Replay du débat : Argent, que peut apporter la sociologie ? du 20 mai 2021

Avec D. de Blic, N. Duvoux, B. Horenbeek, J. Lazarus, H. Périvier et X. Molénat.
  • Intervenants du débat "Argent, que peut apporter la sociologie ?"Intervenants du débat "Argent, que peut apporter la sociologie ?"

Débat DU jeudi 20 mai 2021 de 12h30 à 14h

Discussion autour de l'ouvrage "Sociologie de l'argent" de Damien de Blic et Jeanne Lazarus. 

L’argent est présent dans toutes les sphères de la vie moderne. Il conditionne l’accès aux biens matériels les plus essentiels et définit en grande partie les hiérarchies sociales. Cette nouvelle édition, largement remaniée, montre la place nouvelle qu’a prise l’argent dans les enjeux politiques et sociaux. La crise des subprimes de 2008 ainsi que l’accumulation massive d’argent par ceux que l’on nomme désormais les « ultrariches » ont récemment transformé notre regard sur l’argent. Sa centralité est plus que jamais l’objet d’interrogations collectives et de revendications.
Comment l’argent est-il devenu une source tout à la fois d’aliénation et de libération ? Pourquoi fait-il l’objet de condamnations morales récurrentes ? Les comportements face à l’argent diffèrent-ils selon les groupes sociaux ? selon le genre ? Comment circule-t-il au sein de la famille ? Quelles sont les conséquences de sa dématérialisation ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles propose de répondre une approche sociologique de l’argent.

 

Pour en débattre : 

Damien de Blic, Maître de conférences en science politique à l’Université Paris 8 et co-auteur de l'ouvrage

Nicolas Duvoux, Professeur à l’Université Paris 8 

Bernard Horenbeek, Président du directoire de la Nef, finance éthique

Jeanne Lazarus, Chargée de recherche CNRS, sociologue au CSO et co-auteure de l'ouvrage

Hélène Périvier, Directrice du Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po

Modérateur : Xavier Molénat, Rédacteur en chef adjoint d'Alternatives Economiques

 

How Romanian Roma obtain social support in France? Beyond representation of homophily and network closure

By Tommaso Vitale - 4 juin 2021
Séance du département de Sociologie de Sciences Po
  • Gypsy family ©shutterstock-Tomas VynikalGypsy family ©shutterstock-Tomas Vynikal

La séance du Département de sociologie de Sciences Po, organisée par le CEE, accueille Tommaso Vitale, Associate Professor de sociologie à Sciences Po et directeur scientifique du master Governing the Large Metropolis.

Son intervention s'intitule : 
How Romanian Roma obtain social support in France? Beyond representation of homophily and network closure. Preliminary results of a mixed-method research.

Abstract : 

In this seminar, we will discuss some preliminary results of research on the sociology of Roma migrations, and issues related to sociability, Roma immigrants inclusion in the local urban setting, forms of social support. Whether presented as 'ethnic solidarity' or 'ethnic segregation' the idea that migrants' social world is dominated by tightly-knit, homogeneous, and supportive networks of kin and co-ethnics is common in scholarly and public discourse around migration, particularly for minorities with a history of marginalization, segregation, and stigmatization. We discuss this idea mobilising using data from the first survey of personal networks and social support of Romanian Roma migrants in France. Analyzing egocentric network data on Romanian Roma migrants in France, we will discuss "structures" of "personal communities", and then analyse issues and dimensions of social support, so to say who is contacted to ask for help and support. We will distinguish and discuss individual, relational, and contextual factors associated with the provision of support.

The main scope of the class is to see to have analytical and conceptual tools to discuss the relationship between contexts of strong marginalization and stigmatization and ties that bind. The hypotheses of ethnic solidarity, sociodemographic homophily, and network closure are inadequate to explain the way migrants obtain social support. We will introduce and discuss some of the main findings in the sociology of ethnic minorities, and notably, the concept of "networked individualism" in which autonomous individuals strategically maintain diverse and far-flung networks, combine bonding and bridging social capital, and mobilize different social ties for different, specialized types of support.

Le 4 juin 2021, de 12h30 à 14h30

Inscription obligatoire/compulsory registration
Informations : contact.cee@sciencespo.fr

Nouveau contrat ANR : INJUVID - Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire

Avec Émilie Biland-Curinier, Jérôme Pélisse et Fabien Jobard (Cesdip)
  • Agence Nationale de la RechercheAgence Nationale de la Recherche
  • ANRANR

Dans le cadre de l’appel Résilience Covid-19, le projet de recherche "INJUVID : Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire" est retenu pour une durée d'un an, à compter du 1er juillet 2021.

Emilie Biland-Curinier, professeure des universités en sociologie à Sciences Po et membre du CSO, est la coordinatrice du projet, accompagnée de Jérôme Pélisse, professeur de sociologie à Sciences Po et membre du CSO et de Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et affecté au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip).

INJUVID propose d’étudier dans trois domaines majeurs de la vie quotidienne – l’espace public, la
famille et le travail – les manières dont les individus et les groupes font face aux injustices, tensions
et conflits nourris ou exacerbés par la crise sanitaire et les mesures prises pour tenter de la gérer. 

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Aux frontières de l’Etat : labels et trophées territoriaux

Renaud Epstein le 28 mai 2021
Séance de l'axe "Action publique et transformations de l'Etat"
  • ©Wikemedia-Moonik©Wikemedia-Moonik

Le 28 mai, l'axe de recherche "Action publique et transformations de l'Etat" organise une séance en invitant Renaud Epstein, maitre de conférences en science politique dont le titre de son intervention est :

Aux frontières de l’Etat : labels et trophées territoriaux

Résumé :

Instruments honorifiques par lesquels l’Etat distingue des villes jugées exceptionnelles ou exemplaires, les trophées, labels et autres titres de « capitale de… » se multiplient dans les politiques territoriales. En accordant ces distinctions, l’Etat délimite des frontières qui ne sont pas que symboliques. Car les distinctions territoriales –et plus encore leur accumulation– donnent aux villes lauréates accès à des clubs au sein desquels circulent diverses ressources. L’examen de ces instruments fournit donc un éclairage sur les transformations de l’Etat, sous le double angle des rapports centre/périphérie et des frontières.

Ce séminaire a lieu le vendredi de 10h à 12h en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Journée d’étude : Chantiers au travail. Activités et temporalités

Le 27 mai 2021 de 9h à 17h en visioconférence et sur inscription
  • ©shutterstock-Bannafarsai_Stock©shutterstock-Bannafarsai_Stock

Le travail en chantier renvoie à un cas emblématique d’activités de prototype où domine l’importance de l’imprévisibilité et le poids des ajustements au cas par cas élaborés dans le cours de l’action. Pour cette raison, les chantiers donnent lieu à un double travail d’organisation mis en œuvre lors de la planification des travaux et tout au long de l’activité elle-même.

La forme chantier se déploie dans de nombreux domaines qui méritent d’être explorés. Les finalités du chantier sont en effet variées : extraction, fouille, production, démolition, restauration, maintenance etc. Il s’agira au cours de cette journée de caractériser de manière comparative les contours d’une telle activité en réfléchissant plus particulièrement aux modalités d’articulation des temps et des espaces de travail dans des secteurs aussi divers que les travaux publics, l’exploitation forestière, l’industrie de flux, l’archéologie, le cinéma, l’art contemporain, les mines, le transport.

Les chantiers prennent place souvent au sein d’autres activités professionnelles et d’autres organisations lorsqu’il s’agit par exemple de procéder à des interventions de maintenance qui entravent la continuité de la production ou lorsque, déployés dans la ville, ils menacent l’ordre du quotidien des habitants. Il faut alors composer avec un environnement récalcitrant susceptible de freiner la progression de l’activité. Comment est négociée et s’articule une activité encastrée dans un espace parfois approprié par d’autres ou dont on ne maîtrise pas toujours les contours ? Parce que le chantier est à la fois un espace de travail et un matériau de travail, l’agencement des gestes et des corps est souvent un enjeu pour celles et ceux qui y interviennent. A quels types de risques sont confrontés les intervenants sur un chantier ? Dans quelle mesure les contraintes et les enjeux de cohabitation spatiale sont-ils négociés ? Que peut-on dire des manières d’agir, de voir, de se déplacer, de s’organiser mobilisées pour assurer l’ajustement nécessaire à la coordination de l’action dans l’espace et le temps ?

 

Cette journée d’étude est organisée en partenariat avec le RT23 de l’Association française de sociologie (Travail, activités technique).


Les données peuvent-elles réconcilier journalisme et sciences sociales ? Circulation des savoirs et tensions épistémiques dans le journalisme de données

Sylvain Parasie le 21 mai 2021
Séance de l'axe de recherche "Savoirs, science et expertise"
  • ©shutterstock-Kozyr©shutterstock-Kozyr

Le 21 mai, le séminaire doctoral laisse place à une séance organisée par l'axe de recherche "Savoirs, science et expertise".

Intervention de Sylvain Parasie, professeur de sociologie à Sciences Po :
Les données peuvent-elles réconcilier journalisme et sciences sociales ? Circulation des savoirs et tensions épistémiques dans le journalisme de données.

Ce séminaire a lieu le vendredi de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Points de vue croisés : L'assurance chômage

Par Pierre Cahuc et Didier Demazière
  • Didier Demazière @Thomas Arrivé- Sciences Po et Pierre Cahuc@Sciences Po Didier Demazière @Thomas Arrivé- Sciences Po et Pierre Cahuc@Sciences Po

Pierre Cahuc, chercheur au Département d'économie de Sciences Po et Didier Demazière, chercheur au Centre de Sociologie des Organisations (CSO), ont accepté de répondre à nos questions et de confronter leurs points de vue sur les mesures qui entourent l'assurance chômage. Une interview à deux voix qui, forte des divergences constructives de ces deux visions, offre une meilleure perspective sur ces mesures controversées.

L’assurance chômage a toujours visé à apporter un soutien financier aux chômeurs mais aussi à les aider à retrouver un emploi. Les conditions pour bénéficier des allocations ont peu à peu été réduites afin d'accélérer la reprise rapide d'emploi. Cette stratégie a-t-elle donné des résultats ?

Pierre Cahuc : Comme l’indique son nom, l’assurance chômage est en principe une assurance : un prélèvement sur le revenu des salariés lorsqu’ils travaillent qui leur permet de limiter leurs pertes de revenu en cas de perte d’emploi. Le montant des allocations perçues et les conditions pour en bénéficier dépendent donc du montant cotisé de façon à assurer un équilibre financier du système. En France, il faut avoir travaillé 4 mois pendant les 24 derniers mois et chaque jour travaillé donne droit à 1 jour d’indemnisation. En réalité, cette durée est passée de 6 à 4 mois en 2014, puis de 4 à 6 mois en 2019 pour repasser à 4 mois en 2020. Il n’y a donc pas de tendance à un durcissement des conditions d’accès. En outre, au regard des comparaisons internationales, ces conditions sont favorables. Ainsi, en Suède, il faut avoir travaillé au moins 6 mois pendant les 12 derniers mois. Au Danemark, il faut avoir travaillé au moins 12 mois pendant les 3 dernières années.

Les travaux empiriques montrent que les conditions d’accès à l’indemnisation ont un impact sur les flux d’entrée au chômage. Ils montrent aussi que la durée et le montant de l’indemnisation augmentent la durée moyenne du chômage.

Didier Demazière : Il n’est pas démontré que priver les chômeurs de revenus, ou réduire ces derniers, accélère le retour à l’emploi. Depuis les débuts de l’indemnisation il y a un débat sur sa portée incitative (elle permet de se consacrer à la recherche d’emploi) ou désincitative (elle favorise un relâchement des efforts). Pour moi ce débat est normatif.

Certes, les chômeurs font des arbitrages et évaluent les emplois disponibles, et pas seulement sur le salaire, mais aussi sur le métier, le contrat, les horaires, la distance domicile-travail, etc. Bref ils cherchent, comme tout le monde, un emploi qui leur disconvienne le moins possible. Mais les enquêtes qui comparent l’emploi retrouvé avec l’emploi antérieur au chômage ou avec l’emploi recherché montrent deux tendances fortes : une révision à la baisse des aspirations et un déclassement professionnel.

Les facteurs décisifs accélérant la reprise d’emploi ne sont pas les montants ou durées d’indemnisation. Ce sont plutôt le volume des offres d’emploi rapporté au nombre de chômeurs ; les situations économiques des territoires locaux où les chômeurs recherchent un emploi ; les profils de ces derniers qui génèrent de fortes inégalités face à l’emploi, etc.

En comparaison avec d'autres systèmes d'assurance chômage dans le monde, le modèle français est-il plus efficace ?

P.C: Le modèle français ne brille pas par son efficacité. Tout d’abord, la coordination entre l’accompagnement des demandeurs d’emploi et l’indemnisation est insuffisante. Un système efficace repose sur un équilibre entre droits et devoirs. Du côté des droits, outre l’indemnisation, il propose des offres d’emploi à haute fréquence et oriente les demandeurs d’emploi vers des formations adaptées lorsque c’est nécessaire. Du côté des obligations, il exerce un contrôle sur l’activité de recherche d’emploi et conditionne l’indemnisation à une recherche d’emploi effective, ou à l’acceptation de formations. En France, le manque de moyens en matière d’accompagnement ne permet pas de réaliser le bon équilibre entre droits et devoirs. 

Ensuite, le calcul de l’indemnisation aboutit à une multitude de situations où le revenu mensuel augmente du seul fait de s’inscrire au chômage, en allant jusqu’à plus que doubler en s’arrêtant de travailler. Prenons l'exemple d'une personne qui a travaillé en CDD à temps plein en moyenne une semaine par mois pendant deux ans. Comme son salaire journalier de référence n’est calculé que pour les jours sous contrat de travail, son indemnité mensuelle, proportionnelle à ce salaire multiplié par le nombre de jours dans le mois, est près de trois fois plus élevée que son revenu mensuel passé. 

D.D. : L’efficacité doit se concevoir par rapport aux objectifs majeurs : indemniser et accompagner vers l’emploi. Dans les deux cas, la comparaison internationale est délicate, parce que chaque système d’indemnisation résulte d’une histoire nationale propre et prend sens dans son contexte.

Sur l’indemnisation, les critères sont multiples : part des chômeurs indemnisés, durée maximale d’indemnisation, taux de remplacement (rapport allocation / salaire de référence), montant minimal et maximal, prise en compte de paramètres familiaux ou d’âge, etc. A titre d’exemple, en France, parmi les chômeurs obligés de rechercher un emploi, 48% sont couverts par l’assurance chômage. Et 25% des allocataires (soit 12% des chômeurs) perçoivent une allocation de 1290 euros net ou plus.

Sur l’objectif emploi, les indicateurs ne manquent pas : taux, et vitesse, de sortie vers l’emploi, part du chômage de longue, et de très longue, durée, etc. Mais la comparaison achoppe sur la notion d’emploi, de plus en plus diffractée : contrats courts, quotité faible de travail faible, salaires bas, contrat zéro heure, auto-entrepreneuriat. Selon la définition retenue de l’emploi, l’efficacité mesurée sera différente.

Quels seraient les avantages ou les défauts de la réforme envisagée ?

P.C. : Pour l’essentiel, la réforme envisagée vise à modifier le calcul de l’indemnisation pour qu’elle dépende du revenu mensuel moyen passé et non des revenus gagnés uniquement les jours sous contrat de travail, ce qui aboutit à des situations aberrantes où le revenu mensuel peut augmenter considérablement en arrêtant de travailler. Elle cherche à limiter l’utilisation des contrats de travail de courte durée en introduisant un bonus-malus pour les cotisations des employeurs. Elle introduit une dégressivité consistant à réduire l’indemnisation à partir du 7ème mois pour les demandeurs d’emploi dont l’allocation est supérieure à environ 2500 euros. Enfin, elle fait repasser à 6 mois la durée de travail nécessaire pour bénéficier de l’indemnisation chômage. 

La modification du calcul de l’indemnisation et l’introduction du bonus-malus sont des mesures structurelles qui devraient améliorer l’efficacité de l’assurance chômage. Les deux autres mesures ont pour but de réaliser des économies dans un contexte de fort endettement de l’assurance chômage. Elles présentent l’inconvénient de réduire les revenus des demandeurs d’emploi, ce qui peut avoir des conséquences néfastes en période de fort ralentissement économique. 

D.D. : L’objectif de la réforme décidée par le gouvernement en 2019 et qui sera appliquée par paliers à partir de juillet 2021, est financier : réaliser plus d’un milliard d’économies par an.

Le moyen principal est de durcir les règles d’indemnisation par différents leviers. Plus de 800.000 chômeurs devraient subir une baisse de leur allocation, surtout ceux qui alternent chômage et petits emplois. C’est une dégradation de la première mission (indemniser) sans gain sur la seconde (l’accès à l’emploi). C’est donc une mauvaise réforme.

Elle illustre le poids des questions budgétaires, alourdi encore par l’ampleur inédite du déficit de l’Unedic en 2020 : 19 milliards pour une dette approchant 60 milliards. Les économies visées sont dérisoires à l’aune de ces chiffres. Ceux-ci montrent aussi l’impasse financière d’un système que chaque cycle économique déséquilibre : la croissance du chômage gonfle les dépenses et réduit les recettes, et les reprises allègent les dépenses mais sont souvent l’occasion de baisser les cotisations. L’asphyxie est inévitable, et précipitée par le recours massif au chômage partiel (financé en partie par l’Unedic) et la croissance probable du chômage dans la prochaine période.

Si vous aviez une proposition pour l'améliorer, quelle serait-elle ? 

P.C. : L’assurance chômage est confrontée à des problèmes structurels liés à une gouvernance inadaptée. En effet, la France est le seul pays où les règles de l’assurance chômage sont en principe déterminées par les partenaires sociaux, au sein de l’Unedic. Partout ailleurs, c’est l’Etat qui les détermine, avec un contrôle du pouvoir législatif. Et il y a de très bonnes raisons à cela. Tout d’abord, l’Etat est garant des dettes de l’assurance chômage. Ensuite, les règles d’indemnisation chômage affectent les dépenses publiques du fait de leurs interactions avec les transferts sociaux. En outre, les politiques d’emploi, et en particulier le chômage partiel qui joue aujourd’hui un rôle de premier plan, ont un impact sur les recettes et les dépenses de l’assurance chômage. Il est donc nécessaire de coordonner l’assurance chômage avec le système socio-fiscal et les politiques d’emploi qui sont en dernier ressort de la compétence du parlement, représentant l’ensemble des citoyens. Ces problèmes de coordination étaient quasi-inexistants en 1958 année de la création de l’Unedic, lorsqu’il y avait 200 000 chômeurs contre plus de 3,5 millions aujourd’hui ; lorsque l’ANPE, l’ancêtre de Pôle Emploi, n’existait pas et lorsqu’il n’y avait pas de revenu minimum. Mais le monde a changé. Il est temps de s’y adapter.

D.D. : Une refonte complète de l’assise financière du système s’impose. L’enjeu est de supprimer une source majeure de déficit : l’effet ciseaux entre recettes et dépenses en période de croissance du chômage. Les options techniques ne manquent pas : rehausser le niveau de cotisation dans les périodes fastes ; recourir partiellement à un financement par l’État (par l’impôt ou la CSG) ; élargir la base des cotisants (en supprimant l’option d’auto-assurance pour les emplois publics, en faisant contribuer la fonction publique), etc.

Une autre piste, dépendante de la première car elle accroît les dépenses, est de réformer un système qui est le produit de la norme salariale et couvre mal, ou pas, les risques importants de chômage liés aux formes nouvelles d’emploi. Les situations à prendre en compte sont multiples : bas revenus du travail (intermittent, à faible horaire), actifs non-salariés (indépendants classiques, auto-entrepreneurs), chômeurs venant de l’inactivité (études, interruptions de carrière), etc. L’hétérogénéité des statuts d’emploi et des parcours professionnels est croissante, et elle appelle des réponses en termes d’indemnisation, fût-ce selon des règles différenciées.

En savoir plus : 

Séminaire doctoral du 7 mai 2021

Faire valoir le social en y mettant les formes. L’économie sociale face à la formalisation
Vincent Himmer
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Intervention de Vincent Himmer, doctorant au CSO
Faire valoir le social en y mettant les formes. L’économie sociale face à la formalisation.

La finalité du séminaire doctoral est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu les vendredis de 10h à 12h, en visioconférence actuellement. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

Séminaire "Domesticités dans le temps et dans l'espace"

Théoriser les domesticités
Elsa Dorlin - 3 mai 2021
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Cet atelier de recherche propose d’interroger les domesticités contemporaines – définies en tant qu’activités qui consistent à être rémunéré en faisant des tâches domestiques pour des ménages autres que le sien – en portant l’attention sur les formes qu’elle prend dans différents espaces nationaux (l’Argentine, la Jordanie, l’Égypte, la France, les États-Unis, le Japon…) et en situant ces variations nationales dans l’histoire de chacun des pays concernés. En fonction des aires géographiques, les domestiques sont salarié.e.s ou non ; ils/elles vivent ou non chez leurs employeurs/ses ; certain.e.s ont un.e seul.e employeur/se, d’autres plusieurs ; ils/elles ont des profils sociaux variés ; certain.e.s sont migrant.e.s, d’autres quittent des zones rurales pour travailler dans les grandes métropoles de leur pays....

Lundi 3 mai 2021, 10h-13h : Théoriser les domesticités

Intervention d’Elsa Dorlin (CEFEG, Université Paris 8)

Lien d'inscription : 

https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNUN0RKWVcyNkdXUjBQWExDTE5BSDJPWUdMQy4u

Afin d’être au courant de l'actualité du séminaire, n’hésitez pas à vous abonner à la mailing list: https://framalistes.org/sympa/subscribe/domesticites 

FacSem of Sciences Po

Data science’s beginnings: an epistemological hole, the digital age, and some reflexive creativity
With Philipp Brandt - 22 avril 2021
  • ©shutterstock-Wright Studio©shutterstock-Wright Studio

FacSem - 22 avril de 12h30 à 14h00


La direction scientifique de Sciences Po vous invite au FacSem de Philipp BRANDT, Assistant Professor au CSO.

Il y présentera ses travaux autour du thème "Data science’s beginnings: an epistemological hole, the digital age, and some reflexive creativity".

Son exposé sera discuté par Jen SCHRADIE, Assistant Professor à l'OSC, Sciences Po.

Ce FacSem est organisé à distance de 12h30 à 14h00.


Pour y assister, veuillez vous inscrire auprès de marina.abelskaiagraziani@sciencespo.fr

Séminaire doctoral du 16 avril 2021

L’implantation d’une nouvelle pratique de la finance durable : l’impact investing à Genève
Noé Kabouche
  • ©shutterstock-Sanook.pic©shutterstock-Sanook.pic

Intervention de Noé Kabouche, doctorant au CSO
L’implantation d’une nouvelle pratique de la finance durable : l’impact investing à Genève.

La finalité du séminaire doctoral est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu les vendredis de 10h à 12h. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Séminaire Enseignement Supérieur du 6 avril 2021 :

Une mobilisation réformatrice ? Sauvons la recherche et la genèse des réformes des politiques scientifiques en France (années 2000)
Par Clémentine Gozlan
  • ©flickr/Rafael Lopez©flickr/Rafael Lopez

La prochaine séance du séminaire "Enseignement supérieur et recherche" est programmée le mardi 6 avril de 12h30 à 14h.

Clémentine Gozlan, Maîtresse de conférences à l'Université Versailles St Quentin, membre du laboratoire Printemps et chercheure associée au CSO, présentera une communication intitulée :

"Une mobilisation réformatrice ? Sauvons la recherche et la genèse des réformes des politiques scientifiques en France (années 2000)".
 
 

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po est co-organisé par le CSO (sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et Clémentine Gozlan) et par le RESUP (Réseau d’étude sur l’Enseignement Supérieur).

Lien pour se connecter au séminaire :
https://sciencespo.zoom.us/j/4755867036

Contacts : Jérôme Aust et Clémentine Gozlan

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Journées d’étude « Droit et temporalités »

Les 14 et 15 avril 2021 en visioconférence
Information et inscription
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Journées d’étude « Droit et temporalités »

Les 14 et 15 avril 2021 en visioconférence et sur inscription

Organisateur.ices : Charles Reveillere (CSO), Lus Prauthois (IRISSO, CSO), Jérôme Pélisse (CSO)

Ces deux journées d’étude partent de la conviction que les recherches sur le droit gagneraient à accorder une place plus importante à sa dimension temporelle, pour saisir la manière dont il se construit dans les pratiques des acteur·ices et, réciproquement, comment il oriente les pratiques et contribue à constituer la réalité sociale.

A l’articulation entre sociologie du droit et sociologie des temporalités, ces deux journées visent à contribuer aux débats contemporains qui constatent d’un côté des phénomènes d’accélération et d’urgence dans les sociétés de la modernité tardive et dans la construction contemporaine de l’action publique, de l’autre la persistance des phénomènes de lenteur et d’attente comme mode de gouvernement des populations pauvres. Particulièrement attentif aux relations entre temps et domination et temps et pouvoir, ce projet se fonde sur la conviction qu’une approche attentive aux temporalités du droit et de ses usages constitue une entrée privilégiée pour contribuer théoriquement et empiriquement à ces questionnements, qui animent les sciences sociales depuis leurs gestes fondateurs et qui ont été plus que jamais remis au cœur des préoccupations de nos disciplines par les recherches contemporaines qui promeuvent une approche processuelle des phénomènes sociaux.

Voir le programme 

Lien d'inscription

Journée d’étude : Coopérer en contexte patrimonial. Retour sur deux chantiers du musée du Louvre

Le 20 mai 2021 de 10h à 16h30 en visioconférence et sur inscription
  • Deux chantiers du musée du LouvreDeux chantiers du musée du Louvre

La journée d’étude « Coopérer en contexte patrimonial » propose de faire retour sur deux chantiers du musée du Louvre ayant fait l’objet d’une recherche en sociologie filmée. Le premier, engagé en 2016, est un projet d’échange de compétences : il s’agissait pour une petite équipe du musée du Louvre de se rendre à Sarajevo afin de transmettre aux professionnels du musée national de Bosnie-Herzégovine leur expertise concernant l’inventaire, le récolement et la conservation préventive. Le second est le chantier d’entretien du grand salon des appartements Napoléon III qui a requis la fermeture des lieux au public pendant quatre mois en 2017.

Ces deux opérations très singulières mettent au jour des questions qui intéressent les professionnels du patrimoine et les chercheurs : Comment naît un projet et comment évoluent ses contours ? A quelles conditions la coopération entre personnes de mondes professionnels, de statuts d’emploi et éventuellement de pays différents est-elle possible ? Quels sont les effets de la singularité de l’établissement « musée du Louvre » dans le paysage patrimonial sur la conduite de projets et sur les parcours des participants ?

En partant des images captées sur les lieux même de la coopération, et en offrant des mises en perspective par le biais d’autres travaux sociologiques, cette journée d’étude sera l’occasion de réfléchir à la spécificité du travail en contexte patrimonial et aux dynamiques professionnelles et organisationnelles inhérentes à la réalisation de projets engageant des coopérations nombreuses et complexes.

  • Consulter le programme

  • Inscription gratuite et obligatoire : https://forms.gle/HGqsFrBcsGhTpAYB6
    Cette journée d’étude se tiendra en visioconférence, via zoom.

  • Organisatrices :
    Léonie Hénautchargée de recherche au CNRS, Sciences Po-CSO
    Anne Krebscheffe de service adjointe, direction de la recherche et des collections, musée du Louvre
    Jasmina Stevanovic, chargée d’études au DEPS-Doc, Ministère de la culture.

 

   

Dossier à lire : INSPECTER, POUR QUOI FAIRE ?

Sylvain Brunier et Olivier Pilmis
  • La règle et le rapporteur. Une sociologie de l'inspectionLa règle et le rapporteur. Une sociologie de l'inspection

Ce dossier s'organise autour de l'ouvrage "La règle et le rapporteur. Une sociologie de l'inspection", publié en avril 2020 et dirigé par Sylvain Brunier et Olivier Pilmis.

Aujourd'hui, nous donnons la parole à des inspecteurs, universitaires, hauts fonctionnaires qui éclairent l’organisation des services d’inspection, les modalités de saisine, le déroulement des missions et la production des rapports jusqu’à leur diffusion et circulation. Ils discutent des évolutions récentes des pratiques d'inspection, notamment dans le contexte de la pandémie, à l'aune des principaux résultats récapitulées dans l'introduction générale de l'ouvrage

Lire le dossier


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Les usages profanes de la biologie par les acteurs du monde judiciaire

Par Julien Larregue - 2 avril 2021
Séance de l'axe de recherche "Droit, normes et régulation"
  • ©shutterstock-Cristal Eye Studio©shutterstock-Cristal Eye Studio

Le 2 avril, le séminaire doctoral laisse place à une séance organisée par l'axe de recherche "Droit, normes et régulations".

Intervention de Julien Larregue, Université de Copenhague :
Les usages profanes de la biologie par les acteurs du monde judiciaire

La finalité de cette séance est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Séminaire "Domesticités dans le temps et dans l'espace"

Asservir les hommes de la domesticité rurale : Masculinités européennes et algériennes musulmanes après l'insurrection de 1871
Nassima Mekaoui - 13 avril
  • ©shutterstock-Nassima Mekaoui©shutterstock-Nassima Mekaoui
Pour la prochaine séance du séminaire "Domesticités dans le temps et dans l'espace", Nassima Mekaoui (CRH, EHESS) présentera un chapitre de sa thèse « Asservir les hommes de la domesticité rurale : Masculinités européennes et algériennes musulmanes après l'insurrection de 1871 ».
 
Les organisatrices : 

Servane Gueben-Veniere et Anne Moyal

Post-doctorantes sur le projet ANR Organisations en crises (CrisOrg)
  • Servane Gueben-Veniere et Anne MoyalServane Gueben-Veniere et Anne Moyal

Servane Gueben-Veniere et Anne Moyal rejoignent le projet ANR intitulé Organisations en crises (CrisOrg) dirigé par Olivier Borraz accompagné par un consortium de sept autres chercheurs, dont Henri BergeronPatrick CastelRenaud CrespinEtienne Nouguez pour le CSO.
Cette recherche entend étudier à l’échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la pandémie de Covid-19.

Diplomée d'un doctorat de géographie obtenu à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Servane Gueben-Veniere a mené au LATTS (LAboratoire Techniques Territoires et Sociétés) des recherches en post-doctorat sur l'anticipation en situation de crise et sur la gestion des crises de grande ampleur.

Doctorante au CSO et au LIEPP, Anne Moyal vient de soutenir une thèse de sociologie sur les professionnels libéraux de soins primaires en Maisons de Santé Pluriprofessionnelles en France sous la direction d'Henri Bergeron. 

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Séminaire doctoral du 19 mars 2021

Verdir ou dépérir ? L’intensification de la gestion forestière à l’heure du réchauffement climatique
Par Charlotte Glinel
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Intervention de Charlotte Glinel, doctorante au CSO :
Verdir ou dépérir ? L’intensification de la gestion forestière à l’heure du réchauffement climatique

Les forêts françaises sont affectées par le réchauffement climatique autant qu'elles apparaissent comme une solution pour l'atténuer. Dans ce cadre, l'action publique forestière tend à se climatiser, mais les voies à suivre font débat dans un contexte de forte incertitude. Des controverses sociotechniques opposent les partisans d'une gestion intensive, rationalisée, et centralisée des forêts aux promoteurs d’une sylviculture extensive et localisée qui dénoncent une « malforestation » industrielle.

Au croisement de la sociologie de l'action publique et des techniques, ce séminaire proposera de discuter à partir d'une enquête en cours des ressorts de la définition du problème forestier climatisé (1), de la manière dont les acteurs évoluant à différentes échelles parviennent, ou non, à s’accorder sur ce que gérer les forêts veut dire pour lutter contre le réchauffement climatique et les y adapter (2), et des transformations techniques qui en découlent (3).

La finalité de ce séminaire est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Le séminaire doctoral a lieu les vendredis de 10h à 12h. 

 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Séminaire doctoral du 26 mars 2021

La “Grande Peur” des marchés financiers au 18e siècle. La guerre et son impact sur le marché d’assurances maritimes à Marseille, 1755-1756.
Par Mallory Hope, doctorante invitée de Yale University
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Intervention de Mallory Hope, doctorante de Yale University invitée au CSO :
La “Grande Peur” des marchés financiers au 18e siècle. La guerre et son impact sur le marché d’assurances maritimes à Marseille, 1755-1756.

Après la parution de Priceless Markets (2001)et Dark Matter Credit (2019)écrits par les co-auteurs Hoffman, Postel-Vinay, et Rosenthal, les historiens ont commencé à apprécier que les notaires français de l’Ancien Régime jouaient le rôle essentiel du courtier dans le marché de crédit immobilier. En l’absence des banques, ce marché irrigué par l'intermédiation des notaires était capable de mobiliser d'énormes capitaux. 

À Marseille du 17e jusqu’aux premières décennies du 19e siècle, les notaires avaient un rôle charnière dans le marché d’assurances maritimes également. Ils ont laissé une archive énorme d’un estimé 200.000 à 250.000 polices d’assurance sur les navires envoyés des ports d’Europe au Levant, aux colonies antillaises, et aux autres comptoirs fréquentés par les marchands qui ont choisi de s’assurer à Marseille. Cette archive, presque ignorée par les historiens, forme la base de mes recherches doctorales. Je mène une étude quantitative de ces polices d’assurances, cherchant surtout à comprendre comment les acteurs du marché (notaires, négociants, et assureurs) évaluaient les risques du transport maritime et du négoce, et par quelles logiques ils quantifiaient ces risques dans un seul chiffre : la prime d’assurance.

La finalité de ce séminaire est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu les vendredis de 10h à 12h. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Séminaire du département de sociologie de Sciences Po le 12 mars 2021

Une approche structurelle des circuits de l'information numérique
Manon Berriche, Dominique Cardon, Jean-Philippe Cointet, Pedro Ramaciotti du MediaLab
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Pour sa prochaine séance de séminaire, vendredi 12 mars 2021 (12h-14h), le département de sociologie accueille le médialab.
Manon BerricheDominique CardonJean-Phillipe Cointet et Pedro Ramaciotti présenteront leurs travaux sur "une approche structurelle des circuits de l'information numérique".

Résumé de la séance

Les circuits de l’information ont été profondément transformés par l’émergence de l’espace public numérique qui occupe désormais une place centrale dans la formation de l’opinion publique. Un des projets mené au médialab, qui sera présenté lors de cette séance du séminaire du département de sociologie, conduit une analyse structurelle de ces transformations afin de mettre en contexte les questions relatives à la désinformation, la polarisation politique ou à l'émergence de mouvements sociaux comme les Gilets Jaunes. Les quatre présentations proposées permettront de mettre en lumière différentes dimensions des conclusions du projet Espace public numérique.

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Parution : L'esthétique des Trente Glorieuses

Sous la direction de Gwenaële Rot et François Vatin
  • L'esthétique des Trente GlorieusesL'esthétique des Trente Glorieuses

Gwenaële Rot, Professeure des universités de Sciences Po au CSO et François Vatin, Professeur de sociologie à l'Université Paris-Nanterre publient un ouvrage collectif L'esthétique des 30 glorieuses aux éditions Illustria.

Cet ouvrage d'art fait suite au colloque de Cerisy qui s'est tenu en juin 2019.

Présentation 

On considère avec nostalgie les Trente Glorieuses comme si, dans les années 1945-1975, avait régné l'abondance économique, alors qu'il fallait d'abord reconstruire un pays en ruine, mais on dénigre son bilan idéologique et culturel, dominé par une croyance illusoire au progrès. Pollution, urbanisme sans âme, matières plastiques imputrescibles, tels seraient les seuls legs de ce temps d'inconscience. Aussi, l'architecture et l'art monumental des Trente Glorieuses, encore mal-aimés, ont subi beaucoup de destructions et commencent à peine à être patrimonialisés.
Or, comme le montrent les études réunies ici, en dépit de l'urgence de la reconstruction, on a accordé à cette époque une grande importance aux questions esthétiques. On faisait confiance aux nouveaux moyens techniques pour faire du beau moins cher à destination du plus grand nombre.
Esthétique fonctionnelle et démocratisation artistique sont étroitement liées. On comprend dès lors le rôle central de l'industrie dans les représentations de cette époque. Contre l'opposition romantique du beau et de l'utile, il fallait réinstaller le monde industriel dans les valeurs humaines. Les usines, aussi, devaient être belles comme fonctionnelles et constituer un objet d'intérêt pour l'art. La démocratisation du beau exigeait qu'il s'impose dans les lieux de travail.
Inversement, l'expérience industrielle de la simplicité, de la cohérence, pouvait nourrir l'inspiration artistique.
Réunissant vingt-quatre spécialistes qui croisent leurs multiples terrains, cet ouvrage vise, non à défendre l'esthétique des Trente Glorieuses, mais à la restituer dans sa complexité. Il invite le lecteur à regarder un peu différemment un passé trop proche pour qu'on puisse encore pleinement l'estimer.

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Parution : Sociologie de l'argent

De Damien de Blic et Jeanne Lazarus
  • Sociologie de l'argentSociologie de l'argent

Damien de Blic et Jeanne Lazarus publient "Sociologie de l'argent" aux éditions La Découverte.

Damien de Blic est sociologue et Maître de conférences en science politique à l'Université Paris 8. Jeanne Lazarus est sociologue, diplomée d'une HDR et directrice du département de sociologie de Sciences Po. 

L’argent est présent dans toutes les sphères de la vie moderne. Il conditionne l’accès aux biens matériels les plus essentiels et définit en grande partie les hiérarchies sociales. Cette nouvelle édition, largement remaniée, montre la place nouvelle qu’a prise l’argent dans les enjeux politiques et sociaux. La crise des subprimes de 2008 ainsi que l’accumulation massive d’argent par ceux que l’on nomme désormais les « ultrariches » ont récemment transformé notre regard sur l’argent. Sa centralité est plus que jamais l’objet d’interrogations collectives et de revendications.
Comment l’argent est-il devenu une source tout à la fois d’aliénation et de libération ? Pourquoi fait-il l’objet de condamnations morales récurrentes ? Les comportements face à l’argent diffèrent-ils selon les groupes sociaux ? selon le genre ? Comment circule-t-il au sein de la famille ? Quelles sont les conséquences de sa dématérialisation ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles propose de répondre une approche sociologique de l’argent. 

Un débat autour de cet ouvrage est programmé prochainement.

FacSem de Sciences Po

Families Encounter the Law. How Judicial Policies Shape Intersectional Inequalities after Divorce
By Émilie Biland-Curinier le 11 mars
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 La direction scientifique de Sciences Po vous invite au FacSem d’Émilie Biland-Curinier, professeure des universités, chercheuse au CSO.

Elle y présentera ses travaux autour du thème "Families Encounter the Law. How Judicial Policies Shape Intersectional Inequalities after Divorce".

Son exposé sera discuté par Angela Greulich, professeure des universités, chercheuse à l'Observatoire sociologique du changement.

Sociologue et politiste, Émilie Biland-Curinier analyse la contribution des organisations et des groupes professionnels aux dynamiques inégalitaires qui recomposent les sociétés contemporaines. Elle s'intéresse aux dispositifs qui cadrent les individus dans leur vie privée (en particulier à l'occasion des séparations conjugales) et dans leur vie professionnelle (à l'instar des concours administratifs).
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Ce FacSem est organisé à distance le 11 mars de 12h30 à 14h00.

Pour y assister, veuillez vous inscrire auprès de marina.abelskaiagraziani@sciencespo.fr

Anne Moyal, docteur en sociologie

Titre de sa thèse :
Une liberté sous contraintes ? Rationalisation des pratiques des professionnels libéraux de soins primaires en Maisons de Santé Pluriprofessionnelles en France.
  • ©shutterstock/Syda Productions©shutterstock/Syda Productions

 

Le 5 mars 2021, Anne Moyal a soutenu une thèse de sociologie dont le sujet est :

Une liberté sous contraintes ? Rationalisation des pratiques des professionnels libéraux de soins primaires en Maisons de Santé Pluriprofessionnelles en France.

Jury :

Henri Bergeron, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations (directeur de thèse)

Lawrence D. Brown, Professor in Health Policy and Management, Columbia University, Mailman School of Public Health

Patrick Hassenteufel, Professeur des universités en science politique, Université Paris-Saclay (UVSQ), laboratoire PRINTEMPS (rapporteur)

Christine Musselin, Directrice de recherche CNRS, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations (présidente du jury)

Magali Robelet, Maîtresse de conférences en sociologie, Université Lumière Lyon 2, Centre Max Weber

François-Xavier Schweyer, Professeur en sociologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, Centre Maurice Halbwachs

Nadège Vezinat, Maîtresse de conférences HDR en sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne, laboratoire REGARDS (rapporteure)

Résumé :

Cette thèse s’intéresse aux Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), en tant qu’instrument d’action publique participant d’un processus de rationalisation du secteur ambulatoire en France. Introduites à la fin des années 2000 et regroupant des professionnels libéraux de soins primaires (principalement médecins généralistes et professionnels paramédicaux), ces nouvelles organisations sont présentées par l’État et une part croissante de professionnels de santé comme l’une des principales réponses au problème d’accès aux soins, permettant d’attirer des médecins généralistes sur certains territoires et de faciliter le transfert de tâches vers d'autres professionnels, pour compenser la baisse de la démographie médicale.

Dans un secteur à dominante libérale, le gouvernement a choisi une politique incitative et contractuelle pour encourager – et non contraindre – les professionnels à se regrouper en MSP. Celle-ci passe par une labellisation des structures par l’administration sanitaire ainsi que l’attribution de nouvelles rémunérations par l’assurance maladie, qui s’ajoutent aux rémunérations individuelles et à l’acte des professionnels libéraux. Sans remettre en cause leur statut libéral, cette nouvelle relation contractuelle avec les autorités sanitaires s’accompagne de règles et procédures, inédites dans le secteur libéral, qui touchent à la fois à l’accès aux soins, aux types de soins et à la coordination entre professionnels.

Comment expliquer que des professionnels libéraux acceptent de s’engager dans une relation contractuelle avec les autorités sanitaires qui vient encadrer leur traditionnelle liberté d’exercice ? Quels sont les effets des nouvelles procédures de rationalisation sur leurs pratiques ? À travers une analyse sociologique qualitative aux niveaux national et surtout local dans 6 MSP, nous montrons que les professionnels de santé libéraux parviennent à maintenir leur autonomie professionnelle en s’appropriant les nouvelles procédures de rationalisation pour en limiter la contrainte, voire en faire une nouvelle ressource pour faire évoluer leurs pratiques dans un sens qui leur convient. Nous montrons, par ailleurs, que le contexte organisationnel crée de nouvelles situations de coopération entre médecins généralistes et autres professionnels du secteur ambulatoire, qui mènent à une reconfiguration des territoires professionnels à l’échelle des organisations.

Replay du débat :

Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles
  • Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnellesCent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles

Retour sur le Débat : Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles du 8 février 2021

Autour de l'ouvrage "Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles" sous la direction de Catherine Cavalin, Emmanuel Henry, Jean-Noël Jouzel et Jérôme Pélisse (Presses des Mines)

 

 Accès à la retransmission (durée : 1h44)

 

Cet ouvrage est consacré aux effets du travail sur la santé et de leurs prises en charge insuffisantes par les pouvoirs publics, rendant en grande partie invisibles les origines professionnelles de nombreuses maladies et décès. 

De gauche à droite :

S. Topaloff, J. Pélisse, S. Foulon, J-D. Combrexelle, A. Carre, B. Fervers, C. Cavalin, J-N. Jouzel et E. Henry.

 

 

 

 

 

Nos invités :
    • Alain Carre
      Responsable d’une consultation de suivi post-professionnel et ancien représentant CGT à la commission des Maladies Professionnelles du Conseil d’Orientation des Conditions de Travail
    • Jean-Denis Combrexelle
      Ancien Président de la section sociale et de la Section du contentieux au Conseil d'État, et ancien directeur général du travail au ministère du Travail et de l'Emploi 
    • Béatrice Fervers
      Coordinatrice du Département Prévention Cancer Environnement et Directrice adjointe du Centre Léon Bérard - Université Lyon 1
    • Sandrine Foulon,
      Rédactrice en chef du site Alternatives Economiques et m
      odératrice
    • Jérôme Pélisse,
      Sociologue au CSO et Professeur des universités à Sciences Po et l'un des co-auteurs de l'ouvrage,
    • Sylvie Topaloff, 
      Avocate du cabinet TEISSONNIERE TOPALOFF LAFFORGUE ANDREU & associés 
    • Les autres co-auteurs sont intervenus au moment des questions :
      Catherine Cavalin
      , Sociologue chargée de recherche CNRS à l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO), Emmanuel HenryProfesseur de sociologie à l’Université Paris Dauphine et Jean-Noël Jouzel, sociologue au CSO et directeur de recherche CNRS.

Parution : Sociologie historique du capitalisme

De Pierre François et Claire Lemercier
  • Sociologie historique du capitalismeSociologie historique du capitalisme

Pierre François et Claire Lemercier publient Sociologie historique du capitalisme, aux éditions La Découverte, dans la collection "Grands Repères". 

Au cours de la dernière décennie, le mot « capitalisme » a fait un retour remarqué dans le débat politique et dans la recherche. Ce livre s’appuie sur les travaux les plus récents en histoire et en sociologie économiques pour raconter les trois âges du capitalisme, de la fin du XVIIe siècle à nos jours.
Ce récit permet de répondre à des questions concrètes et variées : comment la satisfaction des actionnaires est-elle devenue une valeur dominante ? L’ubérisation est-elle un retour au XIXe siècle ? En quoi le commerce d’esclaves a-t-il contribué à la naissance du capitalisme ? Une finance chrétienne ou musulmane est-elle possible ? Qui a conquis les droits associés au salariat, et comment ? On apprend aussi qu’il n’y a pas vraiment eu de « révolution industrielle », que les dilemmes des mouvements de consommation engagée vers 1900 ressemblaient à ceux d’aujourd’hui, ou encore en quoi la crise financière de 2008 diffère de celle de 1929.

Cet ouvrage fera l'objet prochainement d'un débat au CSO.

Contrat ANR : CrisOrg - Organisations en crises

Avec O. Borraz, H. Bergeron, P. Castel, R. Crespin et E. Nouguez au CSO
  • Agence Nationale de la RechercheAgence Nationale de la Recherche

ANR

Dans la continuité de l’appel Flash lancé en mars 2020 et des projets Recherche-Action sur COVID-19 (coronavirus disease 2019), le projet intitulé Organisations en crises (CRISORG) est retenu pour une durée de 12 mois.

Olivier Borraz est le responsable du projet accompagné par un consortium de sept autres chercheurs dont quatre sont au CSO : Henri BergeronPatrick CastelRenaud CrespinEtienne Nouguez.
Cécile Fournier, maître de recherche à l’IRDES (Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé), Valérie November directrice de recherche CNRS au LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés) et Audrey Vezian chargée de recherche CNRS à l’UMR Triangle s'associent également au projet.

RÉSUMÉ :

Cette recherche entend étudier à l’échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la pandémie de Covid-19. Elle distinguera trois entrées : la prévention et la protection ; l’organisation du dépistage ; la prise en charge. Elle mettra au jour les capacités desdites organisations à se transformer ou non dans une période d’incertitude, en privilégiant une approche centrée sur l’action collective (pour analyser les formes de coopération ou de conflit qui naissent durant la gestion de la crise) et une approche cognitive (qui s’intéresse à la manière dont les acteurs font sens de la crise et légitiment leurs actions). L’enjeu étant de produire, outre des connaissances sur le fonctionnement des organisations en situation de crise, une analyse partagée avec les acteurs de la crise dans ces organisations, dans un souci de retour d’expérience et d’apprentissage collectif.

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Séminaire doctoral du 5 mars 2021

De la lutte contre la pauvreté au combat pour l'emploi. Transformer le dispositif et les acteurs du RSA
Par Julie Oudot
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Intervention de Julie Oudot, doctorante au CSO :

De la lutte contre la pauvreté au combat pour l'emploi. Transformer le dispositif et les acteurs du RSA.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Seminar with MaxPo & CEE

Translating Expertise across Work Contexts: U.S. Puppeteers Move from Stage to Screen
By Michel Anteby. Discussant: Léonie Hénaut- 19/02/2021
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Séminaire commun avec Max Po et le CEE

 

Intervention : 
Michel Anteby, Associate Professor of Organizational Behavior and Sociology at Boston University and associate researcher at the CSO.


Translating Expertise across Work Contexts: U.S. Puppeteers Move from Stage to Screen

 

 

 

 

Discussant: Léonie Hénaut, researcher at the CSO.

 

 

 

 

Summary :

Expertise is a key currency in today’s knowledge economy. Yet as experts increasingly move across work contexts, how expertise translates across contexts remains less understood. Here, we examine how a shift in work context — which reorders the relative attention experts pay to distinct types of audiences — redefines what it means to be an expert.
Our study’s setting is an established expertise in the creative industry: puppet manipulation. Through an examination of US puppeteers’ move from stage to screen (that is, film and television), we show that, while the two settings call on mostly similar repertoires of skills, puppeteers in stage ground their claims to expertise in a dialogue with spectators and consequently view expertise as achieving believability; by contrast, puppeteers in screen invoke the need to deliver on cue when dealing with producers, directors, and coworkers and view expertise as achieving task mastery. When moving between stage and screen, puppeteers therefore prioritize the needs of certain types of audiences over others’ and gradually reshape their own views of expertise.
Our findings embed the nature of expertise in experts’ ordering of types of audience to attend to and provide insights for explaining how expertise can shift and become coopted by workplaces.

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Replay des débats

COVID-19 : Une crise organisationnelle
  • COVID-19 : Une crise organisationnelleCOVID-19 : Une crise organisationnelle

COVID-19 Une crise organisationnelle

 

Retour sur les deux débats qui se sont tenus le 2 novembre dernier autour du livre :

COVID-19: une crise organisationnelle avec les auteurs Henri Bergeron, Olivier BorrazPatrick Castel et François Dedieu aux Presses de Sciences Po.

Une enquête « à chaud » auprès d'acteurs de la crise du Covid-19, qui, plutôt que des défaillances individuelles ou des dysfonctionnements techniques, met en avant des facteurs organisationnels : mauvaises leçons tirées du passé, faux sentiment de sécurité, confiance aveugle dans les outils de planification...

 

 

débat 1 : cOVID-19 : retour sur la crise (DE 12H30 À 14H) 

Youtube Accès à la retransmission (durée 1h31) 

Invités : 

Henri Bergeron, directeur de Recherche CNRS, sociologue au Centre de sociologie des organisations et directeur de l'Executive Master "Management des Politiques Publiques" de Sciences Po. Co-auteur du livre,

Anne-Claude Crémieux, professeur en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris,

François Dedieu, chargé de recherche INRAE au Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS). Co-auteur du livre,

Emmanuel Hirsch, professeur d'éthique médicale à l'Université Paris-Saclay,

Modératrice : 

Marika Mathieu, journaliste indépendante, documentariste, productrice radio et podcast (RCJ/Binge Audio).

débat 2 : Crise du COVID-19 : quelles leçons devons-nous retenir ? (de 17h à 18h30)

Youtube Accès à la retransmission (durée 1h27) 

Invités : 

Olivier Borraz, directeur de Recherche CNRS, directeur du Centre de sociologie des organisations et sociologue. Co-auteur du livre, 

Patrick Castelchercheur et sociologue au Centre de sociologie des organisations. Co-auteur du livre, 

Carole Dautun, spécialiste en management de crise,

Thierry Mandon, directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne et ancien secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche (2015-2017),

Modérateur :
Sylvain Bourmeau, journaliste, directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture 

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Nouveau projet Européen : TRANSCORP - Entreprises transnationales et atteintes aux droits humains

Avec Pierre-Louis Choquet sous la direction de Martin Giraudeau
  • H2020 programme européen pour la recherche et le développementH2020 programme européen pour la recherche et le développement

Subventionné par le programme européen Actions Marie Sklodowska-Curie qui finance de jeunes chercheurs, ce projet intitulé "TRANSCORP : Entreprises transnationales et atteintes aux droits humains: vers une justice par-delà les frontières?est conduit par Pierre-Louis Choquet sous la direction de Martin Giraudeau.
Pierre-Louis Choquet rejoint le CSO en tant que post-doctorant pour une durée de deux ans
, de janvier 2021 à janvier 2023.

Cette recherche vise à faire progresser la compréhension de l'interface poreuse entre les grandes firmes transnationales et la société en analysant la judiciarisation de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Pour en savoir plus

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Parution :

Compensation carbone. La fabrique d'un marché contesté
Par Alice Valiergue
  • Compensation carbone. La fabrique d'un marché contestéCompensation carbone. La fabrique d'un marché contesté

Alice Valiergue est docteure en sociologie de l’Institut d’études politiques de Paris et chercheure associée au CSO où elle a réalisé sa thèse qui portait sur le marché de la compensation carbone. Ses recherches actuelles concernent la sociologie de la drogue en Polynésie française. 

Alice Valiergue vient de publier "Compensation carbone. La fabrique d'un marché contesté" à la Sorbonne Université Presses. 

Résumé

Depuis le début des années 1990, il existe un marché de la compensation carbone. Pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), des entreprises achètent ainsi sans contrainte réglementaire des crédits carbone à des opérateurs (entreprises ou ONG) qui mettent en oeuvre des projets de réduction d’émissions dans les pays du Sud. Des journalistes, des ONG environnementales et même des scientifiques considèrent que ce marché ne réduit pas efficacement les émissions de GES, notamment parce qu’il permet aux entreprises de s’acheter une image verte à peu de frais. Les opposants au marché estiment également que les populations du Sud encourent en retour de potentiels dangers, comme celui de voir leurs terres accaparées au profit de tels projets de compensation.
Si ce marché soulève des controverses, comment expliquer qu’il se développe et que des entreprises soucieuses de leur réputation continuent d’acheter des crédits carbone ? Cet ouvrage s’attelle à répondre à ces questions en s’appuyant sur une enquête sociologique comprenant plus d’une centaine d’entretiens avec les acteurs du marché, l’analyse de documents et un travail ethnographique mené à la fois en Europe – où l’on vend les crédits carbone –, mais aussi dans un pays du continent africain – où l’on développe des projets de réduction des émissions de GES. En entrant au coeur des politiques publiques environnementales, du travail des opérateurs et des directions du Développement durable de grandes entreprises, ce livre rend compte de la fabrique de ce marché contesté.

Séminaire doctoral du 5 février 2021

Orienter vers des pratiques écologiques : le marché de la prescription de consommation durable sur les réseaux sociaux numériques
Par Marion Michel
  • Blogueur ©shutterstock/Rawpixel.comBlogueur ©shutterstock/Rawpixel.com

Intervention de Marion Michel, doctorante au CSO :
Orienter vers des pratiques écologiques : le marché de la prescription de consommation durable sur les réseaux sociaux numériques.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Les sentiers de la déperdition. Médecine hospitalière et sous-reconnaissance des maladies professionnelles

Sylvain Brunier, Jean-Noël Jouzel et Giovanni Prête
Séminaire du département de sociologie de Sciences Po - 29/01/21
  • ©shutterstock/Thaiview©shutterstock/Thaiview

Séance organisée par le CSO

Interventions de :

 Sylvain BrunierJean-Noël Jouzel et Giovanni Prête (Iris) :

Les sentiers de la déperdition. Médecine hospitalière et sous-reconnaissance des maladies professionnelles.

Résumé : 

La sous-reconnaissance des maladies professionnelles constitue aujourd’hui un fait social massif, établi par un ensemble de publications institutionnelles et scientifiques.
A partir d’une enquête sur des médecins hospitaliers confrontés à des pathologies du travail (hématologues et médecins du travail exerçant en Centre de consultation de pathologies professionnelles), nous cherchons à rendre compte des logiques professionnelles et organisationnelles qui limitent l’accès des patients à leurs droits.

L'inscription est obligatoire pour recevoir le lien Zoom. Merci de vous adresser à Samia Ben.

Replay du débat :

Pesticides, comment ignorer ce que l'on sait
  • PesticidesPesticides

replay du débat
PESTICIDES, COMMENT IGNORER CE QUE L'ON SAIT

Accèder à la vidéo (1:58:30)

La discussion s'est tenue le 19 janvier 2021 autour de PESTICIDES, COMMENT IGNORER CE QUE L'ON SAIT de Jean-Noël Jouzel, publié aux Presses de Sciences Po.

Une enquête sur les pesticides, en France et aux États-Unis, pour comprendre ce qui conduit les agences d'évaluation à ignorer volontairement certaines données scientifiques lorsqu'elles n'ont pas été élaborées selon les normes de la toxicologie réglementaire.

 

Nos invités (par ordre d'apparition à l'écran, en haut de gauche à droite):

Intervenants au débat

 

  • Jean-Noël JOUZEL, Directeur de recherche CNRS, sociologue et auteur de l'ouvrage
  • Isabelle BALDI, Professeur des Universités et directrice de l'Equipe EPICENE (Epidémiologie des cancers et expositions environnementales) de l'Université de Bordeaux - INSERM U1219
  • Laurence HUC, Responsable du service COMICS (Contaminants & Stress Cellulaire) à TOXALIM /INRAE
  • Henri BASTOS, Adjoint au directeur de l'évaluation des risques en charge de la thématique Santé-Travail à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) 
  • Guillaume DUVAL, ancien éditorialiste à Alternatives Economiques et modérateur
  • Antoine LAMBERT, Président de l'Association Phyto-Victimes



 

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Séminaire doctoral du 22 janvier 2021

Les cartes de l'accès au RSA. Les classes populaires rurales et la dématérialisation du revenu minimum
Clara Deville
  • ©shutterstock/GERARD BOTTINO©shutterstock/GERARD BOTTINO

Intervention de Clara Deville, post-doctorante au CSO :
Les cartes de l'accès au RSA. Les classes populaires rurales et la dématérialisation du revenu minimum.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Inscrivez-vous au débat : Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles

8 février de 12h30 à 14h00 - visioconférence
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Débat : Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles 

 Lundi 8 février 2021 de 12h30 à 14h00

Autour de l'ouvrage "Cent ans de sous-reconnaissance des maladies professionnelles" sous la direction de Catherine Cavalin, Emmanuel Henry, Jean-Noël Jouzel et Jérôme Pélisse (Presses des Mines)

Cet ouvrage est consacré aux effets du travail sur la santé et de leurs prises en charge insuffisantes par les pouvoirs publics, rendant en grande partie invisibles les origines professionnelles de nombreuses maladies et décès. 
Remarquablement résistantes à l'épreuve du temps, les lois fondatrices structurent toujours aujourd'hui le soubassement légal et épistémique de la reconnaissance des maladies professionnelles, continuant à s'avérer incapables de réparer correctement les maux du travail. 
Cet ouvrage rassemble des contributions d'historiens et de sociologues qui étudient les raisons de cette inertie, et donnent à voir les causes de la sous-reconnaissance chronique des maladies professionnelles.

Nos invités :
    • Alain Carre
      Responsable d’une consultation de suivi post-professionnel et ancien représentant CGT à la commission des Maladies Professionnelles du Conseil d’Orientation des Conditions de Travail
    • Jean-Denis Combrexelle
      Président de la section sociale et de la Section du contentieux au Conseil d'État, et ancien directeur général du travail au ministère du Travail et de l'Emploi 
    • Béatrice Fervers
      Coordinatrice du Département Prévention Cancer Environnement et Directrice adjointe du Centre Léon Bérard - Université Lyon 1
    • Jérôme Pélisse,
      Sociologue et Professeur des universités à Sciences Po et l'un des co-auteurs de l'ouvrage,
    • Sylvie Topaloff, Avocate du cabinet TEISSONNIERE TOPALOFF LAFFORGUE ANDREU & associés 
    • Modératrice : Sandrine Foulon, rédactrice en chef du site Alternatives Economiques
    • Catherine Cavalin, sociologue chargée de recherche CNRS à l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO) et Jean-Noël Jouzel, sociologue et directeur de recherche CNRS répondront aux questions du public.

=> Inscription gratuite et obligatoire

A la suite de votre inscription, vous recevrez un email de confirmation dans lequel vous trouverez les informations de connexion.

Séminaire doctoral du 15 janvier 2021

Des couloirs de Bercy aux coursives de Fleury : appropriations et conséquences de la gestion déléguée pénitentiaire
Nathan Rivet
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Intervention de Nathan Rivet, doctorant au CSO :
Des couloirs de Bercy aux coursives de Fleury : appropriations et conséquences de la gestion déléguée pénitentiaire.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Tonya Tartour

Docteur en sociologie
11 janvier 2021
  • Tonya TartourTonya Tartour

Le 11 janvier 2021, Tonya Tartour a soutenu une thèse en sociologie intitulée "L’administration du désordre. Gouverner l’hôpital psychiatrique depuis les années 1980" devant un jury composé de :

  1. Daniel Benamouzig, Directeur de recherche, CNRS, CSO (Directeur de thèse)
  2. Henri Bergeron, Directeur de recherche, CNRS, CSO
  3. Jean-Paul Gaudillière, Directeur de recherche, Inserm et Directeur d’études à l’EHESS, Cermes3
  4. Peter Miller, Professor, LSE, Department of Accounting

Mme Livia Velpry, Maîtresse de conférence HDR, Université Paris 8, Cermes3 (rapportrice)

Mme Cécile Vigour, Directrice de recherche, CNRS, CED (rapportrice).

Elle rejoint le Centre de recherche médecine, science, santé et société (Cermes3) pour un post-doctorat à l'Institut Francilien Recherche Innovation Société (IFRIS).

Résumé de la thèse

La thèse étudie les transformations récentes des modes de gouvernement de l’activité psychiatrique hospitalière. Elle explore plus singulièrement le rôle de deux processus réformateurs influents : l’introduction du contrôle judiciaire des hospitalisations sans consentement et l’évolution du mode de financement des établissements publics en psychiatrie. Inégalement abouties et traversées par des logiques institutionnelles hétérogènes, respectivement fondées sur le droit et sur l’économie, ces évolutions partagent le projet normatif de devenir des références légitimes pour l’hôpital psychiatrique, non sans effets sur ses pratiques et ses dynamiques professionnelles ou organisationnelles. Ce travail sociologique mobilise de nombreux entretiens, conduits auprès d’acteurs professionnels ou en charge de la régulation, un ensemble d’observations ethnographiques réalisées dans des établissements spécialisés, notamment lors d’audiences judiciaires, ainsi qu’un dépouillement de sources écrites. La thèse analyse la fabrique des politiques publiques en psychiatrie et leur mise en œuvre, en prêtant attention au rôle des psychiatres et à leurs interactions avec d’autres acteurs professionnels, dans le domaine du droit en particulier, ainsi qu’avec des acteurs institutionnels, nationaux ou régionaux notamment. La thèse conclut à une relative dépossession des psychiatres dans les processus de réforme de l’institution psychiatrique au cours des dernières décennies, euphémisée par leur capacité à contrôler en partie les conditions de la mise en œuvre de ces évolutions.

Mots-clefs : psychiatrie et santé mentale, action publique, gouvernement, judiciarisation, économicisation

Promotion : Patrick Castel

Directeur de recherche de la Fondation Nationale des Sciences Politiques
  • Patrick CastelPatrick Castel

A compter du 1er janvier 2021, Patrick Castel est promu directeur de recherche de la Fondation Nationale des Sciences Politiques de Sciences Po.

Les travaux de Patrick Castel se situent à la croisée de la sociologie des organisations, de la sociologie des professions et de la sociologie des sciences.

Trois axes guident ses recherches :

  • la décision dans les organisations ;
  • l’organisation du travail et les conditions de la coopération entre professionnels ;
  • les processus collectifs de formation de l’action publique.

La santé est le terrain d’investigation privilégié, mais non exclusif. Il a notamment travaillé sur les politiques de lutte contre l’obésité et d’innovation dans le cancer, sur l’organisation de la prise en charge des patients atteints de cancer et sur l’Evidence-Based Medicine. Il s’intéresse en particulier à la figure du clinicien organisateur, ainsi qu’aux recompositions du travail et des prises en charge liées à la médecine de précision et à la digital.

Il vient de publier aux côtés d'Henri Bergeron, Olivier Borraz et François Dedieu Covid-19 : une crise organisationnelle aux Presses de Sciences Po.

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Séminaire doctoral du 8 janvier 2021

Résister à Amazon. Travail, conflit et légitimation dans le capital monopoliste
Francesco Massimo
  • Amazon site of Vélizy-Villacoublay ©shutterstock/Frederic Legrand - COMEOAmazon site of Vélizy-Villacoublay ©shutterstock/Frederic Legrand - COMEO

Intervention de Francesco Massimo, doctorant au CSO :
Résister à Amazon. Travail, conflit et légitimation dans le capital monopoliste.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

En savoir plus sur le programme doctoral

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Prix de l'Académie des sciences morales et politiques 2020

À Elsa Bedos
  • Elsa BedosElsa Bedos

L’Académie des sciences morales et politiques attribue chaque année des prix qui récompensent les meilleurs travaux ou apportent une reconnaissance aux actions les plus méritoires.

Elsa Bedos a reçu le prix Louis Cros qui récompense des œuvres éditées ou des travaux universitaires dans le domaine de l'éducation et de la formation, pour sa thèse L’enjeu de la qualité dans l’enseignement supérieur saoudien. L’instrumentalisation de l’action publique, soutenue le 9 juillet 2019 à Sciences Po Paris et co-dirigée par Christine Musselin et Amélie Le Renard (Centre Maurice Halbwachs).

Elsa est aujourd'hui responsable du suivi des activités scientifiques à la Direction Scientifique de Sciences Po et chercheure associée au CSO.

 

Résumé de sa thèse : 

L'enseignement supérieur saoudien connaît des évolutions importantes depuis les années 2000. Elles ont notamment conduit à la création d'une nouvelle institution publique : la Commission nationale d'évaluation et d'accréditation de l'enseignement supérieur. Cette réforme est intervenue après que l'enseignement supérieur saoudien a été défini comme un problème public, à la suite des attentats du 11 septembre 2001. L'action publique élaborée par cette institution s'est construite à partir de l'appropriation de notions et d'outils empruntés a l'extérieur de l'Arabie saoudite, notamment les « acquis de l'apprentissage ». Ce recours à l'international a induit un renforcement de la proximité de l'enseignement supérieur saoudien avec le monde hégémonique (Etats-Unis et Europe). L'analyse de l'introduction de cette réforme dans une université - Alpha Uni montre l'impact de cette politique publique sur cette organisation : les tensions et les opportunités qui sont créées, la redistribution du pouvoir entre certains acteurs, la recomposition de certaines relations professionnelles. Cette analyse donne un aperçu de l'intrication entre réforme instrumentale, processus de bureaucratisation et modalités de gouvernement. La réforme de l'enseignement supérieur saoudien par l'évaluation et l'accréditation apporte un éclairage sur la mise en cuvre du New Public management (NPM) dans un pays où cette doctrine n'a pas été élaborée. Dans un gouvernement où sont mises en cuvre des formes de contrôle politique et moral, la diffusion du NPM, en développant un contrôle formel sur les enseignants par la prolifération des écrits et des procédures, a contribué à desserrer le contrôle politique. 

2020 annus horribilis

Malgré tout, cette année a été pleine de satisfactions.
Par Olivier Borraz, directeur du CSO
  • Passage de l'année 2020 à 2021 ©shutterstock/ZatevahinsPassage de l'année 2020 à 2021 ©shutterstock/Zatevahins

Olivier BorrazTout d’abord, nous sommes parvenus à poursuivre nos recherches et à assurer nos enseignements, dans des conditions souvent difficiles. Je tiens à remercier collectivement tous les membres du laboratoire pour leurs efforts dans une épreuve pour laquelle nous n’étions pas préparés mais dont nous avons su tirer des leçons. 

Ensuite, nous avons apporté la preuve que la voix des sciences sociales étaient importantes dans la période que nous traversons. S’agissant du Covid-19, la participation de Daniel Benamouzig au conseil scientifique, le dossier consacré à cette crise sur le site du CSO, ainsi que l’ouvrage Covid-19 : une crise organisationnelle, ont démontré toute l’importance d’un regard sociologique sur une situation qui, sans être inédite, a eu des effets profonds sur le plan sanitaire, économique et social. Quant à l’enjeu climatique, la présence de Sophie Dubuisson-Quellier dans le Haut Conseil pour le Climat et sa nomination à la présidence du conseil scientifique de l’Ademe, mais également au conseil scientifique de l’Inrae, témoignent à la fois de la qualité des recherches qu’elle mène sur la transition écologique mais également de la nécessité d’une parole sociologique forte sur ces enjeux. Dans les deux cas, il était urgent de ne pas laisser les questions sociales à la seule « expertise sociétale » des sciences biomédicales, de la terre ou de l’ingénieur. 

Enfin, nous sommes parvenus à maintenir une vie de laboratoire, grâce aux efforts de tous et à une équipe administrative et de soutien à la recherche toujours aussi performante – et sympathique. Nous avons également accueilli de nouveaux membres ! Mais nous voyons partir avec tristesse Emmanuelle Marchal. Ses questions et commentaires lors des séminaires hebdomadaires nous manqueront cruellement. Nous fêterons dignement cet événement à la rentrée. 

En 2021, des webinars sont programmés autour d’ouvrages récents, nous allons finaliser un ambitieux projet d’écriture collectif autour des approches organisationnelles, et des soutenances de thèse vont apporter la confirmation que notre programme doctoral demeure la fierté du CSO. Bref, une annus mirabilis en perspective !

Bonnes fêtes à tous !

Reposez-vous bien et au plaisir de vous retrouver déconfinés et démasqués !

 

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Nouveau projet : Gouverner la distance: pesticides et santé des habitants, de la mesure scientifique aux mesures politiques

Avec Sylvain Brunier et Jean-Noël Jouzel
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Financé en 2020 par le SAB - Scientific Advisory Board (composé d’universitaires de rang international, tous extérieurs à Sciences Po), ce projet est placé sous la direction de Sylvain Brunier et de Jean-Noël Jouzel.

Ce projet vise à éclairer les nouvelles formes de spatialisation des risques sanitaires et environnementaux induits par les activités agricoles, à partir du cas des riverains exposés à la dérive des pesticides.

Lire la fiche projet

Programme du prochain semestre

Séminaire doctoral 2021
  • Séminaire ©shutterstock/DizfotoSéminaire ©shutterstock/Dizfoto

Le séminaire doctoral hebdomadaire offre un espace de discussion et de travail collectif entre tous les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO. Un des objectifs de ce séminaire est la formation des jeunes doctorants dans les approches et méthodes de recherche en sciences sociales. Des chercheurs et doctorants extérieurs sont régulièrement invités pour présenter leurs travaux.

Celui-ci est réservé en priorité aux membres du CSO et aux chercheurs associés.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Anne-Laure Beaussier ou Sylvain Brunier, les coresponsables de ce séminaire.

Voir le programme à partir du 8 janvier 2021

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Débat : Pesticides, comment ignorer ce que l'on sait

Le 19 janvier 2021 de 12h30 à 14h30 - visioconférence
  • Pesticides ©shutterstock/CanettiPesticides ©shutterstock/Canetti

débat
PESTICIDES, COMMENT IGNORER CE QUE L'ON SAIT

Mardi 19 janvier 2021, de 12h30 à 14h30.

Autour de PESTICIDES, COMMENT IGNORER CE QUE L'ON SAIT de Jean-Noël Jouzel, publié aux Presses de Sciences Po.

Une enquête sur les pesticides, en France et aux États-Unis, pour comprendre ce qui conduit les agences d'évaluation à ignorer volontairement certaines données scientifiques lorsqu'elles n'ont pas été élaborées selon les normes de la toxicologie réglementaire.

Nos invités :

  • Isabelle BALDI, Professeur des Universités et directrice de l'Equipe EPICENE (Epidémiologie des cancers et expositions environnementales) de l'Université de Bordeaux - INSERM U1219
  • Henri BASTOS, Adjoint au directeur de l'évaluation des risques en charge de la thématique Santé-Travail à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) 
  • Laurence HUC, Responsable du service COMICS (Contaminants & Stress Cellulaire) à TOXALIM /INRAE
  • Jean-Noël JOUZEL, Directeur de recherche CNRS, sociologue et auteur de l'ouvrage
  • Antoine LAMBERT, Président de l'Association Phyto-Victimes

Modérateur :
Guillaume DUVAL, ancien éditorialiste à Alternatives Economiques.

Inscription gratuite et obligatoire

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Projet : Intermédiaires du droit et parents LGBTQ+

Avec Emilie Biland-Curinier
  • Droits des Lgbt  ©shutterstock/Daniel JedzuraDroits des Lgbt ©shutterstock/Daniel Jedzura

Le ministère de la justice du Québec soutient le projet de recherche coordonné par Émilie Biland-Curinier et intitulé "Intermédiaires du droit et parents LGBTQ+".
Hébergé à l'Université Laval (Québec), ce projet impliquera également Kévin Lavoie, professeur-adjoint en travail social, et Hélène Zimmermann, professionnelle de recherche en sociologie.

Tant en droit qu'en sciences sociales, les recherches québécoises sur les parents gais, lesbiens, bisexuels, trans et queer (LGBTQ+) sont nombreuses et dynamiques. Jusqu'ici, ces travaux se sont principalement intéressés aux différentes manières par lesquelles les personnes LGBTQ+ deviennent parents. Ce projet décale le regard en s'intéressant au travail des intervenantes et intervenants qui conseillent des parents LGBTQ+ sur des questions liées à leurs droits. En effet, à l’heure où les discriminations et les préjugés à l’égard des minorités sexuelles et de genre marquent le pas, l’accompagnement juridique est essentiel pour que celles-ci puissent faire valoir leurs droits. L’obtention de droits formels (mariage, filiation) ne signifie pas que l’égalité réelle soit atteinte. De surcroît, certaines configurations individuelles (parents trans) et familiales (pluriparenté) demeurent en marge du droit.
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Table-ronde "50 questions de sociologie"

Avec Jeanne Lazarus
À l'EHESS 7 décembre 2020
  • 50 questions de sociologie50 questions de sociologie

Ce qui lie, ce qui divise, ce qui change, ce qui régule

Table ronde en visio-conférence organisée par la revue Sociologie et la formation Sociologie de l’EHESS

autour de l’ouvrage 50 questions de sociologie (PUF, 2020) avec Julien Duval, Cédric Hugrée, Jeanne Lazarus et Serge Paugam, présidée par Liora Israël. Information

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Séminaire doctoral - 11 décembre 2020

Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard. Expériences et gouvernements du (dé)logement dans deux quartiers populaires en attente de rénovation urbaine
Charles Reveillère
  • Bâtiment en construction avec des échafaudages ©shutterstock/grajaBâtiment en construction avec des échafaudages ©shutterstock/graja

Intervention de Charles Reveillère, doctorant au CSO :

Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard. Expériences et gouvernements du (dé)logement dans deux quartiers populaires en attente de rénovation urbaine.

La finalité est de favoriser les échanges entre les chercheurs et les doctorants du laboratoire autour des différents axes de recherche du CSO.

Ce séminaire a lieu le vendredi, au CSO (19 rue Amélie, 75007 Paris), de 10h à 12h. En raison des conditions sanitaires actuelles, il se tient en distanciel. 

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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