés du travail.

Philipp Brandt se concentre sur les changements de trajectoires surprenants, inattendus et inhabituels de travailleurs et travailleuses. Quelles sont les conséquences dans le cadre d’une orientation vers un tout autre métier ou de l’application d’une nouvelle méthode dans son poste de travail ? Observe-t-on une hausse de la rémunération, une évolution de poste ? Quelles sont les différences de situations entre les hommes et les femmes?
Pour cela, cette recherche utilise des ensembles de données et des techniques informatiques innovantes. La première partie tente de saisir différents contextes institutionnels en se concentrant sur les séquences de changement d'emploi au niveau national pour la France, l'Allemagne et les États-Unis. La deuxième partie porte sur la manière dont les travailleur.ses dans deux types de métiers, l'un plutôt intellectuel et l’autre plus appliqué, effectuent leur travail tout en changeant de cadre professionnel et organisationnel et sur les effets que cela implique. Enfin, une dernière étude, combinaison des deux premières parties, se concentre sur les travailleurs.ses et la façon dont ils et elles interrogent les présentations d'emploi conventionnelles selon qu'ils et elles sont dans des trajectoires de travail standard ou non standard.

Abstract :

The rise of platforms and remote work has refashioned concerns about work security and flexibility in public debates. Academic studies have documented an increase in non-standard work over decades, including polarization of rewards, shifting occupational boundaries, and winding paths among women and other marginalized groups. These findings had important policy implications but left questions about the unfolding of individual labor market experiences amid the more noticeable changes. This project mobilizes new techniques and data sources and overcomes divisions in research on work to address those problems. It will recover important complexity by (1) measuring the diversity of individual job trajectories in light of their economic returns, costs, and risks and by (2) grounding job trajectories in work activities and, crucially, workers’ interpretations of labor market structures. These objectives integrate previously divided formal and constructionist thinking to explain the interplay of contexts, practices, and meaning around work.

The project has three parts. Work package 1 (WP1) uses national-level employment datasets of France, Germany, and the US to survey job trajectories in relation to earnings across institutional contexts. It advances analyses of occupational and other categorical effects by drawing attention to job change sequences, standard and odd. WP2 asks how workers organize concrete work. It takes two strategic cases with detailed work records, one involving technical expertise and the other practical tasks, to study how workers do their jobs as they move between corporate and relational arrangements and to what effects. Both steps assume stable structures. WP3 asks how workers question conventional job presentations in standard and non-standard work trajectories. It draws on a unique dataset of career descriptions in two areas of work and two countries to capture institutional and cultural effects on meaning.

Le projet ReWORCS réunira autour de Philipp Brandt des chercheurs, post-doctorants et doctorants.

CONCOURS CNRS 2024

A l'attention des candidats des sections 36, 40, 52 et 53
Date limite : 20 novembre
  • Campus Saint-Thomas @ Charlène Lavoir Sciences PoCampus Saint-Thomas @ Charlène Lavoir Sciences Po

Le Centre de sociologie des organisations, UMR 7116, soutient les candidat-e-s au concours chercheurs 2024 du CNRS dans les sections 36, 40, 52 et 53.

Si vos recherches s'inscrivent dans les domaines de la sociologie économique, des organisations, de l’action publique, des professions, du travail, des sciences, des mouvements sociaux ou du droit, vous pouvez adresser votre demande de soutien accompagnée d’:

  • un CV,
  • une lettre de motivation justifiant le choix du CSO,
  • un projet de recherche répondant aux critères des sections du comité national du CNRS.

Le dossier est à adresser par mail à Olivier Pilmis (olivier.pilmis@sciencespo.fr) impérativement avant le 20 novembre 2023. Toute demande reçue après cette date ne sera pas examinée.

Votre projet sera étudié par les membres du Conseil de laboratoire pour décision de soutien et un retour vous sera fait sur le projet.

En savoir plus

Rapport d'activité 2022 du CSO

Les cinq axes scientifiques du CSO

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L'invention de l'économie française

Thomas Angeletti, IRISSO Université Paris Dauphine
Séminaire axe Gouvernance et organisations Economiques 13/10/23
  • L'invention de l'économie françaiseL'invention de l'économie française

Le 13 octobre, l'axe Gouvernance et organisations économiques du CSO reçoit Thomas Angeletti, sociologue et chargé de recherche au CNRS, membre du laboratoire IRISSO à l’Université Paris Dauphine (PSL).

Titre de sa présentation :

L'invention de l'économie française.

Résumé :

Comment se porte l'économie française ? Est-elle grippée ? En forme ? Des analystes saluent ses élans de croissance, auscultent ses ralentissements, relèvent les signes avant-coureurs de crise. Des indicateurs devenus familiers, tel le PIB, lui donnent sa consistance. La notion d’économie nationale n’a pourtant rien de naturel. Elle est le produit d’un lent travail d’institutionnalisation entrepris durant l’entre-deux-guerres dans l’espoir de redonner à l’État une marge de manœuvre, de lui fournir de nouveaux terrains d'intervention. Ce livre explore le travail des économistes, statisticiens, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et administratifs qui ont accumulé les preuves de l’existence d’une entité économique dont on peut mesurer les variations. Après avoir servi de cadre privilégié à la planification, l’objet primordial ainsi créé a aussi révélé sa face contraignante, lorsqu’en période de crise l’État subit l’économie plus qu’il n’agit sur elle.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Travailler dans les musées

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Léonie Hénaut
  • podcast Objets Trouvéspodcast Objets Trouvés

#6 Travailler dans les musées

L'objet de recherche de la sociologue Léonie Hénaut porte sur les musées avec une entrée par le travail. Elle découvre non pas un métier mais des organisations de travail autour des restaurateurs et restauratrices qui travaillent en coulisse et à leurs formations. Ses travaux l'amènent aux États-Unis où elle compare cette fonction à celle des curators et à d'autres professionnels de musées.
A l'aide d'une ethnographie des ateliers du musée du Louvre, Léonie Hénaut dévoile la base de données originale qu'elle a créée : les « fiches de santé » des tableaux de ce musée. Lire la transcription (PDF - 143 Ko)

 Saison 1 

  • #5 Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine par Charles Reveillere, sociologue, présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre. 
    Lire la transcription (PDF- 102Ko)

  • #4 Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023).
    Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. 
    Lire la transcription (PDF-117ko)
  • #3 Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)
  • #2 Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 
  • #1  Présentation

    Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Global Academic Profession Studies: New Data Sources, Methodologies, and Approaches

Marek Kwiek, Professor at the University of Poznan, Poland
Séminaire "Enseignement supérieur et recherche" - 12 octobre 2023
  • Dizfoto/shutterstockDizfoto/shutterstock

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions. 

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

  • Jeudi 12 octobre 2023

Marek KwiekProfessor at the University of Poznan, Poland, Director of the Institute for Advanced Studies in Social Sciences and Humanities (IAS), UNESCO Chair in Institutional Research and Higher Education Policy

Global Academic Profession Studies: New Data Sources, Methodologies, and Approaches

The focus will be on global academic profession studies. How to study academic careers globally, using digital traces? How to collect and analyze new data? What is the future of academic profession surveys and interviews in the context of huge publication and citation datasets of the Scopus type? How to track individual academics (and their careers) for years and decades – and what the benefits of such longitudinal methodologies are? New approaches, trade-offs and dilemmas will be discussed.

Formulaire pour vous inscrire au séminaire et recevoir le lien de connexion

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

  • Prochain séminaire le Mardi 28 novembre 2023 :

attention séminaire en hybride 17h15 – 19h15, à Sciences Po, salle K.011, Campus Saint Thomas.

séance CEPED-CSO

Etienne Gérard, Directeur de recherches IRD au CEPED, Centre Population et Développement, IRD/Université de Paris Cité et plusieurs des co-auteurs de l’ouvrage qu’il a dirigé.

Christine Musselin, Directrice de recherche, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations, CNRS, discutante.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie (livre paru chez Karthala en 2023)

Invitée : Mallory ZHAN, chercheuse à l'Université de Genève, Suisse

  • Invitée : Mallory Xinyu ZHANInvitée : Mallory Xinyu ZHAN

Le CSO a le plaisir de recevoir Mallory ZHAN, ancienne chercheuse à l'Université de Genève et post-doctorante sur un projet de recherche de deux ans sur la consommation durable. Il implique une recherche sur l'engagement des citoyens-consommateurs ordinaires et des organisations communautaires dans la co-conception d'une initiative citoyenne sur les pratiques de consommation à forte intensité de carbone et à fort impact, telles que les voyages en avion fréquents et les régimes alimentaires à base de viande. 

Accueillie par Sophie Dubuisson-Quellier, Mallory Zhan est au CSO jusqu'en octobre 2025.

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Une banque publique de capital symbolique ? Le métier du financement de l'innovation chez BPI France

Jean-Baptiste Devaux, post-doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 6 octobre 2023
  • Shutterstock/PowerUpShutterstock/PowerUp

Pour cette séance du 6 octobre qui marque la reprise du séminaire doctoral , Jean-Baptiste Devaux, post-doctorant au CSO, fera une présentation dont le titre est :

Une banque publique de capital symbolique ? Le métier du financement de l'innovation chez BPI France.

Résumé :

La présentation repose sur une enquête conduite au CSO durant un an et demi qui portait sur le financement de l'innovation au sein de la banque publique d'investissement (BPI France), devenu le principal opérateur de la politique de soutien à l'innovation en France. L'enquête se focalise notamment sur le travail des acteurs de "guichet" de la banque publique, c'est-à-dire les chargé.e.s d'affaires dont le travail consiste formellement à accorder - ou non - des crédits (subventions, prêts, garanties, etc.) aux entreprises au titre de la politique d'aide à l'innovation.
En m'intéressant aux critères d'appréciation qui structurent le travail de ces intermédiaires de de l'action publique, je cherche à éclairer l'un des ressort de l'interventionnisme public en contexte de financiarisation de l'économie. Dans une perspective croisant sociologie des profession, des organisations et sociologie économique, j'éclaire les logiques de sélection, d'évaluation et les processus qui l'activité de ces agents. Je montre que compte tenu des incertitudes qui portent sur les projets innovants, les banquiers publics cherchent d'abord à évaluer un ensemble de "qualités" que détiendraient les porteurs de projet. Ces qualités renvoient au fait d'être plus ou moins dotés en ce que je propose d'appeler un capital entrepreneurial.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

BIENVENUE AUX NOUVEAUX DOCTORANTS - 2023

Cl. Bellanger, H. Buscail, N. Gaudy, C. Giard Rammeloo, F. Lobato, M. Mazzacane, C. Rousset et E. Soyer-Chaudun
  • Actualité CSOActualité CSO

Le CSO a le plaisir d'accueillir de nouveaux doctorants à qui nous souhaitons la bienvenue.

Clément BELLANGER
Les épreuves du crédit étudiant. Enquête sur le recours au prêt et l’endettement étudiant en France. 
Directrice de thèse : Jeanne Lazarus

Hélène BUSCAIL
Trajectoires de victimes de violences sexuelles dans les institutions policières et judiciaires.
Co-direction de thèse : Emilie Biland-Curinier et Pauline Delage (CRESPPA-CSU)

Néo GAUDY
Prévenir les violences tout en promouvant la santé sexuelle ? Une sociologie des mobilisations en santé communautaire LGBTQI et TDS depuis 2010.
Co-direction de thèse : Emilie Biland-Curinier et d'Alexandre Jaunait

Coline GIARD RAMMELOO
A l'ombre de l'Etat et de la médecine. Le développement des thérapies alternatives et complémentaires en France.
Co-direction de thèse : Jérôme Aust et Daniel Benamouzig

Fernanda LOBATO
Reconnaître les risques psychosociaux dans les sexualités tarifées : de la production scientifique à la décision de soin.
Co-direction de Jean-Noël Jouzel et Hélène Le Bail (CERI).

Maya MAZZACANE
La salle de consommation à moindre risque pour usagers de drogues de Paris. Étude du débat local et de ses effets sur les dynamiques de l’action publique.
Co-directions : Pascal Froissart (Université Sorbonne-Université) et Henri Bergeron (CSO)

Cyprien ROUSSET
Habiter seul, entre autonomie et dépendance. Une analyse socioéconomique des arrangements domestiques des personnes non-cohabitantes.
Directrice de thèse : Jeanne Lazarus

Elisa SOYER-CHAUDUN
Les collectivités territoriales et la gouvernance locale de la transition écologique : analyse de la mise en place du ZAN (zéro artificialisation nette) en région AURA.
Directrice de thèse : Sophie Dubuisson-Quellier

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Réformer son mode de vie, lutter contre le capitalisme ? Des appropriations hétérogènes de l’impératif écologique

Maud Hetzel (Centre Georg Simmel, EHESS)
Séminaire Sens Écologique(S) - 18 octobre 2023
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Le collectif Sens écologique(s) est heureux de vous annoncer le lancement de son séminaire mensuel dédié à la pluralité des sens écologiques mobilisés par les acteur.ice.s comme par les sociologues qui les observent.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

  • 18 octobre 2023,  salle CS16, de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris

Maud Hetzel (Centre Georg Simmel, EHESS) pour une présentation intitulée :

"Réformer son mode de vie, lutter contre le capitalisme ? Des appropriations hétérogènes de l’impératif écologique".

A partir d’une enquête ethnographique et comparative auprès de deux réseaux d’entreprises de collecte et de compostage des déchets alimentaires, cette intervention souligne les appropriations variées des normes écologiques. La diffusion des inquiétudes écologiques favorise une écologisation des styles de vie, ainsi que des opportunités économiques et professionnelles dans le secteur écologique, que les différent·es acteurs et actrices interprètent de manière distincte à la lumière de leurs socialisations professionnelles et militantes. Le secteur de la collecte et du compostage se caractérise ainsi par des propositions écologiques bien distinctes – d’un point de vue tout à la fois politique, économique et technique – et se stabilise autour de positions économiques nettement inégales, en défaveur des entreprises les plus militantes, ce qui met en lumière la reproduction d’un ordre marchand et capitaliste au sein même d’un secteur d’activité pensé comme alternatif.

 

Félicitations à nos doctorant·e·s et post-doctorant·e·s : S. Benest, P-L Choquet, A. Delpierre, C. Durand, M. Gaboriau, C. Gardes, A. Harroche, A. Moyal, J. Verlin

  • Actualité CSOActualité CSO

Nous adressons nos sincères et chaleureuses félicitations à nos nombreux collègues, doctorant·e·s et post-doctorant·e·s, qui ont obtenu un poste :

Serge Benest, Assistant professor à l'IUT de Cergy-Pontoise ,

Pierre-Louis Choquet, Chargé de recherche à l'Institut de recherche pour le développement ,

Alizée Delpierre, Chargée de recherche au CNRS, affiliée au Laboratoire Printemps ,

Corentin Durand, Post-doctorant pour une durée de 3 ans au Fonds de la Recherche Scientifique Belge,

Marion Gaboriau, Maîtresse de conférence à l'Université de Clermont-Ferrand,

Cyrine Gardes, Post-doctorante au CNAM, au Centre d'études de l'emploi et du travail,

Audrey Harroche, Lecturer à Oxford Brookes University ,

Anne Moyal, Enseignante-chercheure en Evaluation des Politiques sociales et de santé à l'EHESP ,

Jan Verlin, Maître de conférence à l'Université Lyon 3.

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Faire équipe dans l’ombre du juge. Le rôle des assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France

Nouveau projet de recherche sous la direction de Mathilde Darley (CESDIP), Diane Gattet et Jérôme Pélisse.
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Faire équipe dans l’ombre du juge. Le rôle des assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France

Ce projet, d'une durée de 24 mois et financé par l'Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice, est mené sous la direction de Mathilde Darley (CESDIP), Diane Gattet et Jérôme Pélisse.

Alors même que les magistrats français dénoncent, à travers des tribunes dans la presse et les récents Etats généraux de la Justice, la dégradation de leurs conditions de travail, ils sont de plus en plus aidés au quotidien par des personnels contractuels qui interviennent en soutien de l’activité juridictionnelle des tribunaux. Ces acteurs, avec lesquels les magistrats doivent former une « équipe », sont souvent de jeunes professionnels qui les assistent en produisant des documents de synthèse et d’analyse, rédigeant des projets de réquisition ou de décision et effectuant des recherches juridiques et documentaires.

Ce projet propose d’analyser le rôle de ces assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France, et leur impact sur les délimitations de l’office du juge. Cette problématique générale, qui se situe à l’intersection de la science juridique, de la science politique et de la sociologie, est abordée dans le projet AMAJUST à travers trois axes de recherche. Les pratiques de travail des assistants des magistrats, le statut et l’identité professionnelle de ces acteurs, et leur insertion dans une organisation et une division du travail dans les juridictions sont ainsi explorées de manière conjointe à l’aide d’une méthodologie mixte.

Le projet s’appuie sur la réalisation de 80 entretiens approfondis avec des assistants, magistrats, personnels de greffe et acteurs institutionnels, ainsi que sur des observations réalisées dans des juridictions réparties sur le territoire métropolitain qui rendent compte de la variabilité des situations de travail. Un deuxième volet quantitatif se base sur la réalisation d’un questionnaire de grande ampleur envoyé à un échantillon des assistants de justice et juristes assistants, les deux catégories d’assistants des magistrats qui forment le cœur du projet. L’alliage de ces méthodes d’enquête qualitatives et quantitatives permet de saisir à la fois l’accomplissement pratique du travail des assistants des magistrats, leurs représentations de ce travail, et les mouvements et caractéristiques sociales de ces acteurs.

Mots-clés : assistants – magistrats – décision – justice – travail

How MITs Unique Culture Created a Thriving Entrepreneurial Community

Jean-Jacques Degroof, MIT Entrepreneurship
Séminaire Enseignement Supérieur 28/09
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Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions. Les séances sont configurées autour d'un seul intervenant, français ou étranger, laissant ainsi une large place aux échanges.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

  • Mardi 28 septembre 
    Jean-Jacques Degroof, Conseiller pour des spin-offs, membre du Advisory board de la Sloan School of Management et du Martin Trust Center for MIT Entrepreneurship: From the Basement to the Dome: How MITs Unique Culture Created a Thriving Entrepreneurial Community (livre paru au MIT Presse en 2021)

Formulaire pour vous inscrire au séminaire et recevoir le lien de connexion

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

Prochain séminaire le jeudi 12 octobre avec :

Marek Kwiek, Professor at the University of Poznan, Poland, Director of the Institute for Advanced Studies in Social Sciences and Humanities (IAS), UNESCO Chair in Institutional Research and Higher Education Policy.

Parution : Qui pose les questions mémorielles ?

Sarah Gensburger, CNRS Editions
  • Qui pose les questions mémorielles ?Qui pose les questions mémorielles ?

Qui pose les questions mémorielles ? de Sarah Gensburger.

Depuis plusieurs décennies, le langage de la « mémoire » est devenu dominant pour dire les rapports sociaux au passé. « Demandes sociales de mémoire » et « concurrence des mémoires » se seraient substituées au grand récit national, plaçant les pouvoirs publics en position d’arbitre entre des aspirations éclatées et rivales. C’est cette vision convenue, source de tant d’articles, de rapports ou d’essais, que cette vaste enquête entend mettre à l’épreuve des faits. Qui pose les questions mémorielles ? Quels sont les acteurs et les actrices qui parlent de « mémoire » au sein de l’État ou en relation avec lui ? Depuis quand, à propos de quoi et de quelles manières ? Avec quelles réalisations concrètes et quels résultats ? Multipliant les points d’observation, ce travail retrace l’émergence de la mémoire comme secteur d’action publique, ouvre la « boîte noire » de l’État, interroge la constitution et le développement des associations mémorielles, étudie les pratiques mises en œuvre à différents niveaux et questionne leurs effets attendus – ou inattendus. Autant de facettes d’une véritable sociologie de la mémoire qui prend le contrepied de nombre d’évidences partagées.

Voir la page de Sarah Gensburger

Site de l'éditeur : CNRS Editions

Parution : Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues

Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg
  • Dé-commémorationDé-commémoration

Une histoire mondiale de la mémoire dans l'espace public et de ses transformations, apaisées comme conflictuelles, des statues de Lénine en Ukraine à celles de Joséphine de Beauharnais en Martinique.

Les images de manifestants mettant à terre une statue du marchand d’esclaves Edward Colston au Royaume-Uni ou celles de la grue soulevant de leur piédestal le général confédéré Robert E. Lee et son cheval aux États-Unis ont fait le tour du monde. L’attention extraordinaire portée par le public et les médias à ces déboulonnages suggère que nous sommes témoins d’un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire.

En faisant appel à près de cinquante historiens et historiennes, sociologues, anthropologues du monde entier, Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg invitent à saisir, sur le temps long, les nombreuses formes de cette « dé-commémoration ». La suppression de symboles publics n’est ni une pratique nouvelle, ni une singularité occidentale, ni, nécessairement, l’action de militants luttant contre les héritages racistes et coloniaux. Elle est le résultat d’idéologies et d’intérêts politiques très différents comme, parfois, la conséquence de phénomènes plus ordinaires.

Des statues de Lénine en Ukraine à celle de Joséphine de Beauharnais en Martinique, des noms de rues en Algérie ou à Vichy au cimetière de Khavaran en Iran, en passant par les monuments coloniaux en Namibie ou l’acte de voter aux États-Unis, le mouvement se révèle complexe et diversifié. Une réflexion essentielle sur la manière dont les sociétés peuvent transformer, ou non, le passé.

  • Sarah Gensburger est politiste et sociologue, directrice de recherche au CNRS, à Sciences Po Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, avec Sandrine Lefranc, À quoi servent les politiques de mémoire  ? (Presses de Sciences Po, 2017), traduit depuis en quatre langues, et Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS Éditions, 2023).
  • Jenny Wüstenberg est professeur d’histoire et d’études de la mémoire à l’université de Nottingham Trent et cofondatrice de la Memory Studies Association. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Civil Society and Memory in Postwar Germany (Cambridge University Press, 2017) et Handbook of Memory Activism (co-direction, Routledge, 2023).
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